La Colère des Titans

Réalisateur
Acteurs
Pays
Genre
Action et Fantastique
Durée
99
Titre Original
Clash of the Titans 2: Wrath of the Titans
Notre score
5
La Colère des Titans

Dix ans après avoir vaincu le monstre Kraken, au terme d’une bataille héroïque, Persée, demi-dieu et fils de Zeus, tente de mener une vie paisible dans un village où il est pêcheur et s’occupe, seul, de son fils de dix ans, Hélius.
Mais Persée ne se doute pas que les dieux se sont engagés dans une lutte de pouvoir qui menace son existence tranquille. Affaiblis par le manque de dévotion des hommes, les dieux risquent bien de perdre leur immortalité et de ne plus pouvoir garder le contrôle sur leurs redoutables prisonniers, les Titans, et leur chef cruel, Kronos, père de Zeus, de Hadès et de Poséidon : les trois frères ont détrôné leur père depuis longtemps et l’ont envoyé croupir au plus profond du Tartare, donjon situé dans les entrailles des Enfers.
Désormais, Persée n’a d’autre choix que d’accepter son destin lorsque Hadès et Arès, fils de Zeus, changent de camp et passent un accord avec Kronos pour capturer le roi des dieux. Tandis que les pouvoirs divins de Zeus diminuent, la puissance des Titans, elle, s’accroît, et les forces des ténèbres se déchaînent sur Terre.
Persée fait appel à la reine guerrière Andromède, au fils de Poséidon, le demi-dieu Agénor, et au dieu déchu Héphaïstos pour s’enfoncer dans les Enfers dans le but de libérer Zeus, de vaincre les Titans et de sauver l’humanité…




Avis de Manuel Yvernault :



Jonathan Liebesman, petit poulain de l’écurie « M.Bay/Production », avait fait ses débuts internationaux en réalisant le prequel de Massacre à la tronçonneuse, pas spécialement honteux mais surtout marqué d’une esthétique donnant presque la seule force du film, sympathique au demeurant. Il est également coupable, d’avoir mis en scène World Invasion : Battle Los Angeles où se défiaient toutes les techniques de mise en scène à ne pas faire. Irregardable et dénué du moindre intérêt le film s’avérait être un ersatz des pires films hollywoodiens dans ce genre. On ne critique pas le cinéma de divertissement, au contraire, mais de là à nous infliger de telles purges ce n’est pas respecter l’art dans lequel on officie. Ce cher Jonathan Liebesman est donc convoqué afin de donner une suite au remake Le choc des Titans, une relecture loupée dans toutes ses largeurs s’il en est. L’original gardait au moins un goût certain de nostalgie passée. Et une histoire, mais si… à l’époque où le mot scénario avait encore place et sens dans les blockbusters.



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Le réalisateur reste très professionnel et continu dans la ligne droite de son précédent « ouvrage » en livrant un film dénué de tout. Certes peu aidé en l’absence totale de scénario, de séquences qui ne tiennent pas debout, on n’évoquera pas les dialogues, les scénaristes les ayant laissés dans le royaume d’Hadès.

Oublions donc le prétexte, totalement foudroyé et acceptons de voir uniquement une suite de séquences d’action de manière légère. Second éclat de foudre, film illisible lors de scènes tournées à la va-vite et montées à la machette, La colère des Titans est un loupé du début à la fin.

On tient alors le coup lors de ce marathon de bande-démo pour effets spéciaux, très soignés cependant, par le simple élan de jeu épars du trio Worthington, Neeson et Fiennes qui ont le mérite de ne pas saboter le peu de scènes dans lesquelles ils apparaissent. On pourra également rire du jeu des autres comédiens, comme Toby Kebbell qui, en roue libre, croit bon de jouer le personnage d’Agenor façon Rock n Rolla. Risible.



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On ne fera pas de jeu de mot sur la « colère » du spectateur, on doit s’attendre à un pur produit calibré quand on va voir ce genre de film. En outre, se moquer autant d’un public qui sera sans nul doute attiré par une promo tape à l’œil (parfois 1/3 du budget depuis quelques années) est inadmissible. On ressort de la projection 3D (inutile une fois de plus) en se questionnant sur un hypothétique director’s cut pour les plus tolérants ou en se demandant comment peut-on encore produire de tels projets pour les plus clairvoyants.

Toujours est-il qu’offrir un tel produit, quand tant de films ont encore du mal à être financé, reste une honte. Le côté divertissant du film est totalement bâclé, sur tous les plans ; même la technique de pure mise en scène qui rattrape parfois l’ensemble est ici totalement absente. Laid, vide et inutile.

La Colère des Titans
5
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