Un mystérieux mafieux et ses 7 fils adoptifs manipulent et ridiculisent la police en piratant le système de surveillance ultramoderne de la ville, dans le but de récupérer une fortune en crypto-monnaie. La police devenue impuissante doit faire appel à un ancien expert qui va s’associer avec une jeune policière à laquelle il est lié par un secret qu’elle ignore. Une partie d’échec commence alors, où les cerveaux et la loyauté seront mis à l’épreuve.
La star Jackie Chan est de retour en pleine forme à 71 ans, après de nombreux films poussifs voire ratés, à l’action trépidante à base de chorégraphies soignées qui ont fait sa légende avec The Shadow’s Edge, remake mandarin du film hongkongais Filatures (2007) de Yau Nai-hoi.
Le récit alterne, de manière métronomique pendant 2h20, scènes dramatiques où il est question de paternité contrariée et séquences d’action avec la brigade emmenée par un vétéran des filatures sorti de sa retraite pour arrêter une bande de braqueurs insaisissables dont l’efficacité repose sur les talents d’un jeune hacker et l’expérience martiale d’un ancien des forces spéciales soit le Shadow du titre. Le film, généreux et malin, brasse large niveau thèmes comme les dangers de l’IA alors utilisée pour altérer la réalité, l’intergénérationnel avec un dinosaure qui coopère avec la jeune génération et va piocher autant dans la tragédie grecque que dans le kung-fu pour un résultat très convaincant et vraiment sympathique.
Jackie Chan que l’on à plaisir à retrouver dans des séquences d’action bien chorégraphiées qui mettent en valeur ses remarquables compétences physiques à l’œuvre notamment dans les sagas Police Story et Rush hour est évidemment l’atout principal de ce film d’action qui lui oppose le charismatique Tony Leung Ka-Fai. On pourra regretter un montage parfois trop rapide et un léger excès de sentimentalisme mais The Shadow Edge tient toutes ses promesses avec ses nombreuses et longues séquences d’action bien nerveuses et brutales où Jackie Chan fait des merveilles, rappelant les grandes heures du cinéma de Hong-Kong.
Après l’excellent City of darkness (2024) nous est offert avec The Shadow’s Edge un nouvel actioner asiatique soigné et efficace dont les derniers plans de la scène post générique laisse augurer d’une suite, carton en Chine oblige.


