Fighter

Réalisateur
Acteurs
Pays
Genre
Drame
Durée
113
Titre Original
Notre score
5
Fighter
Micky Ward est un jeune boxeur dont la carrière stagne. Il va rencontrer Charlene, une femme au caractère bien trempé, qui va l’aider à s’affranchir de l’influence négative de sa mère, qui gère maladroitement sa carrière, et de ses sœurs envahissantes.
Son demi-frère Dicky Eklund, lui, a connu la gloire sur le ring, il y a bien longtemps. C’était avant qu’il ne sombre dans la drogue, avant son séjour en prison.
Entre le sportif en quête d’un second souffle et l’ex-toxico, il y a longtemps que le courant ne passe plus. Trop de non-dits, d’échecs et de souffrances. Pourtant, parfois, les hommes changent, et Micky et Dicky vont peut-être avoir ensemble, la chance de réussir ce qu’ils ont raté chacun de leur côté…





L’avis de Fabien

Basé sur l’histoire des frères boxeurs Ward et Eklund, Fighter est tout autant un très bon film sportif à la réalisation énergique avec un bon travail sur la bande-son qu’une intense histoire de famille frappant vite au coeur.

Le combat mené par le personnage de Wahlberg sur le ring avance en parallèle avec celui mené dans sa vie personnelle, face à lui-même et sa famille, affrontements physiques et psychologiques imbriqués habilement par David O.Russell dans cette attachante histoire familiale.
Cette famille envahissante et pittoresque (voir l’impayable cohorte de soeurs-harpies) d’où émerge une mère excessive forte en coups de colère et un frère toxico qui vit dans les souvenirs glorieux d’un match remporté face à une légende de la boxe incarnés par les excellents Melissa Leo et Christian Bale est racontée sur un ton tragi-comique entre naturalisme et satire. La noirceur de la partie réservée au personnage de Bale est ainsi contre-balancée par l’amusement provoqué par les engueulades parfois homériques mettant en scène les femmes. Des scènes de dispute comme de réconciliations se dégagent une vérité émotionnelle irriguant ce récit de combat où il est question de fierté, d’acceptation de son passé, d’amour fraternel, de liberté (est-elle possible à l’intérieur du cercle familial?).

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Cette histoire de sublimation est aussi celle David O.Russell qui après l’échec retentissant de J’adore Huckabees (2005) revient sur le devant de la scène avec une mise en scène inspirée où l’image aborde différentes définitions vidéo selon les micro-récits développés dans cette true story (le documentaire consacré par HBO à Dicky, la captation des matchs), un montage percutant lors des scènes d’action comme d’une très bonne direction d’acteurs, tous excellents, les hallucinants Leo et Bale laissant paradoxalement le musclé Marc Wahberg en retrait dans un rôle subtil comme a pu lui offrir James Gray.

Fighter s’impose dans le genre du film de boxe comme une très belle réussite, les scènes d’action ayant autant d’impact que celles en dehors du ring où brille un magnifique quatuor d’acteurs (ajoutons Amy Adams en barmaid au grand coeur).

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Test blu-ray

 
Technique

Le réalisateur a donné à son film situé dans les années 90 une patte vintage. La HD, avec un master clair, offre aux différents régimes d’image (effets de pellicule rétro, grain TV pour la captation des combats) un écrin remarquable. Le piqué est bon; quelques plans en basse lumière bruitent un peu et offrent des contrastes moyens. L’ensemble est de bonne tenue.


Les deux versions sonores sont dynamiques et offrent de belles ambiances lors des scènes d’entrainement et de combats portées par une bande-originale rock. La vo est bien sûr à conseiller pour apprécier les compositions époustouflantes de Christian Bale et Melissa Leo entre autres.


Bonus
Cette édition Metropolitan propose tout d’abord comme bonus un commentaire audio précis de David O. Russell.

Puis les coulisses du tournage (30′) sont dévoilées. On en apprend plus sur l’entrainement étalé sur 4 ans de Mark Walhberg qui en qualité de producteur a fait appel aux équipes de HBO pour filmer les combats, la composition bluffante de Christian Bale qui a façonné son personnage au contact du vrai Dicky en permanence sur le tournage, la générosité du réalisateur qui a tourné dans la ville de Lowell et impliqué beaucoup des protagonistes de cette histoire vraie pour plus d’authenticité.

Toute la famille des vrais Micky et Dicky interviennent dans le module suivant »Garder la foi » (8′).

Enfin cette belle édition HD, pour le film coup de coeur de ce début d’année, se clôt sur 15 scènes coupées dont 8 commentées par David O. Russell (21′) notamment une présentation festive des protagonistes à la Guy Ritchie.

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