The Woman
The Woman

The Woman

Réalisateur
Lucky McKee
Acteurs
Angela Bettis, Pollyanna McIntosh, et Sean Bridgers
Pays
USA
Genre
Horreur
Durée
100 min
Titre Original
The Woman
Notre score
7
 La femme évoquée par le titre est la dernière survivante d’un clan qui a erré sur la côte nord-est des Etats-Unis depuis des décades. Elle demeure seule, gravement blessée et vulnérable, devenant alors une proie très facile pour un chasseur du coin, Christopher Cleek, par ailleurs avocat brillant et père de famille sérieusement perturbé. Poussé par ses idéaux tordus, Cleek s’embarque dans un projet détraqué, celui de capturer et « civiliser » cette femme – une décision qui bientôt mettra en danger les vies de tous les protagonistes…

 Film hors compétition au 19ème édition du FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM FANTASTIQUE DE GERARDMER

L’avis de Krismery :

Femme Libérée.

Depuis son premier long métrage (May), on a pu aisément discerner chez Lucky McKee, une admiration bienveillante à l’égard de la gente féminine, à tel point que The woman parait être l’ultime opus d’une anthologie dans laquelle il étale sans retenue sa diatribe féministe.
Cela s’amorce avec la rencontre d’une famille représentant en apparence l’idéalisation du foyer telle que notre institution l’évoque continuellement depuis des décennies et dont le caractère fédérateur sera progressivement laminé par l’auteur vraisemblablement peu convaincu de sa valeur.

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Emporté par son élan accusateur, il compose ses personnages sans compassion et les relègue à leur unique fonction, illustrer un discours qui se veut clair et sans concession. Dans ce sens, le titre « The Woman » n’évoque pas uniquement cette femme solitaire et sauvage en osmose avec la nature, il inclut également celles que nous allons observer tout au long du récit.
D’après lui, leur émancipation est constamment bridée par le sexe opposé, un être dont le tempérament dirigiste et vaniteux légitime son attitude avec des prétextes discutables et se complaît à confondre l’apprivoisement et le dressage. Lors de sa démonstration, l’entité masculine libère  graduellement ses pulsions sadiques lors de ses séances de tortures avilissantes, une représentation décrivant la primalité et l’assurance du misogyne et des dommages collatéraux que cela engendre.

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Cette missive dénonce également les victimes, leur défaitisme les poussant à accepter cette situation qui les terrifie, les diminue voire les désincarne. Ce n’est que durant la dernière partie que notre féministe intervient, pourfendant la suprématie abusive du mâle et punissant son alter ego qui s’enracine dans la passivité et la résignation.
Car après une heure de sévices physiques et psychologiques, la bête se rebelle enfin lors d’un dénouement sanglant et barbare dont la tonalité semi parodique ne parvient pas à adoucir le malaise. On pense logiquement apprécier ce déchaînement de violence si celui-ci avait été maîtrisé.
Hors, dans son élan, Lucky McKee ne parvient pas à gérer correctement l’ultime confrontation dont le déroulement très chaotique affaiblit la tension de ce massacre symbolique. Malgré cette erreur dommageable et quelques maladresses on doit bien admettre que le message est passé; Le Femen pourrait sûrement en faire son film culte.

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