Machine Gun Preacher

Réalisateur
Acteurs
Pays
Genre
Action et Drame
Durée
90
Titre Original
Machine Gun Preacher
Notre score
5
Machine Gun Preacher
L’histoire vraie de Sam Childers, un ancien motard dealer de drogues, touché par la grâce qui décide d’aller au Soudan prêcher la bonne parole et protéger les enfants.



Avis de Manuel Yvernault :


A la réalisation de Machine Gun Preacher dont la sortie en France se fera directement en vidéo sous le titre Machine gun figure Marc Forster, pur faiseur d’Hollywood qui nous a offert du très bon, A l’ombre de la haine, Nerverland, au moins abouti, Les cerfs-volants de Kaboul et Quantum of Solace. Pur faiseur donc par l’éclectisme et le contenu de sa filmographie.


Si le film piétine dans sa forme lors des allers et retours répétitifs de Childers au Soudan, il n’en demeure pas moins qu’une certaine efficacité ressort de la mise en scène dans son premier tiers. Il ose ensuite montrer les horreurs que les civils subissent depuis des années. Evitant une certaine décharge démagogique  le film tombe tout de même dans une facilité dramatique. Hélas, comme criblée de clichés plus poussifs les uns que les autres, la véritable histoire s’efface au fur et à mesure. L’arche principale s’effondre alors dans une dramaturgie malvenue. L’afflux de scènes dramatiques tire-larmes oscillent avec des scènes d’action, la narration s’inspirant de faits réels en est ainsi amoindrie. Machine Gun tend alors à toucher les esprits et fait naître quelques émotions mêlées de réflexions. Étrangement plus par le reflet que Gerard Butler tend à donner du vrai Sam Childers que par sa prestation en elle-même.


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Auteur d’une composition conventionnelle, Butler donne tout de même assez d’empreintes à son personnage afin de nous projeter dans la vraie vie de son personnage. Là est la seule force salvatrice du film, nous faire croire en demi-teinte en l’incroyable vie de Sam Childers, ayant tout donné aux enfants soudanais. On se surprend alors à rehausser le niveau dramatique du film quand au générique de fin le discours très extrême du vrai Childers nous pousse à avoir une réflexion plus mitigée. Etranges montagnes russes donc, du début à la fin du métrage, qui finissent par ranger Machine Gun sur les étagères des films sans saveur qu’on aurait pourtant voulu aimer.


Malgré cet échec de mise en scène de fond comme de forme reste l’étrange écho d’un film qui se veut utile jusqu’à un certain degré. Plus contemplatif que réflexif, Machine Gun n’est pas le film attendu afin de donner écho à son sujet principal. Sujet délicat et humain s’il en est, ce que Forster ne fait qu’en demi-teinte.



Machine Gun sera disponible en blu-ray chez Metropolitan le 02 janvier 2013

Machine Gun Preacher
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