John Carter

Réalisateur
Acteurs
Pays
Genre
Action et Science fiction
Durée
140
Titre Original
John Carter
Notre score
5
John Carter
Le film raconte le fascinant voyage de John Carter, qui se retrouve inexplicablement transporté sur Mars, au cœur d’une guerre mystérieuse entre les habitants de la planète. Parmi tous les êtres étranges qui peuplent cet univers, il fera la connaissance de Tars Tarkas et de la captivante princesse Dejah Thoris.

Dans ce monde sur le point de disparaître, Carter va découvrir que la survie de Barsoom et de son peuple est entre ses mains…



L’avis de Manuel Yvernault:

Adaptation d’Edgar Rice Burroughs, John Carter tente, sous l’égide de Disney, d’ouvrir une nouvelle franchise. Nous sommes persuadés qu’aucun but mercantile ne se cache derrière tout ça et l’intérêt créatif prédomine l’ensemble du métrage. La promotion cachée du film nous impose donc d’en parler le plus possible afin de mettre ce petit film en avant…voilà ce qu’on aurait pu dire il y a de ça quelques années, bien évidemment la manne a changé et le cinéma ne porte plus les mêmes lettres.

Passons de suite sur un effet 3D ENCORE (le dira-t’on assez ?!) d’une inutilité consternante. On reste donc avec le souvenir d’Avatar ou Le royaume de Ga’Hoole qui réussissaient parfaitement dans cet exercice et maniaient l’outil 3D en corrélation du projet. Ici, nous en sommes très loin. Cela dessert surtout la qualité des effets spéciaux du film.


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On recentre alors nos efforts sur la réalisation. A la mise en scène de cette adaptation, Andrew Stanton, habitué de chez Pixar, et réalisateur des fabuleux Le monde de Nemo et Wall-E. Gage de qualité, l’indulgence doit donc être de mise.

On doit admettre que les scènes d’exposition sont d’une qualité relativement efficace inscrites dans un tout autre espace que celui de la pure science-fiction. Les enjeux, une fois dépeints, sont en outre de bonne facture (merci à l’œuvre originale).


Dans un univers proche de Star Wars le film séduit sur certains points (le livre d’Edgar Rice Burroughs ayant inspiré George Lucas et sa saga). Les accents et métaphores ethniques et politiques que le texte original évoquait sont légèrement traités ici, ou plutôt, pas totalement effacés du concept.

Ce planet opera s’avère en fait un exercice délicat. La multitude de civilisations, complots et trahisons du film demandent une attention particulière que les très jeunes ne pourront, peut-être, pas retenir. Certes un détail, Disney à la production ne tente pas encore de faire des films anthropologiques à but éducatif de toute façon.



Sur ce point, saluons l’effort fournit pour reconstituer faune, flore et décor. On sent une certaine patine et un univers bien « dessiné ». Il faudra donc également adhérer au concept du fond vert quand à 80 pour cent la réalisation est « fabriquée » par effets numériques, mais qui, par une qualité à souligner, reste agréable à voir et crédible sur le plan de la science-fiction. La fluidité des personnages tout en synthèse et lightning est surprenant.

Les scènes d’action d’une efficacité visuelle indéniable jouent la carte de la surenchère visuelle pour faire oublier l’impossibilité de certaines.


Alors que peut-on vraiment reprocher à Andrew Stanton et Disney justement ? et bien sûrement de ne pas avoir assumé ce film jusqu’au bout et d’en avoir fait deux chapitres d’une longueur convenue. A la vue de l’exercice nous sommes parfaitement dans un entre deux. Le film va trop vite sur certaines explications et s’attarde longuement sur des scènes à la dramaturgie maladroite et lourde.


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Taylor Kitsch, interprète du rôle de Carter, n’arrange rien pour sauver l’entreprise, ne jouant pas forcément en dessous de tout mais d’un charisme transparent à la limite de la parodie. A aucun moment on n’arrive à croire en son personnage. Restent paradoxalement les interprétations en motion capture Willem Dafoe et Thomas Haden Church qui donne à leur avatar une consistance inattendue.


Andrew Stanton ne rend pas une copie honteuse de son passage à la prise de vue réelle mais passe à côté d’un grand planet opera qui méritait un meilleur traitement. Ressortent alors les seuls intérêts du film, une intrigue correcte bien que boursouflée par un montage balbutiant et des scènes d’actions très sympathiques et globalement réussis. En dehors de cela, John Carter, son interprète en tête, s’avère bien fade et surtout infantile.

John Carter
5
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