John Wayne Gacy, le clown meurtrier ayant fait une trentaine de victimes aux États-Unis jusqu’à sa capture en 1980, reste encore aujourd’hui l’un des tueurs en série américains les plus notoires. Quelques mois avant son exécution, le 10 mai 1994, un jeune étudiant en criminologie de l’université de l’Illinois nommé Jason Moss prend contact avec le meurtrier. En se faisant passer pour un jeune homosexuel qui cherche sa place dans la société, Moss espère se rapprocher de Gacy afin de lui soutirer des informations sur ses motivations et son état d’âme en tant que tueur en série… Tiré d’une histoire vraie, ce film est également basé sur les mémoires de Moss “The Last Victim”.
Le combo blu-ray, DVd et copie digiale est disponible chez l’éditeur Emylia.
Avis de Rachel :
Le ?lm Dear Mr Gacy est tiré du best seller de Jason Moss intitulé The last victim dans lequel il raconte son intrusion dans le cerveau d’un tueur en série.
En effet, John Wayne Gacy a fait 28 victimes dont les restes, pour la plupart d’entre eux, ont été retrouvés sous sa maison. Cet homme, à l’apparence d’honnête citoyen, est en fait un dangereux psychopathe qui a été condamné suite aux différents meurtres qu’il n‘a jamais reconnus.
Pour le jeune Jason Moss, étudiant en criminologie à l’université, c’est une aubaine. Mais traiter un sujet aussi délicat que celui d’un tueur en série, faire une intrusion dans son cerveau pour tenter de comprendre son fonctionnement, connaître les raisons de tels actes peut s’avérer être dangereux pour sa propre santé mentale.
Ce long métrage est construit comme une enquête réalisée par Jason Moss. On le voit entrer en relation avec un psychopathe par des mensonges qu‘il doit sans cesse étayer. Connaissant son penchant pour les jeunes hommes (en effet, de nombreuses victimes étaient des adolescents ou des jeunes hommes qu’il a violés), Jason se fait passer pour un homosexuel en mal de vivre.
Attirant ainsi l’attention sur lui, John Wayne Gacy ne tarde pas à entrer en contact avec lui ; contacts qui s’avèrent de plus en plus fréquents via le téléphone et de plus en plus dérangeants dévoilant la véritable nature du meurtrier. Moss se trouve vite fasciné par le tueur. Pensant jour et nuit à lui et à sa dissertation, il en vient à oublier qui il est vraiment, à s’aliéner pour ne devenir qu’un résidu de lui-même. Car malgré la distance l’empreinte du tueur en série est très forte et il a un certain ascendant sur le jeune étudiant qui , bien qu’il manipule Gacy, en vient à être lui-même manipulé.
Ses recherches l’amènent à détériorer ses relations avec ses parents, avec sa petite amie…
Ce que le réalisateur Svetozar Ristovski tend à montrer dans son ?lm, à travers ce portrait de Jason Moss (qui s’est suicidé en 2006), c’est qu’il n’est pas sain de vouloir entrer dans la noirceur d’un cerveau dérangé. Vouloir comprendre le fonctionnement d’un cerveau malade peut nous rendre malade à notre tour pour peu que l’on soit fragile et qu’on y met du cœur.
Serial killer clown : ce cher monsieur Gacy est donc très intéressant d’un point de vue psychologique et l’on vous recommande de le voir