Omar m’a tuer

Réalisateur
Acteurs
Pays
Genre
Drame et Policier
Durée
85
Titre Original
Omar m'a tuer
Notre score
5
Omar m'a tuer
Le 24 juin 1991, Ghislaine Marchal est retrouvée morte dans la cave de sa villa de Mougins. Des lettres de sang accusent : « Omar m’a tuer ». Quelques jours plus tard, Omar Raddad, son jardinier, est écroué à la prison de Grasse. Il parle peu, comprend mal le français, a la réputation d’être calme et sérieux. Dès lors, il est le coupable évident. Il n’en sortira que 7 ans plus tard, gracié, mais toujours coupable aux yeux de la justice. En 1994, révolté par le verdict, Pierre-Emmanuel Vaugrenard, écrivain convaincu de l’innocence d’Omar Raddad, s’installe à Nice pour mener sa propre enquête et rédiger un ouvrage sur l’affaire…


L’avis de Yanick « Wolverine » Ruf :

« Vous ne pouvez pas condamner quelqu’un sur rien ! » Maitre Jacques Verges

 


Tout le monde se souvient de cette affaire de meurtres dont le procès s’est éternisé sans que l’on sache jamais la vérité. Des années de procédures, d’enquêtes, de reconstitutions, qui au final n’ont rien prouvés ! Il est vrai que nous avons tous un  peu perdu le cours des évènements tellement cela a duré. Rosdy Zem nous propose donc de revoir les faits marquants de cette histoire le temps d’un film. Tout ce que l’on sait y est exposé en une heure trente. On suit, depuis le meurtre, l’arrestation de ce jardinier marocain jusqu’à sa libération par grâce du Président de l’époque Jacques Chirac.

 


Omar m'a tuer


Parallèlement à l’histoire d’Omar, on suit l’enquête menée par un écrivain, Pierre Emmanuel Vaugrenard, interprété par Denis Podalydès dès 1994. Ce dernier, convaincu de l’innocence du suspect, à réellement tout mis en œuvre pour écrire un livre qui démontre toutes les anomalies de l’Affaire ! Tellement d’invraisemblances, de faits non vérifiés, de témoignages non écoutés,… qui font que l’on ne peut que voir qu’il reste un mystère énorme autour de cet assassinat absolument horrible de Ghislaine Marchal, celle qu’Omar appelait « sa mère française ». Nous ne sommes pas là pour polémiquer sur les bienfaits de la justice française, mais il faut se rendre à l’évidence avec ce film que l’Histoire n’est pas finie…


Omar m'a tuer

 

Pour incarner les personnages principaux, il fallait des acteurs confirmés et à la hauteur. Roschdy a choisi de donner, et c’est un excellent choix, le rôle d’Omar à Sami Bouajila. Une interprétation sans faille. Sami incarne parfaitement l’accusé et joue à la perfection son personnage de jardinier complètement dépassé par les évènements qui lui tombent dessus ! A ses côtés, on ne peut que féliciter Maurice Benichou qui incarne un Jacques Verges quasi identique au célèbre avocat. Troublant de réalisme ! Denis Poladylès, quant à lui apporte un peu de réflexion de par son personnage un peu farfelu qui fait tout pour se mettre dans la peau d’Omar afin de trouver des indices et prouver son innocence.

 


Omar m'a tuer


Un excellent trio qui nous tient en haleine et rend la salle totalement muette… Un florilège d’applaudissement viendra couronner le film dès la fin du générique ! Une réussite totale !! Tout cela nous remue les méninges et nous donne donc à réfléchir encore plus à cette affaire… Mais comment a-t-on pu condamner un homme sans preuves tangibles ? Et pourquoi, maintenant gracié, mais pas innocenté comme il le dit lui-même, ne lui laisse-t-on plus le droit d’exercer le métier qui le passionnait depuis sa plus tendre enfance : le jardinage ? N’importe qui étant coupable n’irait pas refaire le même meurtre des années après….. C’est à se demander si la justice française est réellement aussi juste… pourtant le père d’Omar croyait en elle…..
Omar m’a tuer
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