Abraham Lincoln : Chasseur de Vampires

Réalisateur
Acteurs
Pays
Genre
Action et Fantastique
Durée
105
Titre Original
Abraham Lincoln: Vampire Hunter
Notre score
5
Abraham Lincoln : Chasseur de Vampires

Lorsqu’Abraham Lincoln découvre que des vampires assoiffés de sang se préparent à envahir le pays, il jure de les éliminer les uns après les autres, à coups de hache. C’est alors que se révèle un chasseur hors pair, menant une guerre secrète sans précédent, avant même de devenir l’illustre figure de la guerre de Sécession.

 

 

 

L’avis de Manuel Yvernault :


Timur Bekmambetov n’a jamais été un grand réalisateur. Or, on peut toujours le créditer d’une certaine esthétique graphique, presque une patte dont il a su être le metteur en scène, bien qu’empruntée aux clips et pubs qui en avaient déjà fait ouvrages.

Ces quelques bons points afin ne pas tomber dans la critique facile qui va suivre.

 

 

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Propulsé à grands coups de promo un peu partout Abraham Lincoln s’avère être une véritable épuration autant cinématographique que visuel. On se serait satisfait d’une quelconque uchronie fusse t-elle intelligemment menée, si il y avait eu un tant soit peu de talent dans la mise dans la mise en scène, l’écriture et/ou l’interprétation du film. Or, sur aucun de ces points Abraham Lincoln ne réussit, pire c’est presque une parodie visuelle qui nous est offert.

 


À défaut de tout acte de « réalisation », dès le premier quart d’heure, nous avons abandonné les recherches, on ne peut en rien se rabattre sur un feu d’artifice visuel même gratuit et quelque qu’il soit. Ici tout est ridicule et qui plus est non assumé, l’exemple de ces scènes qui sous couvert d’une mise en scène sur fond vert et en tout numérique se cachent soit dans la poussière (scène « hippique ») ou de brouillard (scène « ferroviaire » et presque toutes les scènes nocturnes). C’est laid, mal fait et jamais crédible. Ce n’est pas du cinéma mais ressemble plus à un jeu vidéo, animé avec tout ce qui se doit d’impossible dans la scénographie de l’ensemble.


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Passons sur l’histoire, ironie d’un réalisateur de l’ex-URSS qui donne un élan patriotique excessif US à la toute fin. On regarde sa montre et trouve le temps long devant une telle production, déversé d’un catalogue d’effets spéciaux plus proche de la bande démo que d’un spectacle divertissant.

Benjamin Walker, faute de sauver l’entreprise du naufrage, même la 3D ne sert strictement à rien, pourra toujours trouver un rôle comme fils de Liam Neeson dans un prochain film tant le mimétisme du comédien avec l’acteur reste la seule chose à retenir de ce film.

 


Pour finir on s’étonne de la participation de Tim Burton sur un tel projet. Quoique, même ça, à force de tout pardonner, le spectateur risque également d’y perdre son âme. On s’attend à une suite où on nous expliquerait comment Hoover et les loups-garous ont tenté de contrer le krach de 1929. A suivre.

Abraham Lincoln : Chasseur de Vampires
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