Sugar Hill

Réalisateur
Acteurs
Pays
Genre
Blaxploitation
Durée
90
Titre Original
Zombies of Sugar Hill
Notre score
5
Sugar Hill
Afin de venger le meurtre de son fiancé lâchement abattu par les sbires de Morgan (Robert Quarry) pour avoir refusé de vendre son night club, Diana Hill dit Sugar (Marki Bey) fait appel à Mama Maîtresse (Zara Cully), une prêtresse vaudou centenaire. Ensemble, elles invoquent Baron Samedi (Don Pedro Colley), un facétieux et puissant croque mitaine à la tête d’une armada de zombies…

 

L’avis de Yanick « Wolverine » Ruf : La blaxploitation (voir notre critique consacrée au livre de Julien Seveon ici) s’est essayée à tous les genres. Sugar Hill est un des titres phares de la partie fantastique/horreur qui fut tentée. Nous avons donc droit à un film de zombies comme on en voit rarement. En fait, il s’agit plutôt d’esclaves sous forme de morts-vivants qui viennent pour aider la jeune Suggar à se venger de tous les hommes qui lui ont fait du mal. Ces derniers seront de simples âmes ramenées à la vie par un sorcier vaudou (car c’est en fait de cela qu’il s’agit), le Baron Samedi (et non, ça ne s’invente pas !) pour accomplir  la vengeance de la jeune femme. La scène de « résurrection » des morts vous semblera familière si vous êtes fans de films d’horreur. En fait, elle semble avoir été copiée par un grand réalisateur japonais qui a lui aussi fait ressortir des morts non pas d’un cimetière, mais du fin fond d’une forêt ! Bizarre cette coïncidence…. Monsieur Kitamura se serait-il inspiré de ce film ? Toujours est-il que cette séquence est superbement tournée. Seul point faible, elle dure vraiment trop longtemps tellement les zombies sont au ralenti. Mais bon, devant une telle beauté, que dire de plus…

 

Sugar Hill
Le grand Baron Samedi en plein rite…

 

Ces esclaves mutants vont donc, avec leurs yeux ressemblant à des billes en acier, leurs toiles d’araignées qui les recouvrent (hyper comique, même si ce n’est pas voulu) et leur machettes (hé oui, ils sont armés les bougres !) essayer de venger en fait le peuple noir de l’homme blanc riche et puissant. Oui, c’est bien ça le message de la blaxploitation. On l’exploite donc à fond pour faire passer un message caché.  Alors pour rétablir un peu l’équilibre, on donnera bien entendu un rôle titre à un noir : l’un des deux inspecteurs chargés de l’enquête. 

 

Sugar Hill
Des zombies qui font peur….

 

 

Ce qui est assez plaisant dans ce film, c’est que l’on ne verra aucune scène de boucherie sans intérêt. Les morts étant en fait juste là pour attaquer les vivants selon le bon vouloir de leur maitresse et rien de plus (on se demande finalement de quoi ils se nourrissent). Bref, vous l’aurez compris, un film sympathique qui est loin des films d’horreur de Georges Romero en comparaison. On aura droit également à de belles scènes vaudou (avec comme point d’orgue une attaque de patte de poulet exceptionnelle), et même un passage de « womansploitation » qui devrait ravir la gente masculine. Dommage qu’on ne le trouve qu’en import, une version française aurait été la bienvenue !

Pour vous donner envie de découvrir ce film, vous pouvez visionner le trailer ici :

 

http://www.youtube.com/watch?v=1S6qbkEH-l4

 

 

 

Sugar Hill
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