En dépit du bon sens, Helena, que son mari Alfie a quittée pour une call-girl du nom de Charmaine, tombe sous l’emprise d’un charlatan qui prétend lire l’avenir. De son côté, Sally, la fille d’Helena, est amoureuse de son patron, Greg, propriétaire d’une galerie d’art, tandis que Roy, un romancier qui vient de soumettre son dernier manuscrit, s’entiche de Dia, une femme mystérieuse aperçue à une fenêtre voisine. Malgré leurs efforts pour ne pas affronter la réalité, tous ces personnages vont se bruler au jeu de l’illusion.
Ce film a été présenté hors compétition lors du 63ème Festival de Cannes.
L’avis de Fabien
Après un faiblard Whatever Works, Woody Allen revient en Angleterre pour orchestrer un chassé-croisé amoureux au casting en or (Naomi Watts, Josh Brolin, Anthony Hopkins, Freida Pinto…) à la mécanique comique redoutable.
Ce récit à multiples personnages dont émerge avec surprise Anthony Hopkins, drôle et touchant en retraité à la recherche d’une seconde jeunesse, est articulé autour du motif des illusions : celle qu’on vend (la voyante qui vend à Charmaine ses prédictions), qu’on achète (Alfie se « paie » une nouvelle femme plus jeune), qu’on entretient par égoïsme (persuadé d’être un grand écrivain, Roy met sa vie de couple au second plan pour se consacrer à sa vie de bohème). Pour certains les illusions seront plus efficaces que les remèdes.
Doté de situations cocasses et de répliques inspirées, rythmé par les interventions hilarantes de Gemma Jones se raccrochant à l’idée farfelue d’une vie antérieure prestigieuse au moyen-âge français et irrigué par une thématique bien exploitée tant sur le registre comique que de l’ordre du pathétique, ce nouveau millésime est fort plaisant, après les déconvenues comiques de ces dernières années.