Depuis toute petite, Barbara n’a qu’une seule ambition : ressembler trait pour trait à Cindy Superstar, sa poupée favorite. Et jusqu’à présent, c’est plutôt réussi : look sexy et sophistiqué, garde robe à rallonge, chihuahua sous le bras. Bref, toute la panoplie de la fashion victim…
Il ne lui manque qu’un petit détail : il lui faut un « Glen », le compagnon de Cindy Superstar. Ce qu’elle croit avoir trouvé en la personne de Tomas qui en plus de posséder les critères requis -être beau et naïf- a l’énorme avantage de travailler à la morgue universitaire… De quoi assouvir l’esprit d’Hannibal Lecter qui se cache sous ses atours de Paris Hilton !
Si ce n’est que Tomas est aussi l’inventeur d’une drogue qui permet de découvrir les dernières visions d’un mort, ce qui risque de révéler la véritable nature meurtrière de Barbara…
L’avis d’Alex :
Prix du Public du BIFFF 2009, Sexykiller est une comédie horrifique déjantée portée par une Macarena Gomez (la « déesse » dans Dagon de Stuart Gordon) à fond dans son personnage loufoque ! Pourvue d’un physique avantageux, mais au visage bien particulier l’empêchant d’être à 100% une bimbo « classique », l’actrice fait montre d’un talent comiqueévident et d’un sens de l’humour noir et de la dérision qui caractérisent l’ensemble de cette production hispanique.
Ça va couper…
Si le cinéma a toujours été friand de « femmes fatales » (des films noirs au personnage de Sharon Stone dans Basic Instinct), le film de Miguel Marti démarre comme un pastiche de Scream avant de retourner les rôles (la victime n’est évidemment pas celle que l’on croit) de manière jubilatoire.
Généreux en séquences gore, Sexykiller ravira les amateurs du genre : décapitation, étripages divers et variés, usage de lames et d’une tronçonneuse… Le délire est assuré !
Du massacre, du massacre !
S’il ne fait aucun doute que le cinéaste espagnol a à cœur de faire plaisir à son auditoire, on ne peut que regretter cependant que le script donne l’impression de partir dans tous les sens, surtout dans le dernier acte.
Avec plus de rigueur, il pouvait prétendre à obtenir un statut de « classique du genre » dont le britannique Shaun of the Dead fait figure d’étendard. Le cas échéant, Sexykiller se savoure comme une friandise acidulée, sans être assuré que ses effets ne perdurent longtemps après la séance…
Vous me direz, par les temps qui courent, c’est toujours ça de pris !
Macarena, une nana qui en a…