L'homme irrationnel
L'homme irrationnel

L’homme irrationnel

Réalisateur
Woody Allen
Acteurs
Emma Stone, Joaquin Phoenix, et Parker Posey
Pays
USA
Genre
Comedie et Drame
Durée
96 min
Titre Original
Irrational Man
Notre score
6

Professeur de philosophie, Abe Lucas est un homme dévasté sur le plan affectif, qui a perdu toute joie de vivre. Peu après son arrivée dans l’université d’une petite ville, Abe entame deux liaisons. D’abord, avec Rita Richards, collègue en manque de compagnie qui compte sur lui pour lui faire oublier son mariage désastreux. Ensuite, avec Jill Pollard, sa meilleure étudiante, qui devient aussi sa meilleure amie. C’est alors que le hasard le plus total bouscule le destin de nos personnages dès lors qu’Abe et Jill surprennent la conversation d’un étranger et s’y intéressent tout particulièrement. Après avoir pris une décision cruciale, Abe est de nouveau à même de jouir pleinement de la vie. Mais ce choix déclenche une série d’événements qui le marqueront, lui, Jill et Rita à tout jamais.

Film présenté hors-compétition au 68ème Festival de Cannes

Avis de Fabien (chronique cannoise)

Après le charmant Magic in the moonlight, Woody Allen a retrouvé la pétillante Emma Stone pour son nouveau film Irrational man. Elle y interprète une jeune étudiante éprise de son professeur de philo. Campé par un Joaquin Phénix bedonnant, ce personnage allenien s’avère bien sûr névrosé  : dépressif, alcoolique, en proie à un spleen profond dont une des manifestations est un penchant romantico morbide pour la roulette russe. Au bord du gouffre, ce prof vénérant les existentialistes va ironiquement retrouver goût à la vie en commettant un meurtre.

Une fois accepté ce tournant scénaristique (tout le monde ne le négociera pas facilement) le spectateur se retrouve balladé, par un Woody Allen plein de malice, entre comédie noire (la plannification du meutre parfait), romance (Abe reprend goût à la vie, aux joies de l’existence, aux côtés de sa jeune muse) et drame avec référence à Crime et châtiment (l’étau se resserre autour du coupable).

On retrouve dans ce Woody Allen cuvée 2015 une intrigue maline avec d’excellents acteurs mais des dialogues moins percutants qu’espérés et un rythme parfois en dent de scie dû à ce mélange de tonalités.

Agréable mais mineur au regard d’autres livraisons du réalisateur new-yorkais dont cette superbe édition 2013 avec Blue Jasmine, un autre drame existentiel de meilleure facture .

L'homme irrationnel
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