Le docteur Hichcock a mis au point un anesthésiant permettant de ralentir les battements du cœur afin de pouvoir opérer tranquillement. Mais il se sert aussi de cette trouvaille pour assouvir ses déviances sexuelles nécrophiles. Sa femme, Marghareta, se prête au « jeu » en se faisant régulièrement endormir dans une chambre funéraire. Mais une nuit, il force la dose et elle n’y survit pas.
12 ans plus tard, remarié à la belle Cynthia, le professeur retourne dans son manoir. Lors de leur première nuit ensemble, la jeune nouvelle épouse croit apercevoir une silhouette vêtue d’un suaire lui proférer des menaces de mort…
Marghareta est-elle de retour d’outre-tombe ?
bande annonce originale
L’avis d’Alex :
Ce classique de Riccardo Freda nous permet de retrouver la divine Barbara Steele, cette fois-ci victime d’un spectre lié à son médecin de mari…
Sur une trame signée du prolifique Ernesto Gastaldi qui n’est pas sans rappeler Rebecca (l’ombre menaçante de la conjointe disparue planant sur le couple Joan Fontaine / Laurence Olivier dans le film d’Alfred Hitchcock ; on peut d’ailleurs penser que le nom attribué ici au fameux professeur n’est pas tout à fait le fruit du hasard, malgré une orthographe variant légèrement…), le cinéaste italien signe un énorme succès populaire dans la lignée des métrages de la firme britannique Hammer d’alors.
Il n’est d’ailleurs pas fortuit qu’il soit crédité au générique sous le pseudonyme anglo-saxon de « Robert Hampton »… Ce stratagème parfaitement assumé -et éminemment répandu chez les cinéastes transalpins- était destiné à tromper le public local qui ne se serait jamais déplacé pour voir un long-métrage fantastique du cru : en effet, Freda s’était souvenu que son précédent effort dans le genre (Les Vampires en 1956, film terminé par Mario Bava) fut un échec cuisant au box-office…
On retrouve dans L’Effroyable secret du Dr. Hichcock une ambiance délicieusement gothique qui accompagne une sombre histoire furieusement avant-gardiste (le métrage datant de 1962, rappelons-le), puisqu’on y aborde très largement le thème de la nécrophilie…
Les séquences « chocs » sont toutefois uniquement suggérées, nous n’avons évidemment pas affaire ici à l’un des opus trash de la saga Nekromantik que l’Allemand Jörg Buttgereit mettra en scène à la fin des 80’s !
Dès lors, si le film de Riccardo Freda a pris un coup de patine très rétro, assaisonné d’une ou deux longueurs lors des scènes « de couloirs », il n’en reste pas moins un élément incontournable pour tout amateur de cinoche fantastique, avec notamment son beau travail sur les décors et les jeux de lumière (une constante de l’école italienne, ceci dit).
Sans oublier la beauté très singulière de Miss Steele, devenue depuis Le Masque du Démon une véritable icône, sexuelle notamment, de l’histoire du fantastique…
L’Effroyable secret du Dr. Hichcock est disponible en DVD italien chez Medusa.
