Dark Shadows
Dark Shadows

Dark Shadows

Date de sortie
09/05/2012
RĂ©alisateur
Tim Burton
Acteurs
Eva Green, Johnny Depp, et Michelle Pfeiffer
Pays
USA
Genre
Comedie et Fantastique
Durée
112
Notre score
8

En 1752, Joshua et Naomi Collins quittent Liverpool, en Angleterre, pour prendre la mer avec leur jeune fils Barnabas, et commencer une nouvelle vie en Amérique. Mais même un océan ne parvient pas à les éloigner de la terrible malédiction qui s’est abattue sur leur famille. Vingt années passent et Barnabas a le monde à ses pieds, ou du moins la ville de Collinsport, dans le Maine. Riche et puissant, c’est un séducteur invétéré… jusqu’à ce qu’il commette la grave erreur de briser le cœur d’Angelique Bouchard. C’est une sorcière, dans tous les sens du terme, qui lui jette un sort bien plus maléfique que la mort : celui d’être transformé en vampire et enterré vivant.
Deux siècles plus tard, Barnabas est libéré de sa tombe par inadvertance et débarque en 1972 dans un monde totalement transformé…

Après Alice au pays des merveilles (2010), sa dĂ©cevante adaptation du classique de Lewis Carroll qui reste son plus gros succès personnel au box-office, Tim Burton est revenu deux ans après en grande forme avec Dark Shadows, inspirĂ© d’une sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e amĂ©ricaine diffusĂ©e de 1966 Ă  1971, avec un beau casting composĂ© de Johnny Depp, Helena Bonham Carter, Michelle Pfeiffer et Eva Green.

Le prologue, une dizaine de minutes menĂ©es tambour battant oĂą est relatĂ©e la malĂ©diction de Barnabas (Johnny Depp), changĂ© en vampire en 1752 par une sorcière Ă©conduite par le jeune homme, donne le ton : l’arsenal gothique (château grandiose, falaises vertigineuses, maudit enfermĂ© vivant dans un cercueil), marque de fabrique du rĂ©alisateur de Batman, est dĂ©ployĂ© pour installer le rĂ©cit sur les meilleures bases.

Avec le retour aux affaires deux siècles plus tard de Barnabas le film vire vers  la comĂ©die fantastique proche de Beetlejuice oĂą l’humour nait du dĂ©calage situationnel, vivants et morts cohabitant pour le pire et le meilleur. En effet ce dandy au langage dĂ©suet et tenue de dandy se rĂ©veille en 1972 dans l’AmĂ©rique de McDo, des hippies et de Alice Cooper.

Dans les meilleurs films de son auteur (Edward aux mains d’argent, Big fish), le fantastique se dĂ©ploie dans un cadre rĂ©el.  Le cousin Ă©loignĂ© Barnabas dĂ©barque ainsi deux cents ans après sa fin tragique dans la famille Collins en pleine crise et dĂ©cide de reprendre l’entreprise familiale, jadis prospère, aujourd’hui Ă  l’abandon Ă  l’image de l’imposante demeure paternelle oĂą vivent ses descendants sur les fondations d’une gloire passĂ©e.

Comme souvent chez Burton les vivants sont  nĂ©vrosĂ©s ou amers (enfant tourmentĂ© par la mort de sa mère, psy alcoolique, père Ă©goĂŻste) par opposition aux morts plus dynamiques (les immortels Barnabas et AngĂ©lique sont volontaires et passionnĂ©s). A ce sujet les scènes mettant face-Ă -face l’immortel Barnabas (nouvelle brillante collaboration entre Burton et Depp) et la volcanique AngĂ©lique (Eva Green, une Ă©vidence en sorcière sexy) sont parmi les plus rĂ©ussies; leur rĂ©union Ă  l’Ă©cran est explosive.

Enlevé, drôle et attachant avec une famille bancale de freaks qui apprend à vivre ensemble, Dark shadows est une belle réussite de son réalisateur culte.

 

 

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