La Dame de fer

Réalisateur
Acteurs
Pays
Genre
Drame
Durée
104
Titre Original
The Iron Lady
Notre score
5
La Dame de fer

Margaret Thatcher, première et unique femme Premier ministre du Royaume-Uni (de 1979 à 1990), autrefois capable de diriger le royaume d’une main de fer, vit désormais paisiblement sa retraite imposée à Londres. Agée de plus de 80 ans, elle est rattrapée par les souvenirs. De l’épicerie familiale à l’arrivée au 10 Downing Street, de succès en échecs politiques, de sacrifices consentis en trahisons subies, elle a exercé le pouvoir avec le soutien constant de son mari Denis aujourd’hui disparu, et a réussi à se faire respecter en abolissant toutes les barrières liées à son sexe et à son rang. Entre passé et présent, ce parcours intime est un nouveau combat pour cette femme aussi bien adulée que détestée.





L’avis de Manuel Yvernault:

Malgré tout le respect qu’on peut apporter à Phyllida Christian Llyod, quelle idée a bien pu passer dans la tête des producteurs en lui permettant de réaliser La Dame de Fer ?! En outre, la pourtant brillante, Abi Morgan (Shame, le téléfilm Sex Traffic) au scénario, n’aide en rien la réalisatrice. Seul surnage, au-dessus de l’ensemble, la prestation brillante de Meryl Streep, actrice survolant le cinéma de sa prestance et de son jeu, depuis plus de 35 ans. Indépassable !!


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On ne s’attendait pas à un biopic de grande facture venant de la réalisatrice de Mamma Mia ! mais on aurait aimé un minimum d’intérêt et de savoir-faire pour le premier biopic sur la vie Margaret Thatcher…
Le problème de la réalisatrice est qu’aucune réelle direction n’est donnée. On oscille constamment entre le film politique, le film d’une vie de femme, le biopic classique. En somme, P.C Llyod ne sait ni comment tourner son œuvre ni lui donner un sens propre. Tout est laborieux, la construction massive de l’ensemble se veut indigeste et échappe totalement au spectateur. A force d’abuser de flashbacks sans sens ni savoir faire, le film en est anecdotique. Le montage au diapason avec la réalisation s’avère d’une inutilité oppressante et indigeste. On se sent totalement perdu.


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Seule reste l’incroyable performance de Meryl Streep, plus ou moins selon les âges, réussissant une de ses plus majestueuses performances tant elle réussit à faire oublier sa personnalité dans le rôle de Thatcher. On sent immédiatement le travail qu’elle a dû effectuer afin d’arriver à ce niveau. Bluffant !
Or, malgré cette grandeur de jeu, rien ne fait oublier, cette biographie, presque complaisante, sur une des figures politiques de la fin du siècle dernier. Nous ne sommes pas passés à côté de quelque chose, puisque le film est un loupé magistral. Pire la dernière scène utilise un procédé éculé, d’une facilité consternante, tant la réalisatrice n’a su développer ne serait-ce une seule controverse durant deux heures.
Malgré la prestation d’une grandeur inouïe de Meryl Streep, La Dame de Fer, loupe le coche du biopic provocateur, quand il ne peine pas en de rares instants à aller vers la biographie informative. Décevant et difficile de ne pas s’ennuyer.

 

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La Dame de fer
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