Interview de Chris JERICHO

Interview de Chris JERICHOLe 27 septembre dernier s’est déroulé un gala de catch au Palais Omnisports de Paris Bercy. L’occasion pour notre équipe de rencontrer le champion du monde poids lourds, Chris Y2J JERICHO, qui avait interprète le rôle de Tee-Dee dans le film de série Z « ANDROID APOCALYPSE ». Il sera également à l’affiche de « ALBINO FARM », un film de Joe ANDERSON prévu pour 2009. Une conférence de presse à laquelle participait également la diva Candice MICHELLE. Malheureusement, circonstances obligent, nous n’avons pas pu lui parler cinéma, mais voilà tout de même une interview pour les fans.

J’ai entendu dire que le WWE magazine allait sortir en France, pouvez vous nous en parler ?

Y2J : Oui, ça va être tout simplement le WWE magazine que l’on trouve au Etats-Unis, mais entièrement en Français. Vous aurez tous les scoops, les histoires « hot », et les photos de Candice Michelle, le tout en « Français », juste pour vous. Très excitant.

Chris, tu es revenu à la WWE récemment. Quel est ton état d’esprit pour ce retour et quelles sont tes attentes ?

Y2J : Eh bien, j’ai toujours dit que je reviendrai à la WWE, et je suis revenu meilleur que jamais. Ce que j’avais en vue quand je suis revenu est ce que j’ai obtenu : le titre de champion du monde. Et je n’étais pas sûr de comment y arriver. J’ai du changer des choses et faire des efforts. Donc quand je suis revenu en Novembre de l’année dernière, ça m’a pris trois ou quatre mois pour réaliser ce que j’allais avoir à faire et comment le faire. Et donc quand je me suis décidé, j’ai su que ça allait être un tout nouveau Chris Jericho, avec un nouveau look, un nouveau caractère, et une nouvelle manière d’interagir avec le public. Donc, mon but était d’être le champion, il m’a juste fallu trouver le meilleur moyen d ‘y arriver.

Comment évalue tu ton retour à la WWE ?

Y2J : Je suis le champion, baby.

 

Chris JERICHO, champion du monde de catch et acteur.

Quand tu tournais avec ton groupe, et qu’il y avait des rumeurs sur ton retour, comment ça s’est passé ? Est-ce que tu as demandé à revenir ?

Y2J : Non, je suis toujours resté en contact avec la WWE, et plus spécialement avec Vince, même si je n’étais plus à la fédération. Parce que j’aime bien Vince, on est amis, au-delà le la relation « employé/employeur ». Je lui envois des photos de mes enfants, on parle de ce qu’on voit à la télé, on se souhaite un bon anniversaire, même les choses qui n’ont aucun sens, peu importante. Donc quand je me suis dis qu’il était temps pour moi de revenir, ça a été très facile, car Vince m’a toujours dit « quand tu veux revenir dis-le », et donc quand j’ai voulu revenir je lui ai dit, et ça s’est fait très rapidement. Je pense que je fais partie du peu de gens qui ont quitté la WWE sans controverse, je suis parti en très bons termes et j’avais prévenu Vince que j’allais partir quatre mois avant de le faire, il était au courant de tout. Donc je n’avais aucune raison de ne pas rester en contact, et de me sentir gêné de lui dire que je voulais revenir.

Quelle différence y a-t-il entre la WWE que tu as quitté et celle que tu retrouves aujourd’hui ?

Y2J : Je pense que la plus grosse différence est qu’il y a plein de nouveaux visages à la fédération. Quand je suis revenu, Candice était la seule personne dont je me rappelais. Il y a tellement de nouveaux, et c’est bien. Mais c’est aussi un niveau d’expérience différent. La première fois que je suis venu à la WWE en 1999, j’avais déjà neuf ans d’expérience dans le métier, et il y a avait tous mes amis et mes pères autour de moi. Il y avait beaucoup de styles différents et d’expérience dans et hors du ring. L’expérience d’une vie. Ce n’est plus comme ça maintenant. Les gars qui sont dans le show ont deux ans d’expérience, trois ans au mieux, et n’ont jamais lutté ailleurs qu’à la WWE, donc c’est différent. Ce n’est pas une mauvaise chose, mais ils ont eu un développement différent du mien. Je l’avais remarqué avant de revenir, et je savais qu’en revenant je serais une sorte de vétéran. Je me suis donc assuré de pouvoir aider ces gars, car ils voulaient de l’aide. Certains n’en veulent pas, mais ceux-là ne vont pas durer longtemps. Ça fait partie de mon job, je ne vais pas lutter pour toujours et je ne le souhaite pas, mais je veux m’assurer que le business aura de nouveaux gars et de nouvelles stars pour aider à la prospérité du catch. Je ne parle pas que de gars comme Dibiase ou Rhodes, je parle aussi de Cena, Batista, Orton. Ces gars sont des grosses stars dans leur show mais même eux n’ont pas beaucoup d’expérience, et veulent apprendre. C’est très important pour que le business continue et qu’il soit aussi excitant et divertissant qu’il l’était quand j’avais 8 ans.

Pourquoi les enfants vous aiment tant ?

Candice : Si les enfants nous aiment tant c’est parce qu’on est un peu comme des super héros quand ils nous regardent. Comme je le faisais étant petite. Ils veulent être un Chris Jericho quand ils seront grands, ou ils veulent être un Batista ou un Shawn Michaels. Et c’est très excitant de pouvoir mettre dans le catch non seulement ce qui diverti les grands mais aussi les enfants. On a le jeu de THQ, le Smackdown vs Raw 2009 qui va sortir, et les enfants l’adorent, c’est incroyable. Les nouveaux graphismes et tous ce qu’on peu faire. J’ai essayé de jouer au jeu et je n’arrivais même pas à monter sur le ring. Mais je pense que ce que nous faisons est très divertissant et on pense aussi aux enfants.

Y2J : Les superstars de la WWE sont comme des super héros vivants. Il y a les gentils et les méchants et c’est comme si un Comic Book était venu à la vie. Et il y en a pour tout le monde, de l’action, de l’histoire, de l’aventure, des filles magnifiques, des mecs chauds, et tout le reste entre les deux. Il y a tout ce qui a toujours plu aux gens et on fait aussi particulièrement attention à ce que veulent les enfants pour en faire un programme familial. C’était déjà comme ça quand j’ai grandi, je pouvais regarder le catch avec mes parents sans avoir à m’en faire pour quoi que ce soit. C’est ce que la WWE est aujourd’hui également. Les enfants réagissent bien à Rey Mysterio et son masque, à Cena ou Batista avec leurs dimensions énormes, ou à Candice et toutes ces filles magnifiques. C’est comme quand on veut être joueur de Hockey ou de Baseball, ou catcheur : quand j’étais petit le catch me plaisait car ce n’était pas un sport d’équipe. C’était un sport de contact individuel, avec du caractère et des performances. J’aimais aussi le Hockey mais c’était en équipe. Dans une équipe tout le monde n’est pas connu mais dans le catch si, et je pense que ça plait aux enfants de voir un catch où la personnalité et le caractère sont impliqués.

 

Interview de Chris JERICHO

Quels sont vos meilleurs et vos pires souvenirs sur un ring ?

Candice : Mon meilleur souvenir, sans aucun doute, c’est quand j’ai gagné le WWE Women’s Campionship. Je ne viens pas du monde du catch où des écoles d’entraînement, et les gens ne pensaient pas vraiment que je pourrais ou voudrais le faire, mais j’en suis arrivé à un point où je voulais montrer ma passion pour le business et apprendre et m’entraîner. Et avec des gars comme Chris Jericho, Arn Anderson ou Fit Finlay, et tout ces gens qui m’ont aidé à me développer, j’ai pu devenir une vraie catcheuse.

Et mon pire souvenir, sans aucun doute, c’est quand je me suis blessée. J’étais tout simplement en train d’apprendre comment être une catcheuse et de le devenir et je me rendais compte que je pourrais faire beaucoup dans ce business et en une seconde, ça m’a été enlevé. Mais ça m’a vraiment fait grandir en tant que personne et personnage, d’apprendre combien c’est dur. Et ça a été la plus dure journée de ma carrière jusqu’ici. Écartée des rings pour 10 mois, voulant revenir, mais sachant que je ne pouvais rien y faire à part rester à la maison et attendre. J’ai appris une philosophie différente. J’ai regardé le catch à la télé, et en revenant, je savais que j’avais changé et que je ne serais plus la même personne, mais je fais avec et je continue mon chemin. Et c’est merveilleux parce que j’ai repris la route et ce soir je suis là, à Paris.

Y2J : Je pense que le meilleur moment, c’est maintenant, c’est le présent, c’est être ici à Paris pour faire mon match et le spectacle. Car ma carrière c’est un paquet de grands moments, mais ce n’est pas que des grands matchs, j’apprécie beaucoup ce que je fais maintenant et ce plus qu’auparavant. C’est une des raisons pour lesquelles j’étais parti : je n’étais plus très heureux de catcher, ce n’étais plus excitant pour moi. Maintenant c’est tout le contraire : je suis très heureux et excité à l’idée de lutter, et je suis le champion. Je pense que pour recentrer sur la question, c’est le fait d’être ici ce soir : non pas que j’adore Paris, et vous savez que je n’aime aucun d’entre vous non plus, mais parce que je suis au sommet de mon art, meilleur que jamais, et champion du monde en plus, c’est une bonne période pour moi.

Et mes pires souvenirs vont rester ici, ils ne sont pas à partager avec vous les gars, c’est des choses qui m’ont été difficiles et je n’ai pas envie d’en parler…

Est-ce que vous pensez qu’il est possible que la WWE s’ouvre à la France et vienne voir du côté des talents français pour ouvrir une école de catch ?

Candice : Je pense que tout est possible. On est toujours en train de grandir et de se développer, et d’étendre le marché. Avec comme dernier exemple le WWE magazine arrivant en France. Quant au fait de ramener des talents dans nos écoles, je ne sais pas mais je l’espère. Et Chris en sait sûrement plus que moi.

Y2J : C’est intéressant parce que, je veux dire, il y a de ça 10 ou 15 ans, il y avait des promotions de catch partout dans le monde. On pouvait travailler aux States, au Canada, en Allemagne, en Angleterre, et je crois qu’un tas de gars d’Allemagne ou d’Angleterre bossaient dans des shows en France. Maintenant c’est plus du genre : marché global de la WWE et tout tourne autour de ça. Donc je ne sais pas si la WWE va ouvrir une école en France mais je pense qu’il y aura des écoles européennes, peut-être en Angleterre, où les gens de toute l’Europe pourront venir s’entraîner. Où est-ce que ce sera ? Au milieu de Paris ? Je n’en sais rien, je pense plutôt en Angleterre, mais ça donnera une chance à n’importe qui d’y aller, d’où que ce soit en Europe, et ça donnera plus d’opportunités avec le train que de prendre un vol pour les Etats-Unis.

C’est la seule chose que nous n’ayons jamais vraiment eu, on n’a jamais eu de catcheur Français. On a eu un tas de Français Canadiens, mais je ne connais pas de…

André The Giant !

Y2J : Ok, désolé, l’immense André The Giant, l’un des plus célèbres en plus. Mais depuis André? Je ne pense pas qu’il y en a eu, dans la période moderne pour le moins. Donc on attend le prochain André The Giant.Est-il dans la salle ?

Pour ton retour, il y avait toute l’histoire du code avec la matrice. Etait-ce ton idée ?

Y2J : Oui. Le décompte original en 1999 était mon idée, j’avais vu une horloge faire le décompte pour le nouveau millénaire dans un bureau de poste, et je me suis dit que ce serait bien pour mon arrivée à la WWE. Et quand je suis parti puis que j’ai décidé de revenir je me suis dit qu’il me faudrait autre chose. Comme ça. Quelque chose que les gens ne comprendraient pas vraiment, et où ils feraient des suggestions sur ce que ça pourrait être. Je n’avait pas vraiment d’idée mais je voulais quelque chose comme les codes qu’on voit dans Matrix, et donc j’en ai imprimé une image et je l’ai montré à Vince en lui disant que je voudrais quelque chose comme ça, en essayant de lui expliquer. Il a chargé des gars des bureaux de la WWE de faire quelque chose avec moi et ça s’est bien passé. On n’avait pas encore l’idée des indices. Le premier clip qui a été fait été un clip de 50 secondes à Raw et cette nuit il y a eu une grosse réaction sur qu’est-ce que ça pouvait être et de qui il pouvait s’agir et tout le monde cherchait des indices et disait : « T’as vu ça ? Et t’as vu ça ? Et t’a vu ça ? » Mais il n’y avait rien. C’était juste des codes informatiques qu’on avait réuni, basés sur mon concept et on a rajouté Save Us 222 car c’était basé sur les 2. Et le tout s’est transformé en une grosse discussion et on s’est dit : « On pourrait mettre des indices la dedans. Et on l’a fait. Ça aurait dû durer six semaines mais Vince a tellement aimé que ça a duré 10 semaines. Donc à la fin des 6 premières semaines on s’est dit : maintenant qu’est-ce qu’on fait ? Et on est reparti pour un tour. Et ça a bien marché. 10/10 au premier, et 9.5 au second, je pense.

A propos du futur. En tant que champion aujourd’hui, comment te vois-tu au prochain Wrestlemania ? Dans le Main Event ?

Y2J : J’ai déjà été dans le Main Event de Wrestlemania18. Et je sais combien c’est une chose énorme. Mais pour moi, chaque match est important. Chaque soir, chaque show, chaque PPV, chaque Raw, donc Wrestlemania est dans longtemps, c’est en Mars ou Avril, et je dois m’inquiéter de la semaine prochaine, à No Mercy avec Shawn Micheals, dans un Ladder Match. Je dois m’inquiéter de qui sera le prochain après ça, donc je m’inquièterai de ça quand ce sera le moment, mais j’espère que je serai toujours le champion et que j’affronterai celui qui sera prêt à ce moment là. Mais en attendant je vais surtout m’inquiéter d’ici et maintenant.

Chris, est-ce que tu préfères être Heel ou Face ?

Y2J : Je ne sais pas ce qu’un Heel ou un Face est, je ne sais pas ce qui se cache sous ces termes, mais je préfère juste divertir et si les gens m’aiment c’est bien, si les gens me détestent c’est encore mieux. C’est plus facile de se faire détester que de se faire aimer. Etre un gros gros Baby Face est très difficile à faire. Quelqu’un que les gens aiment, comme Shawn Micheals, qui est un des plus grand Baby Face de tous les temps, les gens l’aimeront et ce sera un Baby Face pour toujours. Pour moi, je peux être les deux, mais si il y a un bon Baby Face je préfère être un Heel, et si il y a un bon Heel je serai un Baby Face. Pour moi il s’agit juste d’avoir les meilleures et les plus grosses réactions des gens qui sont venus voir le show. Et m’assurer que quand ils ont payé pour voir la WWE et Chris Jericho ils auront un bon moment. Je peux tout faire. J’assure. Si je veux que les gens me huent ils me hueront, si je veux qu’ils m’acclament j’y arriverai aussi. Si vous ne le saviez pas, je suis un magicien.

 

Nous tenons à remercier LE PUBLIC SYSTEME, représenté par Virginie Martin-Pires, qui s’est occupée de la programmation de cet entretien. Des remerciements particuliers également à notre ami Vincent de la radio spécialisée sur le catch www.frequencemetz.com pour sa traduction des propos des intervenants.

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