Dos au mur

Réalisateur
Acteurs
Pays
Genre
Action, Policier, et Thriller
Durée
102
Titre Original
Man On A Ledge
Notre score
5
Dos au mur

Ancien flic condamné à la prison pour un vol dont il se dit innocent, Nick Cassidy a réussi à s’évader. Dans un célèbre hôtel de New York, il monte jusqu’à l’un des derniers étages et enjambe la fenêtre. Le voilà dehors, sur la corniche, au bord du vide… Lydia Mercer, négociatrice de la police, est chargée d’essayer de le convaincre de ne pas sauter. Plus la jeune femme tente de dénouer cette situation périlleuse, plus elle prend conscience que Cassidy pourrait bien avoir un autre objectif… Son geste a peut-être un rapport avec le mystérieux projet sur lequel travaille son frère. Pendant que l’ex-flic est au bord du vide et attire l’attention de toute la ville, beaucoup de choses se trament et trop de gens semblent s’intéresser à son cas. Les pièces du puzzle vont se révéler peu à peu, au risque de faire tomber beaucoup plus qu’un seul homme…




 

 

Avis de Manuel Yvernault :

 

Projet étonnant, un scénariste abonné au téléfilm, un réalisateur venant du documentaire (une réalisation à ce jour) le tout porté par un casting relativement bien garni. Le long-métrage semblait donc s’inscrire dans les films vite vus et oubliés. Si on ne peut contredire la formule et le résultat, il serait réducteur de classer trop rapidement le film dans les séries B du moment.


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Cachée sous une intrigue qui tient en haleine à peine les 30 premières minutes, la réalisation de Asger Leth ne démérite pas confrontée à l’ensemble des productions du genre. Relevée à certains moments, classique à d’autres, elle ne sort jamais du format simple mais efficace. Cependant Leth arrive à tenir le rythme, tout du moins jusqu’à ce que le scénario s’écroule dans la facilité. Alors, comme bien souvent, on aura droit à de petites séquences improbables, illogiques et les délicieuses « comme par hasard », pour frôler la totale incohérence sur certains détails ; mais comme par magie (ou indulgence !!?) une certaine tolérance apparaît, portée par une réalisation savamment rythmée qui ne tombe presque jamais dans une psychologie de bas étage que le film n’a de toute façon pas besoin. C’est propre, simple, peu original mais cela fonctionne donc.


Côté scénario, la séduction opère bien plus difficilement avec des dialogues faciles et sabotés quand ils ne tombent pas dans le ridicule. Une fois la trame principale entrevue, et cela ne demande pas un effort surdimensionné, il ne reste qu’une trame vue et revue dans le genre. C’est en effet bien maigre pour capter l’attention du spectateur qui dans la première demi-heure pensait participer à l’enquête en cours. La fin ne fera que confirmer le ridicule de certains rebondissements au cours du film.

 


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Reste un casting qui sans être étoffé soutient le film au moins jusque dans un plaisir coupable de divertissement simpliste.

Sam Worthington par sa présence veut confirmer qu’il a bien sa place dans « le cheptel » des action stars du moment et défend relativement bien sa position, ni plus, ni moins, bon élève qui se satisfait de ses acquis. Jamie Bell peine décidément à s’affirmer comme un acteur indispensable aussi bien par son charisme que par son jeu. Edward Burns est toujours aussi plaisant à voir jouer et on se surprend à trouver un potentiel à Genesis Rodriguez qui ne se joue pas uniquement de sa plastique.

Asger Leth dirige et place tout ce petit monde de manière plutôt habile et dessine son film dans le cadre d’un divertissement du dimanche soir. La simplicité et l’efficacité directe de mise en scène ne réussissent toutefois pas à faire oublier les innombrables incohérences du scénario et de certains twists, dépassant souvent la limite de l’acceptable même pour ce genre de film.


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Dos au mur se veut ce qu’il prétend être, un divertissement classique et efficace mais ne déborde jamais de ces frontières, figeant le film dans la case aussi vite vu aussi vite oublié. Le charme de l’ensemble, comédiens et  semblant d’histoire, procurent un intérêt minime au  film.



Dos au mur
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