Le style iconoclaste de Seijun Suzuki à la Nikkatsu
Le style iconoclaste de Seijun Suzuki à la Nikkatsu

Le style iconoclaste de Seijun Suzuki à la Nikkatsu

L’émergence d’un style novateur

Le cinéaste japonais Seijun Suzuki a marqué son époque en réalisant une quarantaine de films au sein des studios Nikkatsu à partir des années 1950. Son travail se distingue par une approche radicale du cinéma de genre, employant une liberté formelle et un humour absurde qui rompaient avec les conventions établies. Ce regard avant-gardiste a rapidement positionné Suzuki comme une figure singulière dans le paysage cinématographique japonais.

Une carrière interrompue et un statut culte

Le style iconoclaste de Seijun Suzuki à la Nikkatsu

L’influence sur le cinéma contemporain

Le style iconoclaste de Seijun Suzuki à la Nikkatsu

L’héritage stylistique de Seijun Suzuki est revendiqué par plusieurs réalisateurs majeurs du cinéma mondial. Des noms tels que Quentin Tarantino, Wong Kar-wai, Takeshi Kitano ou encore Jim Jarmusch citent régulièrement son influence sur leurs propres créations. Cette reconnaissance internationale confirme l’impact durable de son œuvre.

Sélection de films emblématiques

Le style iconoclaste de Seijun Suzuki à la Nikkatsu

Plusieurs œuvres de cette période sont présentées, offrant un aperçu de son univers. La Barrière de chair (1964) explore un récit tendu au sein d’un groupe de prostituées à Tokyo, mis en scène avec une inventivité marquée par l’érotisme. Vient ensuite Histoire d’une prostituée (1965), un tableau sombre se déroulant pendant la guerre sino-japonaise, centré sur la révolte d’un personnage féminin fort.

La trilogie autour de la femme japonaise se poursuit avec Carmen de Kawachi (1966), librement inspiré de Bizet, où une hôtesse tente de s’établir à Osaka. Enfin, Le Vagabond de Tokyo (1966) dépeint la fuite d’un yakuza face aux représailles de son ancien clan, un film souvent qualifié d’inclassable pour son ambition expérimentale. La Marque du tueur (1967) plonge dans un Tokyo fantomatique, suivant un tueur confronté à son supérieur hiérarchique, une œuvre dont l’influence se retrouve dans le travail de cinéastes contemporains.

La projection de ces films s’accompagne de la sortie annoncée d’un livre consacré à l’œuvre du réalisateur, fruit d’une collaboration avec Carlotta Films et Nikkatsu.

La Barrière de chair (1964, 1h30)Lundi 13 octobre à 21h15 à UGC Confluence Vendredi 17 octobre à 21h45 à UGC ConfluenceSamedi 18 octobre à 16h15 au Pathé BellecourMaya (Yumiko Nogawa) intègre un groupe de prostituées dans un ghetto de Tokyo. L’arrivée d’un ancien soldat en cavale pourrait mettre en péril leur unité… Le cinéaste transcende son récit par une mise en scène inventive et chargée d’érotisme.Le style iconoclaste de Seijun Suzuki à la Nikkatsu
Histoire d’une prostituée(1965, 1h36)Samedi 11 octobre à 17h15 à l’Institut LumièreSamedi 18 octobre à 20h à la Villa LumièreGuerre entre la Chine et le Japon. Harumi (Yumiko Nogawa), prostituée sur le front, devient la souffre-douleur d’un officier… Tableau sombre porté par un personnage fort qui ose exprimer son désir et sa révolte.Le style iconoclaste de Seijun Suzuki à la Nikkatsu
Carmen de Kawachi(1966, 1h29)Mardi 14 octobre à 22h à L’Institut Lumière (Hangar) Dimanche 19 octobre à 16h30 à L’Institut Lumière (Villa)Fuyant la campagne, Tsuyuko s’installe à Osaka et devient hôtesse dans une boîte de nuit… Troisième opus d’une grande modernité de cette trilogie autour de la femme japonaise. Toujours incarnée par Yumiko Nogawa et inspiré de Bizet.Le style iconoclaste de Seijun Suzuki à la Nikkatsu
Le Vagabond de Tokyo(1966, 1h23)Dimanche 12 octobre à 21h15 au Pathé Bellecour Vendredi 17 octobre à 21h30 à L’Institut Lumière (Villa)Tetsuya Hondo (Tetsuya Watari) est un yakuza dont le clan vient d’arrêter ses activités. Il est contacté par un clan rival mais décline l’offre. Il doit échapper aux représailles… Un film inclassable, avant- gardiste, à la grande ambition expérimentale.Le style iconoclaste de Seijun Suzuki à la Nikkatsu
La Marque du tueur(1967, 1h32)Lundi 13 octobre à 22h à L’institut Lumière (Hangar) Mercredi 15 octobre à 22h à Lumière TerreauxJeudi 16 octobre à 19h à UGC ConfluenceGoro Hanada, numéro 3 dans la hiérarchie des tueurs de Tokyo, se retrouve confronté au tueur numéro 1… Un thriller ancré dans un Tokyo fantomatique dont l’influence plane sur les œuvres de Tarantino, Kitano ou encore Jarmusch.Le style iconoclaste de Seijun Suzuki à la Nikkatsu
Le style iconoclaste de Seijun Suzuki à la NikkatsuOffert en avant-première à Lumière 2025 : le livre qui accompagnera la rétrospective Seijun Suzuki.(dans la limite des stocks disponibles) Seijun Suzuki, un agitateur au sein des studios japonais de Romain Dabert (2025, Carlotta)  

Ces projections permettent de redécouvrir la vision singulière de ce cinéaste majeur.

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