Cinq ans après JURASSIC WORLD : LE MONDE D’APRÈS, l’environnement de la planète s’est révélé hostile pour la plupart des dinosaures. Ceux qui subsistent vivent dans des zones équatoriales isolées, aux conditions proches de celles de leur ère d’origine. Parmi ces créatures terrifiantes, trois spécimens renferment peut-être la clé d’un remède capable de changer le destin de l’humanité.
Après la faible trilogie Jurassic World (2015-2022) dont seul le second volet réalisé par Juan Antonio Bayona a tenter de proposer quelques images terrifiantes et idées de mise en scène marquantes (la partie située dans le manoir Longwood) la franchise Jurassic Park est relancée grâce à Gareth Edwards qui s’y connaît en grosses bestioles furieuses. Ce nouveau film du réalisateur de Monsters et Godzilla retrouve l’ADN de la matrice façonnée par Steven Spielberg, d’après un script de David Koepp (de retour pour ce nouveau volet) et bien sûr le roman de Michael Crichton : une nature immense et dangereuse, des personnages attachants, des attaques de dinosaures savamment orchestrées, un sens du merveilleux.
Avec un art consommé de la disparition/apparition des dinosaures Gareth Edwards compose quatre séquences d’action très réussies, dans un hommage délicieusement méta au maître, avec une trépidante attaque maritime digne des Dents de la mer, une mission infiltration dans un ancien temple abandonné très Indiana Jones puis deux séquences en écho au premier Jurassic Park avec une poursuite le long d’une rivière mettant en scène l’emblématique T-Rex face à un canot de sauvetage où s’est refugié une famille de touristes et un jeu de cache-cache entre ces derniers et un dinosaure affamé dans les allées d’un commerce au sein d’un complexe de recherche abandonné pour l’épilogue de surcroît très marqué Godzilla.
Le réalisateur de Rogue one n’oublie pas de travailler ses personnages associés à des archétypes, mercenaires au grand cœur, industriel sans coeur, père de famille sensible, à qui il donne quelques scènes pour étoffer leur background et tisser des liens affectifs, bien aidé par le talent de ses acteurs chevronnés comme Scarlett Johansson, Mahershali Ali, Rupert Friend et Manuel Garcia Rulfo.
Décors magnifiques (tournage en partie en Thaïlande), effets spéciaux impeccables, score enlevé par Alexandre Desplat, concourent également à rendre l’aventure palpitante.
On passe un très bon moment devant ce Jurassic Park Renaissance, grand spectacle brillamment ouvragé par Gareth Edwards sous l’influence du patron Spielberg.


