Cloverfield (blu ray)

Réalisateur
Acteurs
Pays
Genre
Science fiction
Durée
85
Titre Original
Cloverfield
Notre score
5
Cloverfield (blu ray)

New York – Une quarantaine de ses amis et relations ont organisé chez Rob (Michael Stahl-David) une fête en l’honneur de son départ pour le Japon. Parmi eux, Hud (T.J Miller), vidéaste d’un soir, chargé d’immortaliser l’événement. La «party» bat son plein lorsqu’une violente secousse ébranle soudain l’immeuble. Les invités se précipitent dans la rue où une foule inquiète s’est rassemblée en quelques instants. Une ombre immense se profile dans le ciel, un grondement sourd se fait entendre… et la tête de la Statue de la Liberté s’effondre brutalement sur la chaussée. L’attaque du siècle vient de commencer. Au petit matin, Manhattan ne sera plus qu’un champ de ruines…

Film disponible à la vente en DVD et en Blu-ray

Avis de Stéphane :

Lors de la diffusion au cinéma, le plus difficile pour moi a été de prendre du recul avec le film. En effet même si l’idée de départ est bonne, le style « filmer à la première personne via un camescope » m’avait un peu refroidi.

Le film fourmille de qualité de part l’histoire tout d’abord. Le spectateur s’identifie rapidement aux personnages et aux réactions qu’ils ont. Bien souvent nous comprenons ce qu’ils font et l’on ne peut aucunement leur reprocher. Cette façon de filmer nous projette directement dans l’action et dans la « peur » des personnages.

Par contre le point négatif réside dans les mouvements trop rapides de la caméra qui donnent un « mal de crâne ».

Cloverfield est donc difficile à juger. Les refractaires de la prise de vue en via le camescope n’arriveront pas à s’y interesser. Par contre si cela ne vous gène pas, jetez vous sur ce film !

Au niveau du blu-ray :

Techniquement l’image est « remarquable ». Les plans de nuits (avec des noirs profonds) sont ainsi excellents nous donnant envie de rester plus longtemps devant l’écran. D’ailleurs le monstre est superbement représenté et les détails y sont légions.

Quant à la piste sonore, nous éviterons la VF bien que celle ci soit de qualité. En effet, elle n’attend pas la VO qui procure largement plus de sensations !!! Les bruits étranges que l’on entend, les craquements, les explosions (nombreuses), … font vraiment merveilles. C’est un régal pour les oreilles.

Bonus :

Mode enquête spécial, Commentaire du réalisateur Matt Reeves, Document 18.01.08 : Le Making of de Cloverfield, Les effets spéciaux, Je l’ai vu ! C’est vivant ! C’est énorme !, Scènes coupées, Fins alternatives.

C’est donc une avalange de bonus assez classique. Même les scènes coupées sont inutiles. Dommages

Avis de Ian :

Cloverfield est vraiment la surprise de ce début d’année. Film expérimental plutôt que gros Blockbuster d’été, énorme buzz sur le net grâce à des teasers mystérieux, il innove par bien des aspects. Produit entièrement au camescope numérique, avec un budget de « seulement » 30 millions de $ et avec des acteurs inconnus (ils ne le resteront pas!) pour la plupart.

Tout ceci, on le doit au cerveau dérangé du génial créateur de Lost et réalisateur de MI3, le nouveau roi de « geeks » après Kevin Smith, j’ai nommé J.J. Abrams.
Le pitch est simple : une fête de départ dans un loft de New-York filmée au camescope par un gros lourd, et soudain…un monstre surgit et dévaste la Big Apple. Commence alors une lutte effrenée et sans merci pour la survie de chacun.

D’entrée on est projeté parmi les protagonistes grâce à cette promiscuité, nous ne sommes plus spectateurs mais bien acteurs des évenements qui se déroulent sous nos yeux. Littéralement entraîné au coeur de l’action, sans temps morts, au milieu de la foule paniquée et des cris de peur. On ne peut voir que sous l’angle de la caméra, sans vue d’ensemble, le tout étant filmé à échelle d’homme.Ainsi, on ne découvre la bête, que lorsqu’elle est devant nous, prête à nous dévorer ou nous écraser comme de vulguaires insectes

Accrochez-vous ! Si vous ne supportez pas les vidéos de famille, où papy filme ses pieds, fait des zooms avant/arrière sans arrêt, et bouge la caméra dans tous les sens, vous donnant la nausée : Cloverfield n’est absolument pas pour vous! D’ailleurs, beaucoup de personnes quittent la salle en cours de projection. Pour une fois, il n’y a pas eu de fausse annonce ou de plan marketing trompeur, ce film tient jusqu’au bout son concept de départ, et les plans réalisés sont ceux que n’importe qui ferait dans ce genre de situation. Alors ne vous attendez pas à voir un nouveau Godzilla ou un film ultra cadré de Bay ou Spielberg, mais bien une bande faite par un pauvre quidam, dépassé par ce qui se produit devant son objectif.

Et c’est bien là le tour de force de ce film, tout l’intérêt résidant dans ce procédé. Oubliez ce naze de projet Blair witch, oubliez tout ce que vous avez pu voir avant ! En une seconde, ce film devient culte !
Les personnages sont comme vous et moi, ils sont sincères, touchants, lâches, héroiques, maladroits, amoureux…On est tout de suite intégré à cette bande de potes, tant leur générosité, leur charisme, leur humour et leurs peurs sont les nôtres.

Ca commence comme un épisode de friends, avec ses peines de coeurs, ses moments drôles et émouvants et puis soudain tout bascule dans l’horreur. L’Amérique sait affronter ses démons et le prouve une fois de plus, en montrant un New-York complètement détruit, en filmant ses habitants recouverts de poussière et en laissant voler des milliers de feuilles blanches dans le ciel…ça ne vous évoque rien?

Le passage où l’armée débarque en ville, est à ce titre d’un réalisme saisissant, on se croirait dans la peau d’un caméraman embarqué pour CNN en Irak. Les balles fusent et font un vacarme de tous les diables, les tanks nous empêchent d’entendre nos camarades et étouffent les hurlements des victimes.

Quant aux apparitions du Monstre en lui-même et de ses petits (et oui!), elles sont terrifiantes et brutales. La scène du métro est l’un des moments les plus éprouvant du film. Les effets sont incroyablements beaux et réalistes, et c’est en cela que le réalisateur donne une vraie leçon de cinéma aux Cameron, Bay, Emmerich et autres Bruckheimer. Il arrive à faire avec un budget ridicule et un simple caméscope, ce que beaucoup font avec 200 millions $ et une trentaine de caméras.

Le film fait peur, il y a des scènes assez gores (la fille qui explose), mais il est surtout très éprouvant pour les nerds.
Alors si vous n’avez pas peur de faire des expériences et de d’allez voir un film extrème, n’hésitez pas une seconde !!! Jetez-vous à l’eau !!!
Cloverfield n’est dorénavant plus un simple buzz, mais indéniablement la nouvelle référence cinématographique..

Cloverfield (blu ray)

Cloverfield (blu ray)
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