ARC Raiders : nos impressions !
ARC Raiders : nos impressions !

ARC Raiders : nos impressions !

Sorti fin octobre et malgré une communication discrète, ARC Raiders a su se tailler en quelques jours une solide réputation dans le coeur des joueurs. L’occasion d’une session de rattrapage pour vous partager nos impressions. 


Si le nom de Embark Studios ne résonnera pas forcément auprès des joueurs, l’équipe n’en est pas à son premier jeu puisqu’on leur doit également le FPS multijoueurs The Finals, sorti en 2023 et ayant su déjà s’illustrer à sa sortie et au fil de ses mises à jour. Mais surtout, les développeurs sont loin de sortir de nulle part puisqu’ils sont pour la plupart des vétérans de l’industrie, passés par exemple par DICE (Battlefield). Autant dire que Embark maitrise son sujet, notamment en matière d’expérience multijoueurs. L’équipe avait déjà montré cette maitrise avec The Finals dans le registre du FPS multi, c’est désormais sur le terrain de l’extraction-shooter qu’elle choisit de s’aventurer avec ARC Raiders. 

ARC Raiders : nos impressions !


Pour les néophytes, rappelons que l’extraction shooter est un genre à la croisée du shooter classique et du jeu de survie, où les joueurs doivent non seulement parcourir la zone de jeu afin de récupérer divers items, mais également être capable de revenir au bercail en vie afin de pouvoir profiter du fruit de leurs découvertes. Pour se défendre en chemin, vous l’aurez compris, ils ont à disposition les mécaniques habituelles d’un jeu de tir. Evidemment, il s’agit là d’une description très générale, chaque jeu de ce genre ayant ses propres finesses lui permettant de forger son identité par rapport à ses concurrents, que ce soit sur le plan narratif ou du gameplay. 

ARC Raiders : nos impressions !


Côté narratif, ARC Raiders nous entraine dans un futur post-apocalyptique où les drones ARC ont pris le contrôle de la surface du globe, et où les humains vivent cachés dans des villes souterraines. Pour récupérer les éléments nécessaires à leur survie, les humains peuvent compter sur les Raiders, leurs congénères dont le quotidien est de remonter, seul ou à plusieurs, à la surface rechercher des éléments de récupération et surtout de les ramener au bercail par le biais des ascenseurs et sas blindés disséminés sur la carte (mais se verrouillant au bout d’un certain temps, ou nécessitant une clé spéciale pour être ouverts). La tâche n’est évidemment pas aisée puisque, outre les limites de temps et les machines ARC lourdement armées, d’autres Raiders se trouvent sur le chemin, et chacun d’entre eux peut être autant un allié qu’un ennemi. Autant dire que la moindre rencontre, mécanique comme humaine, peut vous conduire de vie à trépas en un clin d’oeil. 

ARC Raiders : nos impressions !


Si l’on pourra taxer ce contexte narratif de manquer d’originalité, c’est pourtant l’une de ses forces. Outre le fait de poser un contexte sans fioritures, donc très facile à appréhender, le scénario a le mérite de ne pas être simplement illustratif, mais également d’être intimement lié au gameplay. Le moindre élément évoqué dans le scénario trouve ainsi une résonnance propre dans le gameplay, notamment dans son approche PvPvE (Joueur contre Joueur contre Ordinateur). En effet, si les machines ARC sur votre chemin sont dirigées par l’ordinateur, les autres Raiders seront systématiquement contrôlés par d’autres joueurs, avec ce que cela implique d’incertitudes quant à leurs intentions à votre égard. Heureusement, outre la possibilité d’utiliser votre micro, ARC Raiders intègre une roue de dialogues rapides qui vous permettra de communiquer facilement (l’utilisation de « ne tirez pas » deviendra vite une seconde nature, y compris si vous voulez vous la jouer sournoise). Résulte de ce mélange savamment dosé une sensation constante que la moindre rencontre, le moindre bruit suspect, peut vous faire passer d’une promenade de santé à une quête désespérée pour votre survie. Et autant vous prévenir d’emblée, vous mourrez souvent dans ARC Raiders. 

ARC Raiders : nos impressions !


En effet, outre les machines ARC pouvant devenir très facilement retorses, voire mortelles, (bien aidées par les déplacements un peu lourds de notre Raider et surtout par l’utilisation du machine-learning octroyant aux machines une IA impressionnante, presque animale), les autres Raiders disposent, comme vous-même, d’un arsenal de fusils et de grenades assez large. De quoi donner une dose de stress au moindre affrontement, sachant qu’il suffira de quelques tirs bien placés pour mettre votre Raider à terre. Certes, si vous avez choisi de partir en quête avec un ou deux acolytes (escouades de trois joueurs maximum) ou si vous croisez un autre joueur digne d’un bon samaritain, ceux-ci pourront éventuellement vous relever, mais en général, être mis à terre en solo mènera souvent à une mort inévitable. En cas de défaite, inutile de préciser que vous perdrez tout votre équipement de façon définitive (tout comme vous pourrez récupérer celui d’un autre Raider mort). Fort heureusement, si cela arrive, vous pourrez compter sur votre coq pour ne pas rentrer les mains totalement vides. Oui, vous avez bien lu, votre coq, baptisé Coquillard (ça ne s’invente pas) vous attendra toujours à votre repaire avec des pièces de premières nécessité pour vous aider à refaire votre équipement grâce aux différentes fonctions de votre atelier. Vous pourrez ainsi fabriquer de l’équipement (armes, gadgets, consommables…), mais également des améliorations autant pour votre matériel que pour votre atelier. Et si d’aventure, vous manquiez cruellement de ressources pour la fabrication, vous aurez la possibilité de repartir en expédition avec un équipement de base rudimentaire, mais fourni gratuitement. De quoi être toujours prêt à repartir en mission, en toutes circonstances, que ce soit en quête d’un nouvel équipement, de points d’amélioration pour les compétences de votre Raider ou simplement pour remplir un nouvel objectif fourni par vos congénères. On touche d’ailleurs là à la plus grande réussite de ARC Raiders: si sur le papier, le jeu aurait pu paraitre peu marquant, en pratique, la variété de ses fonctionnalités et la maitrise de son gameplay sont tels que l’on aura toujours envie de relancer une partie, peu importe que l’on soit sorti victorieux ou non de la précédente. 


Sur des plans plus techniques, l’aspect visuel du jeu, qui ne sera pas sans évoquer un brin les Fallout dans sa direction artistique, a le mérite d’être propre et soigné, même si il faut bien avouer que l’on est loin d’une démo artistique ou technique. Côté sonore, le mixage est de haute volée, avec une réelle clarté autant dans la qualité des bruitages que dans leur localisation. On émettra néanmoins un carton rouge sur l’utilisation de l’IA pour la conception sonore des dialogues du jeu, sans compter qu’une fois cette information en tête, on ne s’étonnera pas de la qualité assez moyenne de l’interprétation des dialogues. Pas de quoi bouder le jeu pour autant, mais cela aura de quoi faire facilement grincer des dents.

ARC Raiders : nos impressions !


Au final, simple sur le papier, mais réellement maitrisé dans son application, ARC Raiders est un plaisir autant en solo qu’en multi. Misant moins sur l’action frénétique que sur une atmosphère de survie pesante et constante, bien aidée par un comportement des machines adverses assez impressionnant, l’extraction-shooter de Embark Studios offre une expérience addictive ne négligeant aucun aspect de son gameplay, contribuant à régulièrement donner envie de relancer une partie. On regrettera juste l’utilisation abusive de l’IA pour la partie audio des dialogues, qui vaudra d’ailleurs un point en moins à la note finale, mais pas de quoi passer à côté de l’une des meilleurs surprises de cette fin d’année.

ARC Raiders : nos impressions !
ARC Raiders : nos impressions !
7
Plugin WordPress Cookie par Real Cookie Banner