La Paris Games Week est de retour pour sa 14e édition. Devenu avec le temps un rendez-vous incontournable pour les amateurs de jeux vidéo, et plus globalement de culture geek, le salon est toujours fidèle au poste à Porte de Versailles. Pour l’occasion, l’ami NicolasS s’est rendu sur place et nous partage ses impressions (et ses photos).
Comme beaucoup d’événements culturels, la PGW a souffert de la pandémie du Covid-19. D’abord avec l’annulation pure et simple des éditions 2020 et 2021, mais également avec l’inévitable baisse du nombre de visiteurs post-Covid. A titre d’exemple, les éditions 2018 et 2019 avaient rassemblé plus de 315 000 visiteurs, là où les éditions 2023 et 2024 atteignaient péniblement les 180 à 190 000 environ (ce qui reste un chiffre impressionnant dans le contexte post-Covid, sans oublier l’inflation qui a suivi).
Fort heureusement, l’intérêt pour la PGW reste solide, y compris pour ses organisateurs qui profitent de cette édition 2025 pour renouveler l’équipe en charge de l’événement en se reposant notamment sur Fimalac Entertainment et GL Events. Une nouvelle équipe pour une approche repensée de la PGW, notamment à travers la mise en avant des tournois e-sport et même de concerts symphoniques sur la scène du Dome de Paris.
La contrepartie à cette formule repensée, c’est la forte hausse du prix des billets, qui passent, pour un adulte, de 20e (2024) à 29e pour un billet journée en 2025 (sans accès aux événements du soir au Dome de Paris, requérant un billet dédié ou premium). Un choix sans doute compréhensible du point de vue des organisateurs, mais la pilule aura sûrement du mal à passer auprès du public.
D’autant qu’à l’image des précédentes années post-Covid, il est difficile de ne pas constater que les constructeurs Sony et Xbox ne misent plus autant sur la PGW pour leurs nouveautés.
Si le second nous gratifie de stands dédiés notamment à Gears of War Reloaded, The Outer Worlds 2 ou encore Ninja Gaiden 4, il faudra se contenter du stand Ghost of Yotei coté Playstation.
Fort heureusement, les éditeurs tiers, ainsi que Nintendo, sont là pour assurer le spectacle et permettre à chaque visiteur de trouver son compte, même si le nombre de jeux jouables en avant-première est un peu chiche, sans compter l’attente de minimum 1h sur la plupart des « gros » titres.
Parmi ces derniers, abordons d’emblée Resident Evil Requiem. Présenté ici dans sa même démo qu’au TGS, le titre de Capcom est jouable dans sa version PS5 sur le stand Capcom, et en version Switch 2 sur le stand Nintendo. Une version Switch 2 étonnamment honorable sur le plan technique, qu’il s’agisse de la facilité des contrôles ou surtout des aspects visuels. Si des compromis techniques répondent forcément présent (textures, ombres, ambiant occlusion, rendu des cheveux…), cette version reste tout à fait honorable.
Le stand Capcom présente également Onimusha (sympa, mais répétitif) et Pragmata
A noter que RE Requiem est également présent dans sa version PC (forcément plus belle techniquement) sur le stand AMD, ainsi qu’Onimusha.
Toujours coté avant-premières, on notera la présence du Memories In Orbit des frenchies de Focus Interative et Douze Dixièmes. Un metroidvania prometteur qui a de quoi également taper dans l’oeil sur le plan visuel. On en profite pour rappeler que la démo est également disponible sur Steam.
Coté Ubisoft, les nouveautés en test semblent limités à Anno 117 et Just Dance.
Non loin, son concurrent Namco Bandai aura mis les petits plats dans les grands sur son stand avec un large panel de jeux testables, pour la plupart déjà sortis (DBZ Sparkling Zero, Little Nightmares III, Cronos…) ou présentés ici dans leur portage Switch 2 (FF7 Remake, Cyberpunk 2077…).
Etonnamment, nulle trace de Battlefield 6, et même le stand de Call of Duty 7 parait en-deçà des précédentes années.
En passant, difficile de savoir quoi penser du stand du Ministère de l’Intérieur et son « simulateur tactique de la Gendarmerie Nationale ». Si l’originalité de la démarche est indéniable, elle a tout de même de quoi faire facilement grincer des dents.
Une mention au passage pour le jeu Cairn, offrant la possibilité d’escalader un véritable mur d’escalade sur son stand. Une animation bien trouvée et qui nous rappelle que si la PGW est bien connue pour permettre de tester des jeux, elle est loin de se limiter à cela.
En effet, outre les animations dédiés à l’esport et aux concerts, la PGW met à nouveau à l’honneur les cosplayeurs, très présents dans les allées du salon et à travers le sympathique stand LoveCraft Asso.
Idem, forte présence des TCG (Trading Card Game, cartes à collectionner) telles que Magic ou Pokemon. Les stands dédiés ont de quoi impressionner par leur taille, autant que par le nombre de visiteurs. Entre l’achat/revente et la compétition, nul doute que chacun y trouve son compte.
Enfin, un petit mot pour la bande de l’association MO5, toujours fidèle au poste depuis ces années pour nous faire (re)découvrir le retrogaming, que ce soit à travers les jeux, les vieilles consoles ou même les anciennes télévisions. Un stand toujours autant incontournable !
Au final, outre les jolies initiatives « premium » telles que les concerts symphoniques, on retiendra notamment de cette édition les stands Nintendo, Capcom et Namco Bandai, ainsi que la volonté des organisateurs d’ouvrir la Paris Games Week à de nouveaux horizons. Gageons que les prochaines années seront à suivre de près.
