VADE RETRO : Antonin Peretjatko revisite le mythe du vampire avec humour
VADE RETRO : Antonin Peretjatko revisite le mythe du vampire avec humour

VADE RETRO : Antonin Peretjatko revisite le mythe du vampire avec humour

VADE RETRO : Antonin Peretjatko revisite le mythe du vampire avec humour

Après La Fille du 14 Juillet, La Loi de la Jungle et La Pièce Rapportée, Antonin Peretjatko revient avec un nouveau projet audacieux : une comédie horrifique tournée à La Réunion. VADE RETRO promet une relecture décalée et iconoclaste du mythe vampirique.

Le pitch : un vampire pas comme les autres

Le film suit Norbert, vampire aristocrate de 350 ans… toujours puceau. Prisonnier des conventions familiales et des obsessions de sang pur de ses parents, il doit trouver une femme de bonne lignée (de sang pur) à mordre et à épouser pour survivre. Envoyé en bateau au Japon, accompagné de son valet gardien de musée, il fait naufrage sur l’île de Boulet Rouge.

L’originalité annoncée ? Le film inverse les codes du genre vampirique : ce n’est pas le vampire qui menace de jeunes vierges, mais bien lui qui doit perdre son pucelage en affrontant de multiples dangers, à commencer par sa propre mère castratrice.

VADE RETRO : Antonin Peretjatko revisite le mythe du vampire avec humour

Les intentions du réalisateur : un film libertaire

Peretjatko revendique clairement ses ambitions : utiliser le genre vampirique pour parler de sujets contemporains brûlants. Le sang pur, le dogme religieux, la fluidité des genres, les rapports de domination…

« Le film n’est pas contre la spiritualité, il est contre le pouvoir religieux et ses dogmes. En cela VADE RETRO est un film libertaire », explique le cinéaste, qui assume que son approche iconoclaste a compliqué le financement du projet.

Le titre fait référence à une société qui « va en arrière », symbolisée dès le générique par des vagues filmées en mode reverse. Peretjatko promet de ne pas tomber dans le militantisme facile : « Chez moi tout le monde est un peu un bon, une brute et un truand », précise-t-il, affirmant que même les courants progressistes ne sont pas épargnés par sa critique.

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Un tournage mouvementé à La Réunion

L’histoire de production est rocambolesque. Initialement prévu au Japon avec un budget confortable, le projet a subi les contrecoups du Covid et vu son financement fondre comme neige au soleil. Plusieurs producteurs ont jeté l’éponge, jusqu’à ce que le budget atteigne à peine 1 million d’euros.

C’est finalement Christophe Gougeon (Acqua Alta) qui a eu le courage de produire le film, rebaptisé en urgence à La Réunion. Peretjatko raconte avoir dû « dompter le budget comme des cowboys de rodéo », transformant les contraintes en opportunités créatives.

Impossible de tourner de vraies nuits ? Le réalisateur et son chef opérateur Nicolas Éveilleau ont assumé la « nuit américaine » comme parti pris esthétique, allant jusqu’à faire dire à un personnage : « les nuits sont bien claires par ici », dans un clin d’œil à Mel Brooks.

Les décors naturels de La Réunion – forêts luxuriantes, gros rochers, vagues immenses – remplacent avantageusement le sable blanc des cartes postales, donnant au film une dimension fantastique selon le réalisateur.

Un casting éclectique

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Esteban incarne Norbert, entouré de Pascal Tagnati, Yolène Gontrand, Eva Rami, Sébastien Chassagne et Céline Fuhrer. Le film bénéficie aussi de participations remarquées : Pascal Légitimus, Arielle Dombasle (dont Peretjatko souligne « l’exubérance » qui « infuse le film »), Alma Jodorowsky et Philippe Duquesne.

Détail qui a son importance : la costumière Sidonie Pontanier a proposé de mettre une jupe à Esteban, ce qui selon le réalisateur « permet de parler du genre de cette manière-là et de faire avancer les choses en mettant ça à l’image ».

Athaya Mokonzi, découvert dans A mon seul désir de Lucie Borleteau, prête sa voix à la narration, ouvrant et clôturant le film.

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Les références revendiquées

Peretjatko cite volontiers ses influences : Roland Topor pour le surréalisme, Dario Argento, Tobe Hooper (Massacre à la tronçonneuse) et Joe Dante pour le cinéma d’horreur des années 70, mais aussi Orson Welles pour les angles de caméra et les profondeurs de champ. Plus récemment, il dit avoir été « impressionné par la réalisation de The Substance« .

Le réalisateur revendique une approche « grand-guignol » où le faux sang coule généreusement, transformant les scènes les plus violentes en farce cathartique. Il joue avec les codes du film de vampire (miroirs, ail, cercueils) pour mieux les détourner.

Reste à découvrir si VADE RETRO tiendra ses promesses audacieuses. Rendez-vous en salles le 31 décembre 2025 pour clôturer l’année en beauté… ou en hémoglobine.

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