Les beaux gosses

Réalisateur
Acteurs
Pays
Genre
Comedie
Durée
90
Titre Original
Les beaux gosses
Notre score
5
Les beaux gosses

Hervé, 14 ans, est un ado moyen. Débordé par ses pulsions, ingrat physiquement et moyennement malin, il vit seul avec sa mère.
Au collège, il s’en sort à peu près, entouré par ses bons copains.
Sortir avec une fille, voilà qui mobilise toute sa pensée. Hélas, dans ce domaine, il accumule râteau sur râteau, sans toutefois se démonter.
Un jour, sans très bien comprendre comment, il se retrouve dans la situation de plaire à Aurore, l’une des plus jolies filles de sa classe.
Malgré des avances de plus en plus évidentes, Hervé, un peu nigaud, ne se rend compte de rien.
Quand enfin il en prend conscience, Aurore refuse de sortir avec lui. Puis, sans prévenir, elle se jette dans ses bras.
Enfin, il sort avec une fille !
Grand amateur de branlettes et de films X, Camel, son meilleur ami, convainc Hervé d’essayer de coucher avec sa copine.
Devant son copain, Hervé se vante de sa virilité, mais quand il est avec Aurore, c’est une autre affaire…


L’avis de Fabien


Le premier film de l’auteur de BD à succès (La vie secrète des jeunes, Pascal Brutal) Riad Sattouf s’inscrit dans le genre du teen movie, un sous genre de la comédie très prisé outre-atlantique de Breakfeast club à Supergrave en passant par American Pie et plus rare sur les écrans français  nonobstant quelques incursions récentes comme Hellphone ou LOL.
Les ados des Beaux gosses se rapprochent par leur physique ingrat, leur langage cru et leurs préoccupations primaires des héros de l’hilarante production Appatow Supergrave certes plus trash.


La réussite du film tient dans la justesse du trait de son auteur, cette  observation précise du quotidien de l’ado restitué dans le moindre détail (habitudes vestimentaires comme pratiques diverses de l’onanisme) comme de sa perception particulière de la réalité.

Le récit s’installe dans un contexte sociologique contemporain (les personnages principaux habitent un HLM et évoluent dans un collège à forte mixité sociale) dont Riad Sattouf gomme les signes trop visibles pour atteindre une zone temporelle indéfinie, flottante où pratiques du nouveau millénaire voisinent avec objets du passé : les héros visitent des sites pour adultes avec Valéria Golino en vedette comme explorent les pages dénudées de l’édition 1986 de la Redoute où pose Irène Jacob!

Dépassant le manque de séduction de ces personnages comme la maussaderie de leur quotidien par un point de vue frais entre réalisme et burlesque, Sattouf livre une chronique hilarante de l’adolescence avec humour potache, répliques cultes et personnages secondaires bien écrits comne la mère-complice un brin dépressive jouée avec brio par Noémie Lvosky.
Les beaux gosses adoptent le ton juste en plongeant sans retenue dans l’univers adolescent sans volonté d’enjoliver ni de ridiculiser cet âge difficile que chacun se remémorera forcément à l’issue de la projection  dans ce qu’il avait de plus glorieux et de jubilatoire comme désespérant.


Les beaux gosses

Test blu-ray

Au niveau technique on appréciera un piqué remarquable de l’image associé à un mixage sage privilégiant les dialogues.

Parmi les bonus est proposé tout d’abord un commentaire audio de Riad Sattouff convenable en terme d’anecdotes de tournage, un peu délayé.

Puis en l’absence de making of le consommateur est invité à se diriger vers des séquences coupées réparties entre Scènes bien pourries (4min54) qui sont en fait des rallonges de dialogues existant et les Scènes coupées mais cultes cousin (11min40 env) plutôt hilarantes comme ce cours d’éducation sexuelle qui dérape.
Puis les Essais des jeunes chouchous (7min46),
une galerie de photos, la bande annonce et les excellents teasers viennent compléter cette édition blu-ray FPE .

Les beaux gosses
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