The mist

Réalisateur
Acteurs
Pays
Genre
Science fiction
Durée
120
Titre Original
The mist
Notre score
5
The mist

Tandis qu’une brume étrange semble envelopper une petite ville du Maine, David Drayton et son jeune fils Billy se retrouvent pris au piège dans un supermarché, en compagnie d’autres habitants terrorisés. David ne tarde pas à s’apercevoir que le brouillard est peuplé d’inquiétantes créatures…
Leur seule chance à tous de s’en sortir consiste à s’unir. Mais est-ce possible quand on connaît la nature humaine ? Alors que certains cèdent à la panique, David se demande ce qui est le plus effrayant : les monstres qui rôdent dans la brume ou ses semblables réfugiés dans le supermarché ?

 

L’avis de Fabien :

 

Après les académiques Les évadés et La ligne verte, Frank Darabont adapte pour la troisième fois Stephen King avec The Mist, une série B horrifique très réussie à placer entre La guerre des mondes de Spielberg et Fog de Carpenter.

 

Avec cette histoire de brume dissimulant des monstres lovecraftiens, The Mist évoque d’emblée le film précité de Carpenter à qui il fait un clin d’œil au début de l’aventure via le visuel de l’affiche de The Thing présent dans le studio du héros.

 

Très viteThe Mist prend la forme d’un huis clos oppressant en mettant aux prises un microcosme composé de locaux d’une bourgade du Maine, réuni dans le temple de la consommation, un supermarché, avec des créatures fantastiques particulièrement belliqueuses mais aussi avec le pire ennemi qui soit : l’homme lui-même. Même s’il met en scène de pures scènes de genre, quelques affrontements mouvementés avec les créatures où la qualité des effets spéciaux est variable, le récit prend le temps d’examiner la part d’animalité de l’homme en situation de crise et de panique, une peur primale attisée par les prédications apocalyptiques d’une bigote démente jouée par l’excellente Marcia Gay Arden (Mystic river, Pollock). Là réside la grande qualité du film, dans une représentation terrible de l’hystérie collective, des dégâts du fanatisme religieux sur les esprits les plus fragiles.

 

The mist

 

En père courage, Thomas Jane (Peur bleue, The Punisher), plutôt bon, lutte contre l’ennemi venant de l’extérieur et de l’intérieur. La tension, exacerbée par cette unité de lieu, va crescendo jusqu’à un affrontement dramatique entre deux clans rivaux devant les caisses du supermarché, le lieu familial américain par excellence. De plus les effets spéciaux se font plus discrets dans la seconde partie avec ces échappés dans la brume épaisse où Darabont jouer habilement avec la peur de l’inconnu, de l’invisible.

 

Produit par un grand studio, The Mist est donc un film de monstre particulièrement subversif par sa critique des pratiques de l’armée (voir Godzilla, The Host), des dérives du fondamentalisme religieux, sa représentation pessimiste de l’humanité (seul un petit cercle d’individus croient en des valeurs fondamentales en période de crise comme la solidarité ou le courage), un recours fréquent au suicide ou ses plans explicites et suggérés d’enfants sacrifiés à cause de la folie des hommes.

 

Traumatisante, d’une noirceur absolue, la fin de The Mist est loin du happy end de rigueur dans ce genre de grosse production : cohérente au regard du déroulement du récit bien conduit et surprenant de ce grand film de monstres venu du pays de l’oncle Sam.

The mist
5
Plugin WordPress Cookie par Real Cookie Banner