L'Ombre du Mordor : notre avis
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L’Ombre du Mordor : notre avis

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Titre Original
Notre score
8

Cette fin d’année 2014 est décidément très riche en titres attendus. Assassin’s Creed, The Evil Within, Alien Isolation, Far Cry 4, Call of Duty Advanced Warfare (oui oui, celui-là aussi), sans compter le retour de GTA 5. Au milieu de tout ça, on en aurait presque oublié la Terre du Milieu : l’Ombre du Mordor, nouvelle incursion de l’univers du Seigneur des Anneaux en jeu vidéo. L’occasion de faire le verdict sur ce titre à la lisière d‘Assassin’s Creed et de Batman Arkham.

Vous aurez noté dès l’intro la référence aux licences de Ubisoft et Rocksteady. L’occasion pour nous d’aborder tout de suite un élément : si vous avez joué (et aimé) les jeux des deux sagas précitées, il y a de fortes chances pour que vous appréciez l’Ombre du Mordor. Pour mieux illustrer cela, il convient d’aborder deux points : le déplacement et le combat. Le déplacement tout d’abord : votre héros Talion peut en effet se mouvoir de manière furtive dans son environnement, utilisant pour cela les bâtiments et la végétation pour se dissimuler aux yeux des Orcs. Un gameplay qui, déjà, nous renvoie à la saga des assassins où, depuis les premiers volets, des possibilités similaires sont intégrées et permettront ainsi de vous faire plaisir en termes d’attaques-surprises. Mais c’est surtout dans la course que la ressemblance avec Assassin’s Creed se fait ressentir, Talion pouvant grimper quasiment où bon lui semble avec l’agilité d’un Altaïr ou d’un Ezio. Excusez du peu ! En résulte un vrai plaisir dans les déplacements qui apportent ainsi de nombreuses possibilités d’approches frontales ou furtives, y compris en termes d’attaque. Et c’est sans compter sur la possibilité de chevaucher un ouargue : aussi grisant que pratique, même si ces bêtes demanderont d’abord à être domptées via une séquence à base d’agilité et de QTE !

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Niveau attaque, c’est du côté de la saga des Batman Arkham qu’il faudra aller chercher. En effet, si Talion peut effectuer des attaques surprises depuis une cachette, il peut également enchaîner les combos lors des combats à l’épée contre de multiples assaillants, sans compter ses multiples pouvoirs à acquérir au fil de l’aventure et qui vous transformeront en véritable machine de guerre. Toutefois, notre Ombre du Mordor a beau être à moitié spectre, elle n’est pas pour autant le Chevalier Noir. Si vous espériez vous défaire de deux dizaines d’assaillants sans sourciller, la surprise risque d’être douloureuse lors des premiers assauts tant il serait aisé de perdre face à des attaquants multiples. Heureusement, on pourra compter sur un système de contre et même de contre-attaque de la dernière chance où, juste avant de calancher, une QTE vous permettra peut-être d’obtenir un sursis. Une fonction bien pratique, surtout lorsque les capitaines Orcs que vous combattrez sont sévèrement protégés.

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En parlant des capitaines Orcs, c’est l’occasion d’aborder le système Nemesis, une originalité particulièrement sympathique qui permet à votre adversaire de réagir en fonction de vos actes et de votre réputation. Par exemple, si vous perdez contre un capitaine, vous mourrez et ressusciterez grâce à vos pouvoirs spectraux et pourrez aller défier à nouveau votre adversaire. Seulement cette fois, le capitaine se souviendra de vous et aura même gagné en expérience ! Et c’est sans compter les relations entre les différents capitaines que vous croiserez, ni ceux que vous pourrez manipuler afin qu’ils rejoignent votre cause. Bref, un excellent travail de la part des développeurs qui fait que chaque joueur ne vivra jamais la même expérience de jeu qu’un autre ! La qualité de la progression narrative s’en retrouve grandement rehaussée, tranchant avec le commun des jeux où mourir ne change absolument rien au comportement de votre adversaire.

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En outre, on appréciera la qualité des environnements du Mordor qui, s’ils tranchent avec les films de Peter Jackson (de terre volcanique et stérile, la région devient une plaine montagneuse), n’en sont pas moins agréables à l’œil même si un brin répétitifs. En outre, la vision spectrale (visuellement similaire à celle des films lorsque Frodon met l’anneau) profitera d’un rendu visuel très sympathique, même si ses fonctions ne sont pas sans rappeler la Vision d’Aigle d’Assassin’s Creed. On touche d’ailleurs là au défaut majeur de L’Ombre du Mordor, c’est d’être un peu trop similaire à Assassin’s Creed, premier du nom. A savoir un jeu très sympathique, mais dont la répétitivité des missions et des actions risque d’entacher l’expérience sur le long terme et ce, malgré un univers narratif très réussi qui nous renvoie autant au Hobbit qu’au Seigneur des Anneaux (logique vu que le jeu se déroule entre les deux). En outre, le gameplay demandera un certain laps de temps pour être pleinement maîtrisé tant certains choix dans l’attribution des commandes sont un peu déstabilisants (la course freerun sur le bouton croix nous a gentiment déboussolé au début, habitués que nous sommes à la saga d’Ubisoft et à son usage des gâchettes). Une broutille si l’on considère la durée de vie conséquente du soft (comptez facilement une vingtaine d’heures entre l’histoire et les quêtes annexes) et qui n’empêche heureusement pas cette Ombre du Mordor d’être une réussite, dont on espère que les défauts seront gommés dans une Ombre du Mordor 2 qu’on attend désormais avec impatience !

 

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