Se déroulant pendant John Wick : Parabellum, Ballerina suit la vengeance implacable d’Eve Macarro la nouvelle tueuse de l’organisation Ruska Roma.
Après la série The Continental (2023) le John Wick Universe s’étend avec Ballerina, spin-off de la saga culte consacré à une tueuse Eve Macarro dite Ballerina, silhouette aperçue dans le chapitre 3, Parabellum. Cette origine story, autour du thème de la vengeance au cœur du premier film de la franchise Wick, a été confiée à Len Wiseman, le réalisateur des piteux Die Hard 4 (2007), Total recall Mémoires programmées (2012) et de deux épisodes de sa saga Underworld mais heureusement le grand manitou de la saga, Chad Stahelski, veille pour maintenir un service de qualité.
L’exposition, trauma enfantin avec assassinat du père puis enchaînement classique de scènes d’entraînement, de première mission à la Nikita, sont mis en scène sans éclat et ne produisent aucune image marquante la faute à des fusillades peu imaginatives et un découpage trop cut de l’action.
Il faut attendre le troisième acte, une infiltration dans un village enneigé d’Autriche rempli de tueurs et l’apparition de John Wick pour retrouver la qualité des chorégraphies des combats de la saga à base de Gun Fu, mélange de gunfights furieux à la John Woo et de friction, d’affrontement des corps dans une danse mortelle. Le mano à mano tant attendu entre Eve Macarro et John Wick rappelle par l’intensité des enchaînements de prises de judo et la virtuosité dans le rendu de corps en mouvement l’intense affrontement, en deux rounds dans deux pays, entre Wick et le personnage de Common dans le troisième opus. Ce tourbillon de violence stylisée où le moindre objet du décor est une arme létale (assiettes, patins à glace…) et n’importe quel quidam un redoutable adversaire culmine avec la séquence dingue du lance-flamme, déjà culte. La dernière partie, de l’action ininterrompue sur une durée de 1h (fruit de nombreux reshoots sans doute mis en scène par Chad Stahelski en protecteur de sa saga) où l’on retrouve ce qui fait le sel de la saga John Wick à savoir des combats et des gun-fights à la chorégraphie inventive et mis en scène avec une virtuosité au service d’acteur et actrices réalisant la grande majorité de leurs cascades, devrait ravir les fans de la franchise culte comme les amateurs d’action movie.
L’athlétique Ana de Armas, très en forme dans ce rôle très physique après sa prestation très remarquée dans No time to die (2021), campe une héroïne badass que l’on aurait plaisir à retrouver dans un deuxième épisode.
Technique
Un disque de demo avec un Dolby Vision de tonnerre, un piqué acéré, des contrastes solides, des couleurs pimpantes. Les deux pistes sonores font jeu égal en révélant un un dynamisme constant et une activité impressionnante.
Bonus
Ce disque 4K UHD signé Metropolitan propose de nombreux suppléments bien pensés pour compléter le visionnage de Ballerina. La pièce maîtresse est un documentaire chapitré sur les coulisses du film (35′) constitué d’un making-of efficace, de trois modules intéressants sur les personnages, les scènes d’action et les décors. N’oublions pas 7 scènes coupées ou allongées dont deux à voir absolument pour le combat avec un colosse et une autre avec l’incontournable John Wick.


