Critique de Vive le vol d’hiver
Synopsis
Deux travailleurs en galère font équipe pour braquer un grand magasin des beaux quartiers de Londres la veille de Noël. Se feront-ils voler leur cœur en chemin ?
Avis de Zast
On suit Sophia, une voleuse au grand cœur, une sorte de Robin des Bois moderne qui redistribue à sa façon. Dès le départ, le film nous montre qui elle est vraiment : Sophia vole un homme pour donner de l’argent à un autre homme et un enfant qui jouent de la musique dans la rue pour survivre. L’argent a été pris à l’homme qui les avait justement chassés. Un acte de justice poétique qui plante le décor et définit le personnage.
Le film se déroule à Londres pendant la période de Noël, dans un décor londonien qui malheureusement ne devient jamais vraiment un personnage à part entière. Sophia travaille dans un grand magasin, ce qui lui permet de se fondre dans le décor et d’observer. Sa vie n’est pas facile : sa mère est à l’hôpital et elle est très malade. Cette situation difficile explique en partie ses actions surtout que l’on apprend par la suite qu’elle doit payer beaucoup d’argent pour soigner sa mère tout en ayant des dettes en cours aux USA.
En parallèle, on découvre Nick, un homme qui surveille la réserve du magasin, sans doute dans l’intention de voler. C’est là qu’il aperçoit notre voleuse en action. Au lieu de la dénoncer ou de l’ignorer, une étrange complicité va naître entre eux.
Ils vont s’associer pour un cambriolage. Évidemment, rien ne se déroule comme prévu. Les plans les mieux préparés tournent souvent mal et c’est justement là que devrait résider l’intérêt du film. Les imprévus s’enchaînent et les personnages doivent s’adapter en permanence.
Le film essaie de mélanger la romance et la comédie de braquage, mais la sauce ne prend pas vraiment. On reste coincé entre deux genres qui ne parviennent jamais à s’harmoniser correctement. Le film hésite trop, reste trop sage, n’ose jamais vraiment ni dans la comédie ni dans l’émotion. C’est une comédie sympathique où l’on peut sourire régulièrement mais jamais on ne rigole vraiment aux éclats. Le ton reste léger sans tomber dans le gros comique. Le film préfère jouer sur les situations et les dialogues plutôt que sur des gags appuyés.
Ça se laisse regarder, mais sans plus. Le film manque d’audace et reste dans une zone de confort qui finit par le desservir. Les personnages auraient mérité plus de profondeur, la romance aurait pu être plus développée, le suspense du braquage aurait gagné à être plus intense. Au final, on a l’impression d’un film qui avait du potentiel mais qui n’exploite jamais vraiment ses bonnes idées. Pourtant j’avais été séduit par la bande annonce.
C’est un film correct pour passer un moment devant Netflix un soir d’hiver mais ce n’est certainement pas un film qu’on reverra ou dont on se souviendra longtemps. Pour finir, je trouve que c’est un divertissement moyen qui ne déçoit pas vraiment mais qui ne convainc pas non plus.
Bande annonce du film Vive le vol d’hiver
