Bienvenue à Marwen
Bienvenue à Marwen

Bienvenue à Marwen

Réalisateur
Robert Zemeckis
Acteurs
Eiza Gonzalez, Leslie Mann, et Steve Carell
Pays
USA
Genre
Drame
Durée
116 min
Titre Original
Welcome to Marwen
Notre score
8

L’histoire de Mark Hogancamp, victime d’une amnésie totale après avoir été sauvagement agressé, et qui, en guise de thérapie, se lance dans la construction de la réplique d’un village belge durant la Seconde Guerre mondiale, mettant en scène les figurines des habitants en les identifiant à ses proches, ses agresseurs ou lui-même.

L’avis de Manu

Comme dans ses dernières réalisations, Robert Zemeckis se livre de plus en plus, fonçant tête baissée dans le fantastique, le rêve et l’innovation technologique, tout en inscrivant toujours plus son statut d’auteur. Comme-ci seul Zemeckis et  trois autres auteurs du genre (Cameron, Spielberg, Jackson) avaient le secret de ces films d’une autre époque mais de notre temps.

Evidemment Bienvenue à Marwen ne peut plus être pris comme les films d’aventure que Zemeckis réalisait dans les années 80/90 mais s’échappe tout de même ce parfum qui composait ses films à l’époque tournés vers l’innovation avec un certain sens de l’humour assez présent tout en convoquant des notes d’émotions sincères et matures.

D’une beauté inouïe, Bienvenue à Marwen, c’est scène après scène que le monde « animé »  prend vie devant les yeux du spectateur et s’avère, en plus de faits tirés d’une histoire vraie, une jolie synthèse de la filmographie du réalisateur. Ainsi sont parsemés, çà et là, des clins d’œil plus ou moins appuyés (impossible de louper celui de Retour vers le futur) d’une grande partie des films passés de son auteur. Créateur un peu fou, Zemeckis trouve dans son dernier film (son meilleur depuis quelques années) l’écrin marginal et le plus doux pour mettre en scène son imaginaire et sa folie mesurée, au sein d’une histoire qui, sous métaphores, pourrait être une partie du récit de sa vie. On n’en délaisse pas moins l’émotion véhiculée par Steve Carell, n’en déplaise à certains, qui trouvent ici un rôle à sa mesure, pour au final être touché pleinement par cette histoire « vraie ».

En résulte une œuvre un peu somme, totalement sincère et hyper inventive qui ne cherche plus à recopier les succès du passé mais à retrouver son public qui a grandi avec les années 80, à l’ombre des 90, pour finalement rechercher ce cinéma qu’on ne fait plus. Pas forcément le film d’aventure recherché, mais clairement un film d’auteur touchant et prenant. En plus du plaisir émotionnel s’impose évidement celui des yeux, devant ce film spectaculaire, généreux, un peu fou, une ode à l’art et à l’aspect parfois cathartique que la création procure lors d’une réminiscence.

Bienvenue à Marwen

D’une poésie parfois aride, Bienvenue à Marwen s’avère au final un film touchant et généreux, pas forcément naïf (comme Forrest Gump) et terriblement équilibré en création technique et mise en scène soignée; avec son savoir-faire Robert Zemeckis livre enfin son film le plus personnel, et s’il n’est pas le plus réussi, il en est le plus mature dans une filmographie XXL appelant toujours et encore au rêve et à la nostalgie.

Bienvenue à Marwen
Bienvenue à Marwen
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