Until Dawn : notre test !
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Until Dawn : notre test !

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Titre Original
Notre score
8

Alors que l’été continue de déverser sa chaleur, Sony compte bien rafraichir les joueurs avec les joueurs avec l’ambiance hivernale de Until Dawn, dont la sortie est prévue ce 26 août. Après avoir fini l’aventure, autant le dire tout de suite : Until Dawn est une vraie bonne surprise ! On vous dit pourquoi dans notre test ci-dessous.

Lorsque nous en avons testé une partie le mois dernier pendant une après-midi, nous nous étions fait une première idée déjà positive de Until Dawn. Œuvre à la lisière du film et du jeu vidéo, cette exclusivité PS4 ambitionne rien de moins que de nous plonger dans un véritable film d’horreur pour adolescents, ou teen slasher. Un genre dont le cinéma regorge (Scream, la Maison de Cire, Vendredi 13, Freddy…), mais qui est finalement assez discret dans le jeu vidéo. On se demandait d’ailleurs ce qui poussait Sony et le studio Supermassive à vouloir s’en inspirer tant ce genre est déjà sévèrement casse-gueule au cinéma, aboutissant plus souvent à des nanars qu’à des films d’horreur digne de ce nom. C’est d’ailleurs cet aspect qui nous avait marqué dans notre aperçu du jeu, la crétinerie des protagonistes n’ayant d’égal que les situations assez cocasses où ils se retrouvaient. D’autant que tout cela semblait pleinement assumé avec un second degré évident par l’équipe de développement. Mais alors que nous pensions déjà avoir affaire à un Heavy Rain version nanar horrifique, voilà que nous avons pu terminer l’aventure et mesurer la véritable ampleur de Until Dawn.

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Pour mémoire, l’histoire commence avec un groupe d’amis qui se réunissent dans un luxueux chalet isolé dans la montagne afin de commémorer la mort de deux amies à eux. Si la première heure sur place est surtout l’occasion de faire connaissance avec les différents héros, une menace va rapidement se révéler et transformer cette nuit de fête en un joyeux festival de tripaille. Quant au joueur, il devra prendre les commandes des héros à tour de rôle afin de les aider à survivre à leur calvaire, bien que l’on comprenne assez vite que chacun d’entre eux aura du mal à sortir vivant de ce cauchemar. Enfin, « prendre les commandes » est un grand mot puisque à l’image de Heavy Rain, le gameplay de Until Dawn alterne entre deux types de contrôles. En premier lieu, les phases d’explorations où vous dirigerez votre personnage au joystick dans le niveau et récupérant divers indices en chemin, notamment des totems. A ne pas négliger, ces items sont une fenêtre sur l’avenir et vous offriront un aperçu de la suite des événements, avec ce que cela implique comme possibilité de changer le cours des choses le moment venu. Assez lourd au début, ce gameplay se révèle toutefois moins lourd à la prise en main que celui de Heavy Rain, en plus de s’accorder parfaitement avec l’ambiance horrifique. En effet, c’est dans ces phases que la tension montera le plus souvent, avant d’atteindre son pic et de basculer sur le second gameplay faisant la part belle aux QTE lors de scènes cinématiques interactives. Écrit comme ça, ce mélange peut sembler bancal, mais en pratique, l’ensemble nous a semblé bien plus naturel à jouer que dans les titres de Quantic Dream. Un ressenti qui nous a permis de mieux nous plonger dans l’intrigue de Until Dawn.

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Et autant le dire, c’est sans doute là que réside notre plus grande surprise. Alors que notre aperçu du mois dernier laissait augurer d’une histoire jouant à fond sur le second degré et sur l’esprit nanar, nous avons choisi pour ce test d’essayer d’autres choix que ceux de notre premier aperçu. Nous avons alors pu constater que nos choix influaient évidemment sur les actions, mais également sur les caractères des personnages. Ainsi, un simple choix de dialogue pourra transformer les personnages en crétins finis méritant des tartes ou bien en personnages vraiment sympathiques. Évidemment, cela influera sur l’attachement que leur portera le joueur, et sur la réaction de ce dernier lors de leur éventuel trépas (qui dépendra évidemment de vos choix au fil de l’aventure). Une excellente approche des développeurs qui permet à Until Dawn de se hisser au-dessus de Heavy Rain ou Beyond Two Souls, où les caractères des personnages étaient sévèrement balisés malgré le choix des actions. Côté interprétations, si ils ne réinventent pas la poudre, le travail des acteurs reste à saluer, avec une mention à Peter Stormare (Abruzzi dans Prison Break), toujours aussi barré, et Rami Malek (vu dans le film Need for Speed). Si la VOST est proposée et conseillée, la VF reste globalement correcte, malgré des soucis de synchro labiale assez irritants.

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Au-delà de ses personnages, tester l’intégralité d’Until Dawn nous a également permis de mesurer l’ampleur du travail sur l’histoire. Alors que nous pensions avoir affaire à une bête resucée de Scream, Halloween ou Vendredi 13, Supermassive réussit à nous prendre par surprise en nous offrant une œuvre de huit à dix heures rendant hommage à plusieurs pans du cinéma horrifique. Difficile d’entrer dans les détails sans spoiler, alors disons que si notre aperçu des 2-3 premières heures du jeu ne nous avait pas beaucoup fait sursauter, la suite du titre change la donne. En mêlant les inspirations et en s’aidant d’une mise en scène très réussie, mélangeant jump scares et séquences plus rythmées, Until Dawn parvient à vraiment affoler le trouillomètre en même temps qu’il donnera envie de ne pas lâcher sa manette avant la fin de l’aventure (happé par le jeu, votre serviteur a fait une quasi-nuit blanche pour en voir le bout). Dommage que certains détails brisent parfois la crédibilité de quelques scènes (le déo/lance-flammes, les personnages se baladant dans le blizzard vêtus d’un marcel façon John McClane ou d’un pantacourt sans broncher…), mais au vu du plaisir global procuré par le jeu, c’est bien peu de choses. En outre, si le jeu se joue uniquement en solo, on serait tenté de conseiller de jouer devant un groupe d’amis tant l’expérience façon « film interactif » a le potentiel pour prendre une autre dimension à plusieurs. Dans tous les cas, jouez dans le noir : sensations garanties !

Pour conclure, abordons l’aspect technique. Graphiquement, Until Dawn bénéficie d’un soin impressionnant, notamment pour ses décors dont l’ambiance et le niveau de détails force l’admiration. Les personnages ne sont pas en reste avec une modélisation de haute volée, mais dont les expressions faciales restent, malgré une qualité certaine, un brin en-deçà de ce que la PS4 nous a offert récemment (The Order 1886) ou nous offrira prochainement (les previews de Uncharted 4). Toutefois, ce léger défaut est peut-être à mettre au crédit des contraintes techniques liées à ce genre de jeu puisque Heavy Rain et Beyond Two Souls avaient déjà le même défaut. Côté sonore, le constat est tout aussi flatteur à tous les niveaux et contribuera assurément à affoler votre trouillomètre, d’autant que le mixage sonore entre ambiance, musique et dialogues est parfaitement réglé. Mention également à la chanson « O’Death » qui ouvre le jeu.

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Après notre aperçu le mois dernier, nous voyions en Until Dawn un « simple » nanar d’horreur interactif totalement assumé. Au final, le titre de Supermassive se révèle étonnamment plus riche et surprenant qu’escompté, surpassant même le studio Quantic Dream sur son propre terrain. Outre une intrigue brassant les références avec brio, la notion de choix  atteint ici de nouveaux sommets, si bien que d’un joueur à l’autre, Until Dawn pourra aussi bien prendre des allures de nanar remplis de crétins décérébrés ou de vraie nuit d’angoisse aux côtés de personnages attachants. Ou un peu des deux à la fois, tout dépendra de vous. Évidemment, et comme Heavy Rain en son temps, le jeu de Supermassive ne plaira clairement pas à tout le monde, notamment pour son côté « film interactif » encore plus poussé et totalement assumé. Mais une chose reste sûre : en s’attaquant à un gameplay assez fermé et trusté par le studio Quantic Dream (Heavy Rain, Beyond Two Souls), Until Dawn réussit à faire mieux que ces derniers, offrant une expérience mémorable. Une très bonne surprise qui mérite le détour !

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