Dory, le poisson chirurgien bleu amnésique, retrouve ses amis Nemo et Marin. Tous trois se lancent à la recherche du passé de Dory. Pourra-t-elle retrouver ses souvenirs ? Qui sont ses parents ? Et où a-t-elle bien pu apprendre à parler la langue des baleines ?
Avis de Manu
Parmi les icônes de Pixar période pré-rachat par Disney, Le monde de Nemo fait partie des morceaux de bravoure de la compagnie à la petite lampe de bureau. Splendide visuellement le film était tour à tour drôle, époustouflant, créatif et virtuose, un résumé condensé de l’écurie Pixar avec une petite morale présente en filigrane. Il aurait donc été très étonnant que Disney, qui a racheté le studio depuis, ne trouve pas une manne financière en faisant une suite.
Et c’est donc Dory qui prend la relève dans cette suite.
Si l’histoire semble prendre le parallèle direct du précédent opus, les rebondissements s’avèrent originaux puisque placés dans leur majorité dans un parc aquatique. On perd un peu de magie et d’innocence pour opérer vers un dynamisme plus prononcé, une folie douce qui se permet tout ; peut-être trop d’ailleurs tant certaines séquences sont cette fois clairement de l’ordre de l’impossible. La rêverie et l’animation permettent beaucoup de chose mais cette fois les barrières ont été totalement abaissées (un poulpe conduite un camion, un on passe d’un « plan » d’eau à un autre avec une facilité assez déconcertante). Il y a donc un certain manque d’originalité qui laisse parfois place à une certaine facilité. On appréciera ou pas, selon notre degré d’intransigeance sur ces aspects précis. Cela fait cependant parfois un peu sortir du film.
Outre ces détails Le monde de Dory s’avère une vraie réussite visuelle, le casting des voix originales a été étoffé et on retrouve avec plaisir stars du grand et petit écran qui donne de leur voix pour apporter un relief tout particulier et parfait à chacun des personnages. L’humour est toujours présent, en équilibre avec une certaine dose d’émotions comme Le monde de Nemo savait déjà le faire. Si l’aspect satirique semble avoir disparu (la critique s’avère presque absente du film) on retrouve la formule gagnante made in Pixar qui parle du cocon familial à un public…familial. Petits et grands se retrouvent donc pour un plaisir commun, et même si on sent une petite note amoindrie dans la globalité du film le rythme est parfaitement soutenu afin de ne jamais s’ennuyer.
La satire a disparu…
