Interview de l’actrice japonaise Mari Yoshida pour le film The blood

Suite à notre interview du réalisateur Guillaume Tauveron pour le film The blood, voici maintenant l’interview de l’actrice principale Mari Yoshida. En effet elle a bien voulu répondre à nos questions.

 

 

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Pourriez vous vous présenter au public Français et décrire votre carrière au Japon ?

 

 

Mari Yoshida : 3 ans d’études dans les arts avec l’actorat comme matière principale en Angleterre de 17 à 20 ans. Retour au Japon où j’ai rejoint l’école de théâtre « Bugakura » pour étudier le théâtre japonais et la danse japonaise. Diplômée à 21 ans, elle a commencé sa carrière sur les planches à ce moment là. THE BLOOD a été sa première expérience de tournage (hormis une courte apparition dans une émission de la BBC).

 

 

 

 

Comment avez vous été contacté pour le rôle de Tomoko ?

 

 

Mari Yoshida : En 2008 je suis venue en France pour jouer dans une pièce et j’ai rencontré Yoko Mishima. Par la suite, Guillaume et elle était en contacte pour la préparation de THE BLOOD, et Yoko a donc pensé à moi pour le rôle de Tomoko. Elle m’a présentée via facebook à Guillaume, et on a très vite décidé de travailler ensemble.

 

 

 

 

Et qu’est ce qui vous a attiré dans ce rôle ?

 

 

Mari Yoshida : D’abord j’étais très excitée par le défi que ce rôle représentait, et j’aimais aussi beaucoup le scénario. J’avais aussi un peu d’appréhension mais on a discuté par internet avec Guillaume sur comment approcher le personnage et j’ai vite été rassurée et mise en confiance.  Disons que c’est un peu par instinct que j’ai choisi de me lancer dans l’aventure.

 

 

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Comment vous êtes vous préparé pour jouer votre personnage ?

 

 

Mari Yoshida : Le personnage est assez proche de moi à certains niveaux et on partage beaucoup de sentiments, du coup je me suis laissée guider par ce « lien » que je possédais avec elle.

 

 

 

 

Comment s’est déroulé le tournage ?

 

 

Mari Yoshida : C’était très fun. Bien sûr il y avait des soucis et des problèmes à résoudre, on travaillait tard, on se réveillait tôt, on a eu un typhon, c’était dur, mais c’était très fun, car il y avait une très bonne ambiance, une forte coalition, et personne ne se plaignait. Les moments de repas étaient aussi de très bons moments pour cimenter les liens de l’équipe.

 

 

 

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Y a t il eu à certains moments des problèmes de communications avec le réalisateur ?

 

 

Mari Yoshida : Pas tant que ça, parce que le réalisateur savait exactement ce qu’il voulait. Et même si les choses ne se passaient pas comme il le voulait il réfléchissait rapidement à une autre alternative. On finissait même par se comprendre quelque part sans les paroles, on comprenait ce qu’il voulait.

 

 

 

 

Quelles ont été vos relations avec les autres acteurs  ?

 

 

Mari Yoshida : En tant que Tomoko j’ai surtout jouée avec Takahiro Ono qui est un acteur très expérimenté que je respecte beaucoup et de qui j’ai beaucoup appris. La plupart des autres acteurs étaient plus âgés que moi et avec beaucoup d’expériences donc c’était très formateur. Je connaissais déjà Omochi Chiba (qui joue Akémi) et que j’ai d’ailleurs présenter à Guillaume, et c’était confortable de l’avoir sur le tournage. Quant à Keisaku Kimura, dès qu’il arrive l’atmosphère change, il possède un fort charisme et est directement prêt à jouer. En tout cas dans l’ensemble tous les acteurs étaient très bons et très motivés pour le film.

 

 

 

 

Selon vous est ce plus difficile de travailler avec un réalisateur Japonais ou avec un réalisateur étranger (gaijin) ?

 

 

Mari Yoshida : Disons que un des points que j’ai remarqué (même si je n’ai pas beaucoup d’expériences de tournage) est que les réalisateurs japonais jugent si le jeu est bon sur le langage alors que Guillaume jugeait surtout sur le son général de la phrase. A l’intonation il savait si le jeu était faux ou pas. Et puis c’est peut-être propre à Guillaume, mais l’atmosphère sur le tournage était très chaleureuse. Il avait énormément de pression et beaucoup de fatigue mais ne le montrait jamais.

 

 

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Croyez vous aux fantômes ?

 

 

Mari Yoshida : Oui. Je n’en ai jamais vu mais après un film d’horreur j’ai toujours peur et j’ai du mal à dormir seule, donc quelque part c’est que j’y crois.

 

 

Auriez vous une anecdote à nous dévoiler du tournage ?

 

 

Mari Yoshida : Le jour du typhon on avait joué une première scène où je buvais du thé, que l’on a refait plusieurs fois, donc j’ai bu plein de thé. Puis on est parti pour un 2nd lieu de tournage, mais à cause du typhon les trains étaient arrêtés et il y avait des énormes embouteillages. On a mis 4h au lieu d’1h. Et j’étais coincé dans la voiture avec une envie de faire pipi monstrueuse et j’avais l’impression de devenir folle. Je dansais sur place et Guillaume rigolait beaucoup.

 

 

 

 

Avez vous de nouveaux projets ?

 

 

Mari Yoshida : Oui un rôle important dans un long-métrage en rapport avec Fukushima, et puis toujours de la danse et du théâtre.

 

 

 

 

 

Merci à Mari Yoshida de nous avoir répondu depuis le japon ainsi qu’à Guillaume Tauveron pour la traduction.

 

Interview par Stéphane Humbert (février 2012), photos de Guillaume Tauveron.

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