Mortal Engines
Mortal Engines

Mortal Engines

Réalisateur
Christian Rivers
Acteurs
Hera Hilmar, Hugo Weaving, et Robert Sheehan
Pays
Nouvelle-Zélande et USA
Genre
Action, Aventure, et Science fiction
Durée
128 min
Titre Original
Notre score
7

Des centaines d’années après qu’un évènement apocalyptique a détruit la Terre, l’humanité s’est adaptée pour survivre en trouvant un nouveau mode de vie. Ainsi, de gigantesques villes mobiles errent sur Terre prenant sans pitié le pouvoir sur d’autres villes mobiles plus petites.
Tom Natsworthy – originaire du niveau inférieur de la grande ville mobile de Londres – se bat pour sa propre survie après sa mauvaise rencontre avec la dangereuse fugitive Hester Shaw. Deux personnages que tout oppose, qui n’étaient pas destinés à se croiser, vont alors former une alliance hors du commun, destinée à bouleverser le futur.

L’avis de Manu

Le fameux duo Fran Walsh Peter Jackson offre son adaptation de l’œuvre post-ado Mécaniques Fatales. Et quand bien même Christian Rivers (responsable des effets visuels et storyboarder des précédents Peter Jackson) est à la manœuvre, c’est bien une touche Jackson’s productions qui émerge du film. Totalement ? non, car si Mortal Engines séduit par son univers steampunk et post-apocalyptique à la sauce Mad Max pour ado, on dénote un certain manque d’ambition (Rivers n’est pas Jackson) dans les enjeux comme dans les possibilités que permettait cet univers si particulier. En effet, ce monde est éblouissant de détails et d’inventions, visuelles comme graphiques, où on pouvait projeter facilement un pan total de plusieurs critiques sociales de nos sociétés actuelles. Hélas en s’engouffrant dans des artéfacts beaucoup trop manichéens et en forçant le trait sur l’éternelle romance « obligatoire » entre deux ados propre à ce genre de film, Mortal Engines tombe peu à peu dans une certaine facilité, zappe et ellipse de nombreuses séquences qui pour une fois, en rallongeant le film d’une bonne demi-heure, auraient permis plus de cohérences dans le rythme, comme dans la logique du récit. Reste alors le seul plaisir du divertissement de fin d’année aux effets visuels éblouissants aux références multiples (James Cameron n’est pas très loin); cela ne suffit pourtant pas à en faire un grand film mais la grandeur du projet et la qualité de la forme pèsent beaucoup dans l’appréciation général de l’ensemble. Pour cela il faut cependant passer outre un casting « sympathique » mais parfois loin d’être charismatique (Robert Sheehan, énigme en soit) et Hera Hilmar quand s’en sort pour sa part beaucoup mieux.

Mortal Engines n’apparaît alors pas comme la nouvelle franchise bankable des studios mais sous ses airs de projet sincère bien que bancal, touche un peu par son originalité et l’univers que le réalisateur et ses producteurs scénaristes s’emploient à dépeindre.

Mortal Engines

En somme pas déplaisant, plutôt convaincant, mais qui manque un peu d’envergure pour marquer les spectateurs au-delà du générique de fin et encore moins probable de convaincre la branche ado, gavée depuis des années à ce genre de produit qui semble toujours et encore raconter la même chose. Où l’éternel débat du canyon entre le fond et la forme qu’on retrouve et qui se creuse de plus en plus…triste constat du cinéma d’aventure (genre qui n’existe quasiment plus qui plus est).

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7
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