Don’t Worry, He Won’t Get Far On Foot
Don’t Worry, He Won’t Get Far On Foot

Don’t Worry, He Won’t Get Far On Foot

Réalisateur
Gus Van Sant
Acteurs
Joaquin Phoenix, Jonah Hill, et Rooney Mara
Pays
USA
Genre
Biopic et Drame
Durée
114 min
Titre Original
Notre score
7

Même après avoir failli mourir dans un accident de la route lors d’une nuit de beuverie avec son ami Dexter, John Callahan n’a pas la moindre intention d’arrêter de boire. Il finit pourtant par suivre une cure de désintoxication, soutenu par sa compagne et un mentor charismatique, et se découvre alors un don inattendu… Il crée des dessins à l’humour noir, satirique et insolent, qui lui vaudront un succès international dès leur publication dans la presse. En dessinant, Callahan découvre une nouvelle manière de voir la vie…

Avis de Manu

Gus Van Sant n’a plus rien à prouver mais séduit un peu moins son public depuis quelques films. A tort. Nos souvenirs était bien plus intéressant que ce que la presse en a dit et que l’échec de la réception du public a souligné. Quant à Restless et Promised Land, ils étaient bien plus complexes et profonds que ce qu’on pouvait en penser au premier abord.

Retour en forme donc d’un réalisateur toujours majeur mais qui créé avec peut-être plus de fébrilité, ses films sont moins impactants et engagés mais beaucoup plus inspirés, touchants et finalement fidèles à son auteur. Don’t Worry, He Won’t Get Far On Foot est un petit délice de simplicité et d’efficacité, qui malgré son sujet (vu et revu) trouve un bien bel écrin à travers la mise en scène de Gus Van Sant. Comme souvent chez lui les acteurs sont mis en avant, dirigés avec sensibilité et si on pouvait reprocher au metteur en scène d’être un peu trop auteur il y a quelques années (qualité malgré tout) il redevient depuis Promised Land un observateur social minutieux avec un regard posé, simple et juste.

Don’t Worry, He Won’t Get Far On Foot

Loin de la formalité qu’on retrouvait parfois, la tristesse de ses derniers films semble pourtant donner à son auteur l’envie de parsemer d’humour, de finesse donc finalement d’humanité, l’ensemble de sont récit. Au final, dans ses imperfections comme plus loin de ses échappées parfois trop « auteurisantes », Gus Van Sant retrouve une bonne partie de son cinéma, une sorte de fiction vérité où il tend toujours et encore à sonder le for intérieur des gens, dans leur simplicité comme dans leur complexité. Don’t Worry, He Won’t Get Far On Foot s’inscrit parfaitement dans la globalité d’une filmographie qui prend tout son sens, avec la maturité d’un cinéaste au fil des ans. Avec toujours et encore, Portland en décorum et les skateurs en clin d’œil…au final, un pur Gus Van Sant bien plus subtil et touchant qu’il n’y paraît.

Don’t Worry, He Won’t Get Far On Foot
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