BlacKkKlansman - J'ai infiltré le Ku Klux Klan
BlacKkKlansman - J'ai infiltré le Ku Klux Klan

BlacKkKlansman – J’ai infiltré le Ku Klux Klan

Réalisateur
Spike Lee
Acteurs
Adam Driver, John David Washington, et Laura Harrier
Pays
USA
Genre
Drame et Thriller
Durée
136 min
Titre Original
Notre score
6

L’histoire vraie de Ron Stallworth qui fut le premier officier de police afro-américain de Colorado Springs à s’être infiltré dans l’organisation du Ku Klux Klan. Étonnamment, l’inspecteur Stallworth et son partenaire Flip Zimmerman ont infiltré le KKK à son plus haut niveau afin d’empêcher le groupe de prendre le contrôle de la ville.

Film présenté en compétition au Festival de Cannes 2018


L’avis de Fabien (chronique cannoise)

27 ans après Jungle Fever, Spike Lee est de retour sur la Croisette, en compétition avec BlacKkKlansman, l’incroyable histoire vraie d’un policier afro-américain qui a intégré le Ku Klux Klan dans les années 78. Basé sur le livre Black Klansman (2014) de Ron Stallworth, le nouveau Spike Lee est centré sur cette opération undercover menée par Stallworth (John David Washington) et son collègue juif ,Flip Zimmerman (Adam Driver), au sein de l’organisation raciste.

Lee manie l’humour acide pour se moquer des membres du Ku Klux Klan (des suprématistes blancs dingues d’armes à feu bas du front) et de leur président David Duke (Topher Grace) et avec l’esprit rageur, engagé qu’on lui connaît, dresse un parallèle avec l’Amérique de Trump via l' »America First » prononcé par Duke et le raccord final avec les redoutables images d’archives du rassemblement de factions racistes et suprématistes américaines à Charlottesville, le 12 août 2017.

BlacKkKlansman - J'ai infiltré le Ku Klux Klan

On regrettera des effets comiques répétitifs (les coups de téléphone à l’incrédule David  Duke) et une certaine désinvolture dans la conduite du récit (Stallworth a souvent l’attitude de Shaft et sa relation amoureuse avec une activiste est cliché) aux dépens d’une tension dramatique qui fait défaut au film, nonobstant une réussie séquence finale avec un montage alterné inspiré.

BlacKkKlansman n’est sans doute pas le meilleur Spike Lee mais se révèle une bonne surprise après le long passage à vide de son réalisateur depuis Inside Man en 2006.

MAJ : BlacKkKlansman a remporté le Grand Prix du Jury au 71ème festival de Cannes

L’avis de Manu :

Charge anti-Trump évidente, le nouveau Spike Lee se conforte plus dans la critique sociale qu’il déploie avec grandeur que par l’aspect d’un récit « tiré d’une histoire vraie » qui a l’étoffe d’un polar très léger en termes narratifs. Blackkklansman reste cependant drôle et bien interprété pour ne jamais s’ennuyer. Porté par un très bon casting le film redore ses étoiles dans son discours politique qui le sauve d’un film qui aurait été « bien fait » mais finalement banal. Heureusement l’engagement du réalisateur passe par autre chose et finit par l’emporter dans son aspect de révolte et contre le racisme quotidien, ici chez l’Oncle Sam (comme ailleurs…).

BlacKkKlansman - J'ai infiltré le Ku Klux Klan
BlacKkKlansman – J’ai infiltré le Ku Klux Klan
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