Critique de Black Phone 2
Synopsis
Quatre ans se sont écoulés depuis que Finney Shaw a miraculeusement échappé aux griffes de l’Attrapeur dans ce sous-sol cauchemardesque. Aujourd’hui adolescent, il tente de reconstruire sa vie aux côtés de sa sœur Gwen, dont les capacités psychiques n’ont cessé de se développer. Mais le passé refuse de rester enterré.
Lorsque le téléphone noir déconnecté recommence à sonner, Finney et Gwen comprennent que l’horreur n’est pas terminée. Les appels ne proviennent plus seulement des victimes de l’attrapeur, mais semblent révéler l’existence d’un réseau plus vaste et plus sinistre. Les voix désincarnées les guident vers une vérité terrifiante …
Avis de Zast
Black Phone 2 démarre de façon mystérieuse en 1957 avec une cabine téléphonique isolée près d’un lac enneigé. Une jeune fille parle au téléphone avec quelqu’un au centre Alpine Lake. L’atmosphère est déjà étrange, inquiétante et cela pose d’emblée les bases d’une ambiance bizarre qui ne quittera plus le film.

On saute ensuite en 1982. Finney, le survivant du premier opus, est de retour. Mais sa sœur Gwen est tourmentée par des cauchemars et souffre de somnambulisme. Elle aussi reçoit des appels dans ses rêves et le film joue astucieusement avec la qualité d’image pour différencier ces séquences. On retrouve un grain comme sur une vieille vidéo, donnant un aspect vintage aux cauchemars qui contraste avec la réalité. Finney, lui, continue de recevoir des appels téléphoniques surnaturels mais cette fois il refuse d’aider les fantômes qui le sollicitent.
Au fur et à mesure du film, Gwen devient le personnage principal, prenant progressivement le devant de la scène devant son frère. C’est elle qui porte véritablement l’intrigue cette fois.

L’intrigue les conduit à Alpine Lake, là où Gwen a reçu l’appel dans ses cauchemars, en pleine tempête de neige. C’est à cet endroit qu’elle voit les morts et cela lui semble très réaliste entre les moments lucides et les moments où elle dort.
Les événements surnaturels s’enchaînent, l’ambiance devient de plus en plus pesante et dérangeante. Le film n’hésite pas à montrer des séquences particulièrement gores lors des morts violentes des jeunes victimes.

L’Attrapeur est de retour mais le film prend une direction radicalement différente du premier volet. Le passé, le présent et les rêves se mélangent constamment, créant une narration éclatée qui rappelle par moments l’univers de Freddy Krueger et ses cauchemars. C’est original dans l’approche mais le résultat est mitigé.
Globalement, le film se laisse regarder sans déplaisir mais on sent qu’on est davantage dans de la série B cette fois-ci. L’ambiance bizarre et l’aspect surnaturel ne compensent pas totalement le manque de fraîcheur par rapport au premier opus, qui était autrement plus marquant et inventif.
Je trouve que Black Phone 2 assume son côté étrange mais il peine à égaler son prédécesseur.

