Critique de Good Boy
Synopsis
Un chien emménage dans une maison de campagne avec son propriétaire, pour y découvrir des forces surnaturelles tapies dans l’ombre. Alors que des entités obscures menacent son compagnon humain, le courageux chien doit se battre pour protéger celui qu’il aime le plus.

Avis de Zast
Good Boy de Ben Leonberg ose faire un pari pour son premier long métrage : raconter un film d’horreur entièrement du point de vue d’un chien. Et pas n’importe quel chien car Indy est le propre animal du réalisateur, qui n’avait aucune expérience de jeu d’acteur.

Le film démarre de façon déstabilisante : le maître est assis, du sang coule et Indy (le chien) aperçoit une ombre inquiétante dans un coin de la pièce. Cette ombre mystérieuse va le hanter tout au long du récit, le suivant partout. Très vite, on comprend le parti pris du réalisateur: la caméra est systématiquement placée à hauteur du chien, nous plongeant dans sa perception limitée du monde. On ne voit jamais les visages des humains. On voit donc ni celui du propriétaire, ni même celui du voisin. C’est intrigant et déstabilisant.

L’histoire se déroule dans une maison isolée en forêt, l’ancienne demeure du grand-père, réputée hantée. Le film prend son temps, mise sur l’atmosphère et la suggestion. C’est un thriller très psychologique, contemplatif, avec peu d’action et c’est un choix qui ne plaira pas à tout le monde.

Le film est techniquement bien maîtrisé, avec une caméra inventive et une ambiance pesante. Indy est remarquable à l’écran, exprimant la peur et l’inquiétude avec un naturel troublant lorsqu’il voit des ombres ou encore un chien qui lui ressemble.
C’est une expérience originale, bien filmée, mais qui peut laisser une impression mitigée. On s’ennuie parfois même si nous avons eu un jumpscare sur une séquence. Après quelques minutes, vous saurez rapidement, si vous irez jusqu’au bout du film ou pas.
Good Boy est un film original, qui devrait néanmoins trouver son public.

