Critique de Talamasca: The Secret Order
Synopsis
L’Ordre de Talamasca est une société secrète chargée de traquer et contenir les sorcières, vampires, loups-garous et autres créatures surnaturelles disséminées à travers le monde. Guy Anatole découvre l’existence de cette mystérieuse organisation qui le surveille depuis son enfance et se retrouve propulsé dans un univers dangereux, plein de secrets et d’êtres immortels. Pour préserver le fragile équilibre avec le monde des mortels, Guy doit apprendre à accepter et maîtriser sa part d’ombre…
Avis de Zast
Talamasca est une série AMC diffusé sur Netflix qui se déroule dans l’univers d’Anne Rice (le livre Entretien avec un vampire). Créée par John Lee Hancock (The Blind Side), cette série de 6 épisodes nous plonge dans le monde secret du Talamasca, une organisation qui traque et contient les créatures surnaturelles.
La série commence par une femme qui se fait poursuivre par ce qui semble être des monstres que l’on voit de loin. On apprendra plus tard que ce sont des vampires. Elle a juste le temps de cacher une enveloppe avant de préférer se suicider plutôt que de se faire attraper. La série commence très fort.
On suit ensuite Guy (Nicholas Denton que l’on a vu dans la série Les Liaisons Dangereuses ), un homme qui semble lire dans les pensées. Helen (Elizabeth McGovern, star de Downton Abbey), une femme étrange, l’engage pour le Talamasca. C’est eux qui ont payé ses études.
Il rencontre un vampire, Burton (Jason Schwartzman vu dans Joyeux Noël, Maman!). C’est drôle car le livre qu’il montre est Entretien avec un Vampire, le roman d’Anne Rice dont est tirée la série. Le vampire lui explique le monde des faux-semblants. Le livre est écrit par Eric Bogosian qui reprend son rôle de Daniel Molloy de la série Entretien avec un vampire.
Direction Londres pour une première mission pour Guy. Le spectateur se rend rapidement compte que c’est la discorde entre les maisons mères du Talamasca. La maison de New York, dirigée par Helen, soupçonne depuis longtemps que celle de Londres est corrompue. D’ailleurs Jasper (William Fichtner que l’on a vu dans The Dark Knight) est un vampire qui arrive à influencer le directeur de la maison de Londres. Il manipule l’organisation de l’intérieur et c’est ce qui rend la série intéressante. Guy se retrouve coincé entre les deux factions sans savoir à qui faire confiance et son but ultime c’est de retrouver sa mère qu’il croyait morte.
La série nous montre des vampires, des goules, des sorcières. On ne sait jamais tout de suite qui est le méchant et qui est gentil. Chaque personnage a ses buts et ses raisons. Les alliances changent, les loyautés sont floues. Helen semble bienveillante mais cache des choses. Jasper paraît menaçant mais a peut-être ses raisons. Olive, l’agent qui supervise Guy, joue son propre jeu. C’est justement ce jeu de faux-semblants qui fonctionne le mieux dans la série.
Le casting inclut aussi Maisie Richardson-Sellers (vue dans DC’s Legends of Tomorrow) dans le rôle d’Olive, l’agent américain qui gère Guy, Celine Buckens (The Ex-Wife) qui interprète Doris, une sorcière qui vit avec son coven sur une péniche à Londres.
La série est étrange et gore. Il y a du sang, des morts brutales dès le premier épisode. L’ambiance est sombre, presque oppressante. On sent que tout le monde ment et cache quelque chose. Le problème, c’est qu’il y a des passages très longs avec de longs dialogues qui ralentissent tout. Des scènes où les personnages parlent pendant dix minutes sans que l’intrigue avance vraiment. L’épisode 5 en particulier, avec la scène du jeu de société, traîne vraiment en longueur. On attend que ça avance et ça discute encore et encore. Certains épisodes perdent en intensité.
Par contre, l’épisode 6 est étonnant et intense. Tout s’accélère. Les révélations s’enchaînent. L’histoire du livre mystérieux, le 752, prend tout son sens. La série termine sur quelque chose de fort qui rattrape toutes les longueurs du milieu de saison. Le final laisse des questions ouvertes pour la saison 2.
C’est une série difficile à définir car il y a plein de bonnes idées. L’univers mystérieux du Talamasca, les créatures surnaturelles, les complots entre les maisons mères, la corruption interne. Le concept est parfait et l’univers d’Anne Rice est riche.
Je trouve que les acteurs de Talamasca: The Secret Order sont bons, particulièrement Elizabeth McGovern. Le problème, c’est les épisodes qui sont inégaux au niveau du rythme comme je l’ai déjà dit. Les moments forts (souvent au début et vers la fin de l’épisode) sont vraiment captivants, mais entre deux, ça s’enlise dans des dialogues interminables.
J’ai apprécié cette première saison mais il faudrait qu’il y ait un peu moins de blabla dans la seconde saison avec plus d’action et moins de scènes qui tournent en rond. Le potentiel est là, l’univers est intéressant et il faut améliorer le rythme.
Bande annonce de la série Talamasca: The Secret Order
