Critique de Insaisissables 3
Synopsis
Les Cavaliers sont de retour pour le braquage le plus impressionnant jamais imaginé ! Accompagnés d’un groupe de jeunes magiciens qui espèrent suivre leur trace, ils vont devoir repousser les limites de l’illusion pour orchestrer leur tour le plus spectaculaire : dérober le joyau le plus précieux du monde des mains d’une redoutable organisation criminelle…

Avis de Yanick RUF
Insaisissables 3 – Les magiciens reviennent, mais la magie s’essouffle
Troisième volet de la saga à succès entamée en 2013, Insaisissables 3 (ou Now You See Me 3 en version originale) remet en scène l’équipe des célèbres magiciens justiciers, surnommés Les Quatre Cavaliers. Cette fois, la recette bien connue mélange illusions spectaculaires, humour et action effrénée, avec pour ambition de relancer la franchise sous un angle un peu plus international.
De nouveaux tours… et de nouveaux visages
L’histoire reprend quelques années après les événements du deuxième opus. Tandis que les Cavaliers originaux vivent chacun de leur côté, trois jeunes illusionnistes amateurs tentent de reproduire leurs exploits. Repérés par Daniel Atlas (Jesse Eisenberg), ils sont recrutés pour participer à une nouvelle mission aux ramifications mondiales.
De la Belgique à la France, en passant par quelques villes d’Asie, le film enchaîne les décors et les scènes d’action spectaculaires. Rapidement, anciens et nouveaux illusionnistes se retrouvent embarqués dans une aventure mêlant magie, technologies et manipulations médiatiques – la marque de fabrique de la saga.

L’illusion continue, mais la surprise s’estompe
Comme dans les précédents volets, le véritable jeu du film tient à la frontière entre réel et illusion : ce que le spectateur voit n’est jamais la vérité. Les rebondissements s’enchaînent, et le film dévoile en fin de parcours, tradition oblige, les coulisses de ses meilleurs numéros. Si l’ensemble reste plaisant à suivre, cette mécanique désormais bien rodée manque un peu de souffle : les effets sont impressionnants, mais on devine trop rapidement les ficelles.
La réalisation, dynamique et léchée, offre de beaux moments visuels, notamment lors des séquences de groupe où les tours de passe-passe se mêlent à des poursuites et acrobaties chorégraphiées. L’ajout de nouveaux personnages dynamise le récit, mais complexifie aussi les interactions : plus de héros, plus de désaccords, plus de chaos. Ces tensions internes donnent lieu à des quiproquos amusants, mais l’ensemble finit par perdre en cohérence narrative.

Un divertissement efficace, mais sans éclat
Si ce troisième épisode coche toutes les cases du blockbuster moderne avec un rythme soutenu, humour bien dosé, et des visuels impeccables, il peine à renouveler la formule. Les enjeux semblent moins forts, les illusions plus prévisibles, et la magie moins surprenante qu’aux débuts de la saga. Reste un divertissement honnête et généreux, porté par une distribution toujours charismatique et une mise en scène stylisée.
La fin, ouverte, laisse clairement présager de nouvelles suites ou un possible spin-off, preuve que Lionsgate croit toujours au potentiel de cette franchise abracadabrante.

En conclusion
Insaisissables 3 remplit son contrat : il divertit, en met plein les yeux et offre quelques beaux moments de complicité entre anciens et nouveaux Cavaliers. Mais la série, en voulant en faire toujours plus, oublie un peu ce qui faisait sa vraie force : le mystère, la surprise, et l’élégance de la tromperie.
Une belle illusion… mais plus tout à fait magique.

