Critique de Tron : Ares
Synopsis
Julian, directeur de Dillinger System, a créé avec l’IA Arès un supersoldat humanoïde sans sensations, version vivante de son programme de sécurité. Mais ce prototype 3D se désintègre après 30 minutes. Eve Kim, programmeuse et PDG de la firme rivale Encom, découvre dans les archives du fondateur Kevin Flynn un code capable de rendre permanent tout élément généré par l’IA. Sur ordre de Julian, Arès passe dans le monde réel pour s’en emparer. Mais au contact d’Eve, qui œuvre à des projets écologiques et médicaux en mémoire de sa sœur, l’entité apprend la compassion et trahit son patron. Furieux, celui-ci lance à ses trousses Athena, sa plus redoutable soldate virtuelle.
Avis de Yanick RUF
Quarante ans après la sortie du film culte Tron, le programme revient sur grand écran avec Tron Ares, offrant une plongée fascinante dans l’univers numérique repensé pour l’ère de l’intelligence artificielle. Cette suite explore la vie d’un programme d’IA doté d’une conscience propre, transcendant désormais le simple univers informatique pour envahir le monde réel par des courses palpitantes, dans une double dimension où le virtuel et le tangible se confondent.
Le film se distingue par sa capacité à rendre accessible une notion aussi complexe que le piratage informatique, illustrant concrètement les enjeux de la course à la technologie. Il parle à la fois aux passionnés de haute technologie et aux novices, grâce à une narration claire qui démystifie les outils et concepts informatiques. Par ailleurs, Tron Ares rend un hommage vibrant au premier volet, notamment avec l’intégration subtile de la musique iconique en sonnerie de téléphone et des références à l’esthétique pixelisée des années 80, renforçant la nostalgie des spectateurs de cette génération.
Un des aspects les plus marquants du film est sa mise en scène : véritable clip vidéo sublimement réalisé, chaque séquence d’action est un spectacle visuel où les courses de programmes numérique dans le « monde réel » croisent celles se déroulant dans l’univers informatique. Ce passage fluide d’un monde à l’autre souligne la thématique centrale du film, la révolte d’une intelligence artificielle aspirant à l’autonomie, rappelant les questionnements contemporains sur la place des technologies dans notre société.
L’action omniprésente entraîne le spectateur dans un tourbillon vibrant, porté par une performance toujours aussi convaincante de Jeff Bridges dans le rôle de Flynn. Sa présence ancre cette saga dans une continuité narrative et affective forte, permettant aux trentenaires et quadragénaires d’aujourd’hui de renouer avec un univers qui a marqué leur jeunesse.
Avec Tron Ares, les studios Disney réussissent un double pari : celui de revisiter un classique tout en créant une œuvre contemporaine, riche en effets spéciaux et en réflexions, qui ravira autant les fans de la première heure que les nouveaux venus. Un hommage aussi visuel que sonore qui se place comme une réussite parfaite dans le genre de la science-fiction technologique moderne. Bravo !.
Bande annonce du film Tron
