Critique de Love Bite
Synopsis
Pendant les vacances, Jamie rencontre la belle Juliana qui est de passage dans sa ville et tombe amoureux d’elle. Mais petit à petit, Jamie remarque que depuis l’arrivée de Juliana, plusieurs choses étranges se passent. Un de ses amis disparaît, puis un second et puis un monsieur vient lui annoncer qu’un loup garou circule parmi eux et qu’il est à la recherche de personnes vierges. Depuis, tous les jeunes de la ville cherchent à perdre leur virginité.
Avis de Yanick RUF
Le retour des loups-garous made in England
Avec Lovebite, le cinéma britannique ressuscite le mythe du loup-garou à la sauce teen-movie décalé. Le film s’ouvre sur une scène typique des séries B : des campeuses en mini-short promises à un sort peu enviable, histoire de planter immédiatement le décor entre horreur et humour grivois. L’ambiance, très second degré, annonce la couleur : ici, le sang coule mais les blagues fusent encore plus vite

Au cœur du récit, quatre ados boutonneux persuadés d’être les nouveaux Casanova cherchent désespérément à perdre leur virginité. Mauvais timing : des créatures poilues rôdent, et celles-ci semblent avoir un penchant marqué pour la chair fraîche… et surtout pour les puceaux. Entre hormones en ébullition et hurlements à la lune, la comédie assume son mauvais goût et son ton irrévérencieux.

Les seconds rôles participent à cette galerie de personnages bien barrés : une mère étrange, un chasseur de lycanthropes illuminé, deux flics crétins qui feraient passer les gendarmes de St-Tropez pour des fins limiers, sans oublier la fille du chef, nymphomane assumée, et une chasseuse de monstres prêtes à tout pour sauver les jeunes vierges, quitte à employer des méthodes peu orthodoxes.
Les dialogues alternent vannes potaches et répliques volontairement absurdes, maintenant un rythme comique constant malgré les limites évidentes de la mise en scène. Quant à la fameuse « romance canine », elle incarne le climax délirant d’un film qui s’amuse de ses propres clichés. La fin, à la fois inattendue et farfelue, confirme que Lovebite ne se prend jamais au sérieux.

Au final, cette comédie horrifique ne marquera pas les esprits mais délivre ce qu’elle promet : un divertissement léger, crétin et assumé, parfait pour une soirée popcorn où l’on rit plus qu’on frissonne.

