Critique de La Nonne : La Malédiction de Sainte-Lucie
Synopsis
En France, en 1956, un prêtre est assassiné dans un internat. Après la mort du prêtre, il se passe des choses qui ne peuvent plus être expliquées rationnellement. Sœur Irène est une nouvelle fois confrontée à un pouvoir démoniaque. Elle se rend vite compte que c’est le démon Valak qui est de retour et qui se prépare à ses méfaits meurtriers.

Avis de Yanick RUF
Après les événements terrifiants survenus en Roumanie dans le premier volet, La Nonne 2 reprend le flambeau de la saga avec un démon toujours aussi redoutable. L’entité maléfique a survécu et sème désormais la terreur à travers l’Europe de l’Ouest, laissant dans son sillage une série de religieux massacrés. Sous les traits glacials de la nonne démoniaque, Valak déploie une fois de plus son aura d’épouvante, transportant le spectateur dans un enchaînement de visions angoissantes et de manifestations surnaturelles.
Le film prend racine en partie dans le sud de la France, avec plusieurs scènes tournées à Aix-en-Provence et à Tarascon, conférant à l’ensemble une atmosphère gothique et méditerranéenne singulière. Ce changement de décor donne un souffle nouveau à la saga, tout en préservant son esthétique sombre et oppressante.

Face à cette nouvelle vague de terreur, le clergé n’a d’autre choix que de faire appel à sœur Irene, interprétée avec intensité et justesse par Taissa Farmiga. Hantée par son passé et déterminée à mettre fin à la malédiction, elle retrouve Maurice, surnommé « Frenchie », survivant du premier film. Mais ce dernier, toujours marqué par les événements de Roumanie, se trouve désormais au cœur du plan démoniaque de Valak, qui cherche à le détruire pour se venger.

Le film, réalisé par Michael Chaves, alterne entre enquête surnaturelle, tension constante et montées d’horreur pure. La disparition du père Burke, mort du choléra, ajoute une touche de mélancolie et renforce la solitude du duo principal. Parmi les séquences marquantes, la scène du puzzle réalisé à partir de magazines retient particulièrement l’attention, tant par sa mise en scène inventive que par sa charge symbolique — un fragment d’humanité tentant de reconstituer le sens face au chaos démoniaque.
La confrontation finale, où le démon prend la forme d’un bouc gigantesque, s’impose comme un sommet visuel et narratif. Chaves orchestre un combat titanesque, à la fois mystique et spectaculaire, dans une explosion d’effets visuels et d’émotions fortes.

En définitive, La Nonne 2 s’impose comme un film d’horreur efficace et ambitieux, qui parvient à ressusciter la peur originelle tout en enrichissant la mythologie du Conjuring Universe. Toujours aussi angoissant et visuellement soigné, il confirme que le démon n’a pas dit son dernier mot.

