Upside Down
Upside Down

Upside Down

Réalisateur
Juan Solanas
Acteurs
James Kidnie, Jim Sturgess, Kirsten Dunst, et Timothy Spall
Pays
Canada et France
Genre
Romance et Science fiction
Durée
105 min
Titre Original
Upside down
Notre score
5

Dans un univers extraordinaire vit un jeune homme ordinaire, Adam, qui tente de joindre les deux bouts dans un monde détruit par la guerre. Tout en luttant pour avancer dans la vie, il est hanté par le souvenir d’une belle jeune fille venant d’un monde d’abondance : Eden. Dans cet univers, son monde se trouve juste au-dessus de celui d’Adam – si près que lorsqu’il regarde vers le ciel, il peut voir ses villes étincelantes et ses champs fleuris. Mais cette proximité est trompeuse : l’entrée dans son monde est strictement interdite et la gravité de la planète d’Eden rend toute tentative extrêmement périlleuse. 

 

L’avis de Manu Yvernault :

Juan Solanas avait brillamment débuté sa carrière par le court-métrage L’homme sans tête  (notamment primé à Cannes et dans de nombreux festivals). Son premier long-métrage, « Nordeste » était beaucoup moins passionnant. Upside Down lui, se tourne clairement vers le film concept. Si le parti pris est risqué, l’effet peut vraiment séduire sur le papier. Or, cette dernière réalisation, si elle n’est pas complètement ratée, manque d’une certaine ampleur qui aurait pu clairement convaincre.

L’idée plutôt maline de deux univers inversés pouvait être assez forte pour soutenir cette romance, somme toute classique, mais le concept s’essouffle assez vite et le film perd de l’ampleur en cours de route.

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 Juan Solanas a poussé son principe jusqu’au bout, le pari était risqué. Certaines scènes sont donc filmées totalement à l’envers ; et si cela sert complètement l’immersion que le spectateur peut projeter dans le film, au bout de quelques scènes l’effet s’avère finalement assez perturbant. Ainsi trop de scènes nous font sortir de l’histoire avec le sentiment de vouloir retourner l’écran pour être plus à l’aise.

Cette ambivalence (originalité/difficulté de lecture) de forme plutôt embarrassante correspond pleinement à son sujet mais ne permet pas vraiment une vision simple du film.

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On peut ensuite difficilement  apprécier le reste tant ce parti pris de mise en scène perturbe l’implication du spectateur même si le choix de filmer certaines séquences à 180 degrés n’est pas majoritaire sur l’ensemble. En dehors de cela, Upside Down acquiert une certaine beauté graphique (de somptueux matte paintings, CGI convaincants) et ne reste qu’une histoire classique d’un amour interdit entre deux mondes/sociétés. Là, on n’aura aucune surprise sur ce point tant tout à plus ou moins déjà été fait, du moins scénarisé de manière identique. L’opposition pauvres-riches, ici formalisée à l’extrême, ne fonctionnant pas, dû à un scénario à la linéarité parfois maladroite et des personnages sans réelles profondeurs. C’est un sentiment du sujet mal exploité qui prédomine.

Si l’interprétation n’est pas à remettre en cause, en premier lieu, Kirsten Dunst et Jim Surgess n’ont que peu de choses à défendre.

Upside Down résiste tout de même et se regarde sans déplaisir et ce plus par le manque d’ambition d’une vraie mise en scène que de maîtrise. Le film aurait pu effleurer les sommets du genre si certains thèmes avaient été plus exploités. C’est donc plus par frustration qu’on reste sans réelles émotions et sensations devant la mise en scène de Juan Solanas. Le réalisateur n’a pu échapper au piège du propre enjeu de son film et à rester ni en haut ni en bas, on se retrouve en apesanteur entre deux mondes, sans véritable saveur cinématographie.

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