Patients
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Réalisateur
Grand Corps Malade et Mehdi Idir
Acteurs
Moussa Mansaly, Pablo Pauly, et Soufiane Guerrab
Pays
France
Genre
Comédie dramatique
Durée
110 min
Titre Original
Notre score
7

Se laver, s’habiller, marcher, jouer au basket, voici ce que Ben ne peut plus faire à son arrivée dans un centre de rééducation suite à un grave accident. Ses nouveaux amis sont tétras, paras, traumas crâniens…. Bref, toute la crème du handicap. Ensemble ils vont apprendre la patience. Ils vont résister, se vanner, s’engueuler, se séduire mais surtout trouver l’énergie pour réapprendre à vivre. Patients est l’histoire d’une renaissance, d’un voyage chaotique fait de victoires et de défaites, de larmes et d’éclats de rire, mais surtout de rencontres : on ne guérit pas seul.

Avis de Manu

Pour son premier long-métrage, Grand Corps Malade adapte lui-même, épaulé par Mehdi Idir, son propre roman autobiographique. Si le film est majoritairement un condensé du livre, plutôt qu’une adaptation dans son ensemble, l’essentiel est là. Regard simple mais touchant d’une année vécue dans un centre de rééducation comme l’a lui-même vécu le réalisateur-slameur.

La sobriété du scénario laisse toute la place à l’émotion et au regard pertinent que portent les deux réalisateurs à la construction de leur film. Si l’histoire en elle-même n’est pas d’une fulgurance immense, c’est tout simplement parce que l’importance est donnée  à la justesse du récit pour proposer un regard sur ce que peuvent parfois vivre les handicapés. Le regard n’est jamais sur les versants de l’apitoiement et encore moins du lacrymal, au contraire, des bouffées d’humour et de dérisions viennent parsemer l’ensemble. A partir de là, tout sonne juste et respire la maturité pour un premier long métrage en forme d’ode à la vie et à l’espoir incessant que certains peuvent avoir.

Patients

Grand Corps Malade et Mehdi Idir évite tous les pièges du genre, pas de pathos ici, et les deux réalisateurs appliquent à leur mise en scène une énergie folle. Ainsi, la « note » téléfilm, qu’on retrouve parfois pour ce genre de long métrage, n’est jamais présente et les effets plus techniques qu’académiques, certes, servent l’ensemble. Ces effets soulignent le propos de chaque séquence où la focale et les mouvements de caméras veulent bien jouer, valser, avec le spectateur sans jamais prendre le pas sur le fond (beaucoup d’effets qu’on retrouve habituellement dans les « clips »). Dans cet univers, les comédiens sont tous géniaux par le naturel qu’ils dégagent et donnent une vraie valeur ajoutée au réalisme des dialogues écrits de mains de maîtres.

Ode à la vie, pétris de sensibilité mesurée et juste, tout est réuni ici pour que Patients émerge dans le cinéma français comme peu de films made in hexagone savent le faire. Rien de transcendant certes, peu inscrit dans un cinéma de genre (que de toutes façons peu de producteurs veulent encore), le premier film de Grand Corps Malade et Mehdi Idir marque le pas dans la catégorie feel good movie, sans laisser de traces sur la route du lacrymal facile,tout résonne avec justesse et ce malgré une histoire convenue. Frais et ensoleillé, parfait en cette période hivernale (météorologique comme sociale).

Joli premier long métrage réalisé par Grand Corps Malade et Mehdi Idir, Patients évite tous les clichés du genre et ne verse jamais dans le pathos. En résulte un film à la fraîcheur omniprésente, aux séquences légères, là où la persévérance tutoie l’espoir autour de l’amitié.

 

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