Les misérables
Les misérables

Les misérables

Réalisateur
Tom Hooper
Acteurs
Anne Hathaway, Hugh Jackman, Russell Crowe, et Sasha Baron Cohen
Pays
Angleterre
Genre
Comédie musicale et Drame
Durée
150 min
Titre Original
Notre score
3

Dans la France du 19e siècle, une histoire poignante de rêves brisés, d’amour malheureux, de passion, de sacrifice et de rédemption : l’affirmation intemporelle de la force inépuisable de l’âme humaine. Quand Jean Valjean promet à Fantine de sauver sa fille Cosette du destin tragique dont elle est elle-même victime, la vie du forçat et de la gamine va en être changée à tout jamais.

L’avis de Manu Yvernault :  

Le pari est osé et probablement destiné à un public friand de comédies musicales, made in USA.

Pour les autres, hormis une certaine beauté esthétique, il est difficile d’éprouver un attrait quel qu’il soit à cette nouvelle adaptation du roman de Victor Hugo. Entièrement chanté (de ouvre moi la porte à passe moi le sel (sic)), avec comme ligne directrice, le choix de capter les voix en direct, le film s’avère une réelle épreuve au pire, une expérience très spéciale au mieux.

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Si certains afficionados du genre trouveront peut-être l’entreprise de Tom Hooper séduisante, les 2h30 sembleront tout de même assez longues.

Ajoutons à cela les libertés prises sur l’œuvre originale, puisque adaptée de la comédie musicale, et ce pour faire le spectacle et ces Misérables version 2013 s’apparentent à une relative épreuve.

Côté casting ce n’est guère plus brillant, Hugh Jackman, pourtant à l’aise dans le genre (il a longtemps foulé les planches des comédies musicales, notamment à Broadway) ne s’avère pas vraiment à l’aise dans l’exercice. Ce ne sera pas la pire interprétation puisque Sasha Baron Cohen remporte le prix haut la main ou quand « Brunö » débarque pendant la Révolution Française. Seuls Russell Crowe et Anne Hathaway peuvent prétendre à un statut supérieur. Quand bien même, chacun a fait ce qu’il pouvait pour accompagner une bande son d’une lourdeur et d’une laideur à la limite de l’énervement et du calvaire auditif.

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En somme, il faudra beaucoup d’indulgence pour digérer ce mastodonte sans âme qui, malgré sa plastique assez séduisante, est d’une mise en scène effarante. Si l’adaptation du livre fonctionnait pleinement sur les planches, il n’en est pas de même avec une caméra balancée d’un mouvement de grue à un autre pour donner un semblant de brillance dans la réalisation du film. Les envolées formelles comme sonores se classent rapidement dans les pires clichés du genre. Les prémices très moyens dans Le discours d’un roi, film somme toute banal, sont confirmés ici et prouvent que Tom Hopper est bien un metteur en scène surestimé. On ne filme pas et met encore moins en scène une comédie musicale comme on capterait un spectacle en salle; ce qui se déroule sur des planches ne fonctionne pas de la même manière, dans un autre espace, et demande un tant soit peu d’adaptation et d’élans cinématographiques.

Les Misérables est donc la parfaite machine à Oscars, sans âme et qui croit bon que flirter avec les bons sentiments rime avec facilité. En résulte un déconcertant moment de cinéma ou les acteurs comme le spectateur semblent se perdre dans une longue nuisance acoustique (et visuelle) interminable. Pour les plus motivés.

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