Hellboy II les légions d or maudites

Réalisateur
Acteurs
Pays
Genre
Science fiction
Durée
119
Titre Original
Hellboy II : The Golden Army
Notre score
5
Hellboy II les légions d or maudites

Après qu’une ancienne trêve établie entre le genre humain et le royaume invisible des créatures fantastiques ait été rompue, l’Enfer sur Terre est prêt à émerger. Un chef impitoyable qui règne sur le royaume d’en-dessous, renie ses origines et réveille une menace sans précédent : une armée de créatures que personne ne peut arrêter. Maintenant, il est temps pour le super héros le plus indestructible et le plus cornu de la planète de combattre un dictateur sans pitié et ses légions. Il peut être rouge, il peut avoir des cornes, il peut être mal compris, mais si vous voulez que le travail soit bien fait, appelez Hellboy. Avec ses partenaires du Bureau de Recherche et de Défense Paranormal (B.P.R.D.), sa petite amie pyrokinésique Liz, l’aquatique et empathique Abe Sapien et le mystique protoplasmique Johann, le B.P.R.D voyagera entre notre monde et celui où voguent les créatures que ne peuvent pas voir les humains, où les créatures du monde fantastique sont devenues réelles. Hellboy, créature appartenant aux deux mondes qui n’est accepté dans aucun, devra choisir entre la vie qu’il connaît et une destinée incertaine qui l’attend.

 

L’avis de Yanick « Wolverine » RUF : Le démon rouge des enfers est enfin de retour pour notre plus grand plaisir. Une fois de plus, il va devoir sauver la planète des créatures démoniaques qui veulent la détruire. Certes, le scénario n’est pas bien original (mais en reste-t-il encore de nos jours….), mais l’efficacité est au rendez-vous. Bien entendu, avec tout cela, nous avons toujours droit à des effets spéciaux incroyables et à une dose d’humour très Hellboyenne. Vous l’aurez compris, on est dans le ton du premier épisode. Dés le début, on nous ré-explique comment il a été trouvé lors d’une mission militaire, ce qui jette un doute sur la date de déroulement de l’histoire. En effet, on découvre HELLBOY enfant, apprenant une histoire par son père, et après, nous passons à la suite du premier film, malgré que notre héros se retrouve en couple avec Liz, son ex-petite amie du premier…. pas évident de suivre. Il nous faut donc prendre vite des repères….

Un nouveau personnage fait son apparition dans cette histoire : Johann KRAUSS, un homme composé de gaz dont l’origine sera malheureusement trop légèrement évoquée. Espérons un développement dans une suite (probable) de ce film, ce personnage intrigant et mystérieux ayant tout de même un rôle très important. Ce dernier arrive pour « surveiller » notre monstre rouge et sa petite équipe (Liz, la femme de feu et Abe l’homme poisson). Mais il retournera finalement vite sa veste pour ne pas renier ses origines monstrueuses.

L’histoire va beaucoup s’accentuer dans cet épisode sur les relations amoureuses. En effet Liz et HELLBOY sont ensemble et ont du mal à gérer leur relation, mais Abe trouvera aussi sa moitié…. Sans parler de l’homme de gaz qui parlera également (mais rapidement soyez attentifs) de sa femme… Un tournant certainement décisif dans l’histoire… affaire à suivre…..

Question ambiance, on est vraiment dans le ton du premier. Idem pour les personnages, monstres divers et humour. Donc aucun soucis pour les amateurs, ils seront ravis et c’est le but escompté. La musique de Danny ELFMAN n’est pas en reste non plus. On passe donc un très bon moment en compagnie de ces personnages créés par Mike MIGNOLA et superbement adaptés par Guillermo DEL TORO et on n’attend plus qu’une chose : vivement la suite.

 

L’avis de Fabien

 

Deux ans après son chef d’œuvre Le labyrinthe de Pan, Guillermo Del Toro est de retour avec son personnage de freak préféré, le diable rouge au service du Bien issu de l’imaginaire de Mike Mignolia, Hellboy.
Quatre ans après le premier volet, le réalisateur mexicain dispose d’un budget plus confortable et débarrassé de l’étape exposition et mise en place d’une mythologie peut donner libre cours à son génie visuel en multipliant les personnages de monstres, les décors monumentaux et les effets visuels au service d’une nouvelle histoire.

 

Hellboy II les légions d or maudites

 

Fasciné par les monstres, notamment ceux du catalogue Universal comme Frankenstein auxquels il rend hommage dans ce film, Del Toro organise un bestiaire fantastique impressionnant : des petites fées carnivores au Troll et son poing mécanique en passant par un marché grouillant de silhouettes extravagantes, l’image regorge de créatures originales et uniques. Que ce soit l’Homme cathédrale ou l’Ange de la mort toutes ces créations réalisées à base de maquillages traditionnels appartiennent à une mythologie singulière. Leur apparence curieuse tient de la magie et de l’alchimie. Puisant son inspiration chez Lovecraft, Tolkien ou bien encore le conte et le film de sabre asiatique Del Toro bâtit un somptueux univers gothique et merveilleux peuplés de trolls , fées, gobelins et demi-dieux autour de Hellboy, un démon rouge au grand cœur.

Cette suite, loin de pratiquer la surenchère en terme d’action au détriment de l’évolution de ses personnages, offre à ses personnages principaux (Hellboy, Liz, Abe) beaucoup de scènes intimistes et/ou dialoguées où problèmes conjugaux, dilemmes moraux sont abordés avec humour ou mélancolie dans un souci constant de creuser la psychologie de ces freaks tellement humains. En effet ce superhéros improbable a un comportement humain, à l’inverse de la majorité des hommes de la rue qui le rejettent à cause de son apparence malgré ses actions héroïques : Hellboy est un héros prolétaire qui aime la bière, le sport à la TV et un amoureux en souffrance. S’il pullule de créatures, ce second volet n’oublie jamais de se recentrer sur son trio originel auquel se rattache un nouvel élément énigmatique, Johann Krauss, un mystique ectoplasmique à l’état gazeux s’exprimant avec un fort accent germanique !

De plus l’humour est très présent dans ce nouvel opus avec un recours régulier au comique de situation.
Dans ce souci permanent d’offrir un spectacle jubilatoire et virtuose Del Toro émaille son récit de références cinématographiques et d’hommages à des cadors comme Ray Harryhausen, le géant des effets spéciaux des années 50 à 70 ou bien encore Charlie Chaplin et les Temps Modernes lors du combat final spectaculaire contres le Prince Nuada et les légions d’or où Hellboy se cache dans des rouages énormes pour affronter ses ennemis.
Hellboy 2 , Les Légions d’or maudites est à nouveau une réussite visuelle et esthétique dans la filmographie de Del Toro qui assure comme personne actuellement dans le genre fantastique et merveilleux un mix réussi entre imagerie numérique, effets animatroniques et maquillages traditionnels. A l’inverse de beaucoup de tâcherons hollywoodiens oeuvrant dans ce genre qui ont une approche 100% numérique des créatures, le génie mexicain milite pour l’utilisation des effets traditionnels. Ainsi dans Je suis une légende de Francis Lawrence la représentation numériques des monstres détournait l’attention du spectateur malgré une histoire forte. Ici les créatures marquantes comme l’Ange de la mort ou le Troll au poing mécanique sont réalisées à partir de maquillages en latex.

Egalement riche sur le plan thématique, Hellboy 2, Les Légions d’or maudites joue avec les échelles (micro avec les fées et macro avec le géant de pierre et la Créature élémentaire), les textures (organique/poing contre métallique/armure des légions), les architectures (high-tech du BRDP contre l’artisanal du marché oriental) dans ces mondes parallèles superbes où le visible et l’invisible (un site pastoral irlandais et un décor urbain comme le métro new-yorkais constituent des portes vers des mondes magiques) recèlent bien des surprises et des illusions. Une autre dichotomie, apparence monstrueuse/sentiments humains, constitue la raison d’être de ce film épatant mené de main de maître par Guillermo Del Toro dont on attend avec impatience son dyptique sur Bilbo le hobbit.

 

 

L’avis d’Alex :

Après maints soucis de pré-production (le projet étant passé du groupe Revolution Studios/Sony à Universal), la suite des aventures du diable rouge déboule enfin sur les écrans, près de quatre ans après sa première adaptation cinématographique.

Avec toujours Guillermo Del Toro aux commandes, ce Hellboy II est toutefois beaucoup plus éloigné du comic-book de Mike Mignola que le premier opus.

Nettement plus ambitieux d’un point de vue visuel et narratif, le film nous fait découvrir cette fois-ci tout un bestiaire fantastique à travers la présence d’une multitude de « créatures » plus impressionnantes les unes que les autres, alors que le premier volet nous en avait « seulement » dévoilé deux ou trois…

De ce côté, pas de doute, les amateurs de bestioles étranges seront aux anges, même si on peut trouver leur présence un peu trop abondante (notamment lors d’un « marché aux Trolls » qui m’a fait penser à la « Cantina » de Star Wars, la musique folklorique en moins…)

Mais il est vrai que je ne suis pas non plus un spécialiste de l’univers fantasy, et certainement que beaucoup de références « légendaires » m’ont échappé…

Néanmoins, on ne peut nier le plaisir sincère que semble prendre le réalisateur mexicain de représenter à l’écran toute cette faune iconoclaste. Et c’est aussi sa manière de poursuivre le travail accompli à travers son bouleversant Labyrinthe de Pan, à savoir la fragile frontière qu’il dessine entre rêve et réalité…

Au point de départ du scénario, on retrouve notre super-héros (Ron Perlman, of course) officiellement en couple avec Liz Sherman (Selma Blair)… Exit donc le « ménage à trois » et le jeune John Myers ! Mais les fans seront ravis d’apprendre que le nouveau « chaperon » du diablotin écarlate n’est autre que l’agent allemand Johann Krauss, un des personnages originels de la BD. Etre ectoplasmique évoluant dans une sorte de scaphandrier des années 50, Krauss est partisan d’une discipline de fer…ce qui ne manque pas de faire des étincelles avec l’ingérable Hellboy !!!

Car de la dérision, il y en a une bonne part dans Hellboy II. Et même si l’humour est parfois trop appuyé (les réflexions du « chef » du bureau ès paranormal deviennent « lourdes » à la longue…), cela donne lieu à une scène jubilatoire dans laquelle le « grand Rouge » et Abe Sapien -l’être amphibie d’ordinaire super sérieux- se paient une cuite à la bière en chantant à tue-tête !!!

Pour autant, un de mes grands regrets est que l’histoire d’amour naissante entre Abe et la Princesse Nuala n’ait pas été plus exploitée, car elle était vraiment touchante…

Toujours du côté des « moins », j’ai trouvé que le maquillage du bad guy ressemblait étrangement à celui du méchant vampire de Blade II…du même Del Toro et avec le même acteur !

Enfin, j’avoue que le final m’a laissé un peu sur ma faim…

 

Ceci étant dit, je pense que certains d’entre vous trouveront que je « chipote ».

Et c’est vrai que Hellboy II  demeure quand même un sacré spectacle, avec des affrontements impressionnants (ah le maniement d’épée du Prince Nuada !!!), des effets spéciaux magnifiques, et même une interrogation de taille sur le destin de Hellboy…

Alors profitez-en, parce que désormais « El Senior » Del Toro va travailler ces prochaines années sur l’adaptation de The Hobbit d’après Tolkien, chapeautée par Peter Jackson himself !!!

 

Hellboy II les légions d or maudites
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