The Pawnshop

Réalisateur
Acteurs
Pays
Genre
Drame
Durée
95
Titre Original
Sanglaan
Notre score
5
The Pawnshop

Dans un mont-de-piété du marché de Pritil dans le quartier de Tondo à Manille évoluent Olivia, la sévère propriétaire qui s’entête dans une voie dont l’issue est bouchée d’avance, Amy, l’idéaliste qui non seulement retrouve un amour perdu mais, plus important, se retrouve elle-même, David, un charmant matelot en quête de figure paternelle et d’un autre navire pour embarquer, et Henry, un usurier et un prétendant insistant…



Film en Compétition au 16ème FICA de Vesoul

 


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L’avis d’Alex :


The Pawnshop (« Le mont-de-piété ») prend pour cadre l’univers des prêteurs sur gages, une véritable réalité pour les Philippins puisqu’il existe 12.000 endroits de ce type dans tout le pays !

 

Le film suit la destinée de plusieurs personnages ayant tous un lien avec le local de « Tante Olivia ».

Il y a d’abord Amy qui débute son travail au mont-de-piété sous la houlette de son acariâtre patronne et qui retombe par hasard sur David, le garçon dont elle semble avoir toujours été éprise en secret.

Si le réalisateur joue en premier lieu la carte de la romance (voire de la comédie) avec le portrait de cette jeune femme naïve et sentimentale, cela ne dure pas : surgissent vite l’annonce brutale de la mort d’un fils, un placement à l’hôpital, avant d’aborder le sujet sensible du trafic d’organes…

 

Car ce qui intéresse Milo Sogueco, c’est de montrer à quel point l’argent agit sur la vie et le caractère des gens, surtout de ceux qui en ont le plus besoin, et de voir jusqu’à quelles extrémités ils sont capables d’aller afin de se sauver d’une situation désespérée.

Avec un sujet aussi délicat, on aurait pu facilement sombrer dans le glauque, mais le cinéaste préfère rester dans le positif, contrairement à pas mal de ses compatriotes actuels tel que Brillante Mendoza et son Kinatay (Prix de la mise en scène à Cannes en 2009) par exemple…

Sogueco injecte tout de même à son film une certaine dose d’ironie (lors d’un cambriolage, tout est dérobé à part… un « chat du bonheur » !!!) et quelques moments de malaise comme cette longue séquence entièrement au ralenti où l’héroïne tente -en vain- de capter le regard de l’homme assis en face d’elle…

 

Balançant presque constamment entre légèreté et drame, le film peut décontenancer par ses ruptures de ton abruptes, mais une chose demeure certaine au final : avec ce film, le jeune philippin choisit de se ranger du côté des humanistes, ce qui, de nos jours, fait clairement plaisir à voir !


The Pawnshop
5
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