The Lobster : le test blu-ray
The Lobster : le test blu-ray

The Lobster : le test blu-ray

Réalisateur
Yorgos Lanthimos
Acteurs
Ben Whishaw, Colin Farrell, et Rachel Weisz
Pays
Angleterre et Grèce
Genre
Comedie, Drame, et Science fiction
Durée
118 min
Titre Original
Notre score
7

Dans un futur proche… Toute personne célibataire est arrêtée, transférée à l’Hôtel et a 45 jours pour trouver l’âme soeur. Passé ce délai, il sera transformé en l’animal de son choix. Pour échapper à ce destin, un homme s’enfuit et rejoint dans les bois un groupe de résistants ; les Solitaires.

Film présenté en Compétition au 68ème Festival de Cannes

Avis de Fabien

Le jury du 68ème festival de Cannes a visé juste en décernant son Prix du jury à The Lobster et son high concept génial : dans un futur proche,  il est illégal d’être célibataire, les célibataires sont alors envoyés à l’Hôtel où ils ont 45 jours pour trouver l’âme soeur sous peine d’être changé en l’animal de leur choix et relâché dans la nature.

La première partie de The Lobster (le homard, choisi par le personnage de Colin Farell comme nouvelle enveloppe corporelle s’il échoue) est situé dans cet hôtel particulier, rythmée par les rituels du petit déjeuner à l’ambiance déprimante, les stimulations sexuelles humiliantes, les petits spectacles interprétés par le personnel destinés à promouvoir les avantages d’être en couple, les chasses en forêt aux Solitaires pour gagner du bonus temps. Il souffle un vent de folie dans la description de cet univers concentrationnaire d’un nouveau genre, un humour caustique et acide dans la peinture des relations humaines et les échanges entre célibataires qui une fois en couple sont à l’essai pendant plusieurs semaines et ont même droit à un prêt d’enfant pour faire retomber une éventuelle tension dans le binôme!

La seconde partie raconte la fuite du personnage de Colin Farrell et sa prise en charge par le groupe des Solitaires vivant dans les bois et emmené par Léa Seydoux, chef des rebelles se révélant aussi frappadingue que la directrice de l’hôtel, avec ses règles strictes (pas de flirts, de relations sexuelles entre membres du groupe) et ses châtiments corporels en cas de désobéissance. Mais notre anti-héros (Colin Farrell, méconnaissable en célibataire terne, moustachu, ventripotent et binoclard) va tomber secrètement amoureux d’une jeune femme (Rachel Weisz) et fomenter dans plans d’évasion pour construire une vie à deux en toute liberté.

Derrière sa façade conceptuelle un peu froide, The Lobster parle de thèmes forts comme la solitude qui menace nos sociétés modernes ou l’amour authentique. Si cette seconde partie s’avère un peu moins intéressante, moins d’absurde et de folie que dans le huis-clos du début, on ne peut qu’applaudir devant l’originalité du script qui ne ressemble à rien de connu et la faculté du réalisateur grec Yorgos Lanthimos, remarqué avec Canine (2009), à créer des images marquantes.

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Test blu-ray

De belles images en toutes circonstances (intérieurs de l’hôtel comme extérieurs dans les bois) et des ambiances sonores riches dans les deux versions assurent une expérience singulière.

Bonus

Blaq Out propose une édition blu-ray bien constituée avec tout d’abord un entretien avec le réalisateur (8′). Le réalisateur ne voulait pas injecter de message, pour lui « le plus important c’est de soulever des questions sur la façon dont on organise nos vies et dont le monde se structure ». Il ajoute : « ce film pose la question de savoir si le grand amour existe ».

De plus est proposée une rencontre avec Ariane Laeb (8′) : la jeune actrice française évoque son travail avec le réalisateur, sa méthode, le cinéma grec, le langage du corps au cinéma.

Un court making-of (5′) et un très court métrage (2′) complètent l’interactivité de ce disque blu-ray.

The Lobster : le test blu-ray
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