The dark knight rises

Réalisateur
Acteurs
Pays
Genre
Action, Science fiction, et Thriller
Durée
164
Titre Original
The dark knight rises
Notre score
10
The dark knight rises

Il y a huit ans, Batman a disparu dans la nuit : lui qui était un héros est alors devenu un fugitif. S’accusant de la mort du procureur-adjoint Harvey Dent, le Chevalier Noir a tout sacrifié au nom de ce que le commissaire Gordon et lui-même considéraient être une noble cause. Et leurs actions conjointes se sont avérées efficaces pour un temps puisque la criminalité a été éradiquée à Gotham City grâce à l’arsenal de lois répressif initié par Dent. Mais c’est un chat – aux intentions obscures – aussi rusé que voleur qui va tout bouleverser. À moins que ce ne soit l’arrivée à Gotham de Bane, terroriste masqué, qui compte bien arracher Bruce à l’exil qu’il s’est imposé. Pourtant, même si ce dernier est prêt à endosser de nouveau la cape et le casque du Chevalier Noir, Batman n’est peut-être plus de taille à affronter Bane…

 


 

L’avis de Yanick « Wolverine » Ruf :

 

La chauve-souris est enfin de retour. Le super-héros est encore plus sombre pour le dernier volet de cette trilogie signée Christopher Nolan. Que faut-il en retenir ?

Cet opus, contrairement à tout ce qui a été fait jusqu’à présent, se passe essentiellement en plein jour ! Pas droit à l’erreur donc, que ce soit pour les costumes, le jeu des acteurs et les effets spéciaux ! Et dans ces domaines, tout le monde excelle. Les costumiers n’ont rien laissé au hasard et le moindre détail des armures est soigné. Les effets numériques sont tout bonnement ahurissants de réalisme.

 

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Concernant le jeu des acteurs, aucune surprise non plus. Christopher Nolan n’en est pas à son coup d’essai. Il sait donc ce qu’il faut faire pour que tout marche correctement. Commençons par Christian Bale, cet acteur qui nous a montré à maintes reprises dans ses films qu’il s’investit à fond (rappelez-vous sa perte de poids pour The machinist). Il endosse pour la troisième fois l’armure du justicier solitaire. Il connait le personnage et sait comment lui donner vie.  Gary Oldman en fait autant avec le fameux commissaire Gordon, seul (?) flic à vouloir aider l’homme chauve-souris. Il est aussi là depuis le début et interprète donc à la perfection, tout comme Michael Caine qui est toujours Alfred le fidèle serviteur de Bruce Wayne ou encore Morgan Freeman, Fox le créateur des gadgets batmaniens.

 

A leurs côtés, on découvre Joseph Gordon-Levitt (Inception) qui serait bien entendu présent dans un rôle phare si une suite arrivait… Il incarne un flic intègre prêt à tout pour défendre Gotham et ses habitants, tout comme le commissaire. Le méchant de service, Bane, apparait sous les traits de Tom Hardy (Inception, Bronson, La taupe). On se demandait ce que le personnage allait apporter à l’histoire, et l’on est absolument ravi du résultat. Il est vraiment l’ennemi adéquat pour cette aventure.

Passons aux femmes maintenant ! Le héros noctambule se retrouve dans les griffes de deux splendides créatures. La première n’étant autre que Catwoman (dont le nom n’est pas évoqué une seule fois dans le film), interprétée par la belle Anne Hathaway (Alice au pays des merveilles, Max la menace). Elle endosse le costume moulant à merveille et réveille autant les sens de la gente masculine que Michelle Pfeiffer à l’époque de la version de Tim Burton. Et une fois de plus, on retrouve notre actrice fétiche française, Marion Cotillard. Et une fois de plus, elle joue à la perfection. Un casting efficace pour un film qui l’est tout autant !

Tous ces acteurs (trices) renforcent donc le côté sombre des personnages pour nous donner un film presque gothique comme ses deux prédécesseurs. Il ne faut pas oublier que les super-héros sont avant tout de simples êtres humains un peu « dérangés », ce qui leur donne, comme c’est clairement expliqué dans ce Dark knight rises, la force et la motivation de combattre le Mal pour défendre la veuve et l’orphelin…

 

Mais Batman, c’est aussi un florilège de gadgets en tout genre ! He bien dans cet opus, il n’en est rien. Le justicier se bat avec ses poings, les seuls accessoires étant bien entendu ses véhicules hors du commun : la Bat (plus connu des aficionados sous le nom de Batwing), un engin volant sorti tout droit des meilleurs films de SF et une moto dont on retiendra surtout les roues qui permettent de prendre des virages à angles droits !! Le résultat nous donne donc un film extrêmement jouissif qu’il faut vite voir. Bravo Monsieur Nolan pour ce tour de force de nous avoir offert une trilogie qui a tenu la route jusqu’au bout, pas comme la précédente série qui était bien partie grâce à Burton et Mickael Keaton, mais s’était très mal achevée avec Joël Schumacher

 

 

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L’avis de Taz:

Troisième opus des « aventures de Batman » selon Nolan, The Dark Knight Rises est censé ponctuer une trilogie initiée par Batman Begins et l’excellent Dark Knight (sublimé par Heath Ledger, une photo superbe et une mise en scène efficace) qui avaient placé la barre assez haut.

Nolan arrive étonnement à ne pas s’encombrer avec les présentations, l’intrigue et les principaux personnages étant posés durant les deux premiers opus, tout en laissant le film tourner en rond pendant 15 minutes avant que l’action ne commence.

Si les acteurs ayant écumés les précédents opus restent fidèles à leurs rôles, les nouveaux venus laissent comme un gout d’inachevés, totalement desservis par un doublage désastreux:

Bane, interprété par Tom Hardy, mais qui aurait pu l’être par n’importe quelle doublure, parait épais comme un sandwich SNCF les jours de diète! Faussement mégalo (n’est pas le Heath Ledger qui veut), il s’avère totalement insipide et l’on ne croit guère à sa détermination. Il lui manque ce grain de folie qui a fait du Joker un adversaire mythique du Batman.

Marion Cotillard, pour sa part, ne parait une fois de plus pas à son aise (tout comme dans Inception, il se pourrait que ce soit la VF qui soit en cause), elle campe ici le rôle sans saveur d’une riche chef d’entreprise se retrouvant au beau milieu de la lutte entre Batman et Bane. Et si son rôle s’étoffe un peu dans la deuxième partie du film, on la rangerait tout de même volontiers avec les meubles tellement elle encombre plus qu’elle ne sert.

La voleuse, campée par la ravissante Anne Hathaway, est, quant à elle, totalement transparente. Jamais nommée Catwoman (merci!), ce n’est qu’une chapardeuse sans charisme ni classe à qui il manque le brin de folie et de malice nécessaire à la crédibilité de ce titre.

De cette nouvelle fournée, seul Joseph Gordon-Levitt sort du lot dans son rôle d’agent de la police de Gotham ne ménageant pas son courage et ses efforts pour sauver la ville des griffes des méchants.

Tout ce petit monde sert une intrigue liée à la ficelle à rôti (voire à la corde d’escalade), sans aucune surprise, et clairsemée d’incohérences scénaristiques grossières (voir la fuite du marché de change, par exemple).

Si la mise en scène reste fidèle au style Nolan (heureusement…!), des lourdeurs inutiles gâchent quelque peu le rendu alors que le « combat final », archi digéré depuis une bonne dizaine de blockbusters, manque cruellement d’originalité (ils ont quand même réussi à bâcler ça, sur un film qui pèse ses 2H45!)

Dark Knight Rises se positionne donc dans la lignée de ses deux prédécesseurs sans pour autant avoir la saveur de Dark Knight. La mise en scène y est efficace et les effets spéciaux soignés, mais le scénario souffre de quelques faiblesses d’écriture et d’un laxisme sous-jacent. Il faudra donc faire abstraction de certains éléments pour apprécier cette oeuvre, pas forcément nécessaire au mythe de Batman…

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L’avis de Fabien

 

Après un second opus en forme de chef d’oeuvre, Christopher Nolan était forcément attendu au tournant pour la conclusion de sa trilogie consacrée au dark knight créé par Bob Kane qu’il a ressuscité au cinéma avec Batman begins en 2005.

Avec The dark knight rises Nolan hausse le ton en terme narratif avec de multiples intrigues soutenues par une mise en scène toujours aussi virtuose.

 

Cette volonté d’offrir un spectacle épique se déploie dans un Gotham en ébullition suite à un acte terroriste qui n’est pas sans évoquer par son architecture meurtrie et ses habitants choqués au New-York de 2001. La représentation fantastique d’un Gotham  expressionniste dans les Batman de Burton a  laissé la place à une mégalopole moderne cousine de la Grande Pomme où s’insinue avec perversité le colosse Bane dont le plan diabolique est de semer le chaos dans la ville de Bruce Wayne pour la faire renaître sur de nouvelles bases. Dans ce blockbuster sérieux et puissant Gotham est ainsi envisagé comme une métaphore de  notre monde en crise. Attaque boursière, destruction de l’environnement urbain, procés révolutionnaires expéditifs, Bane entend provoquer la panique et faire règner la peur et la haine dans Gotham avant de la brûler, desseins diaboliques proches de ceux du Ra’s al Ghul du premier opus auquel Nolan multiplie les références habilement pour le bonheur des fans du cape cruiser.

 

De renaissance il est beaucoup question dans ce dernier volet où Batman vit en reclus dans son manoir à la Howard Hugues huit ans après avoir endossé les crimes de Harvey Dent pour assurer la prospérité de Gotham. Dénigré, affaibli, Batman va devoir se relever pour sauver sa ville; cette renaissance du personnage iconique est illustrée par  un passage de décors sombres, des égoûts de Gotham à une prison souterraine, vers une conclusion  diurne où Bruce Wayne/Batman s’élève au-dessus de la ville pour affronter son destin.

 

Aussi à l’aise dans les scènes intimistes (émouvants échanges entre Bruce Wayne et Alfred) que dans l’orchestration de grosses scènes d’action avec véhicules high-tech et milliers de figurants, Nolan imprime à son récit une tension dramatique qui ne se relâche jamais en dépit de la multiplicité des personnages secondaires et des sous-intrigues développées avec une générosité un peu frénétique. La direction artistique de très haut niveau privilégie les décors naturels et les effets mécaniques aux images de synthèse. D’un réalisme spectaculaire la mise en scène est attentive à capter dans l’agitation permanente l’implication manifeste de très bons acteurs. 

Les habitués Christian Bale et Michael Caine vont plus loin dans l’émotion. Dans cette succession de portraits nouveaux Joseph Gordon Levitt tire avec brio son épingle de jeu,  Anne Hathaway composant une envoûtante Selina Kyle alias Catwoman (le nom de ce double mythique ne sera jamais évoqué) qu’on aurait aimé quand même plus présente au regard de la durée fleuve du long-métrage. Tom Hardy en némésis de Batman s’avère convaincant même si, redoutable physiquement, son Bane impressionne moins que le Joker du Dark knight, agent du chaos à la folie incandescente incarné par un inoubliable Heath Ledger.

 

Sans doute moins fiévreuse que dans The dark knight l’ambiance sombre qui recouvre ce dernier volet est emmenée avec une telle maestria narrative et visuelle, une telle puissance dramatique, aisance déconcertante à traduire les tourments de ces personnages comme à orchestrer un chaos urbain, que l’on ne voit pas à l’avenir quel réalisateur pourrait espérer  faire mieux ou au moins essayer se rapprocher du degré d’excellence  de cette trilogie immense consacrée au plus intrigant des super-héros qui n’a sans doute pas fini de s’éléver sur les écrans du monde entier.

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The dark knight rises
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